Ce mardi, encore endormi, j'ai entendu sans l'écouter une "information" sur France Inter relative à l'Opéra.
Quand j'entends qu'on parle d'Opéra je tends l'oreille. Il était question de développer cette discipline culturelle majeure via les réseaux sociaux (????) et les smartphones (??????).
Encore une fumisterie inspirée du jacklangisme dont on ne dénoncera jamais assez la tartufferie qui pourrait se résumer à la formule: tout est art et tout se vaut.
Au bout de 3 minutes de divagations mélangeant la danse, l'opéra et la réservation centralisée il a été question d'un "artiste américain de Hip-Hop".
Tout était dit.
Le zozo chargé de cette pseudo mission (développer l'opéra? le ridiculiser? le "démocratiser"?), croyant sans doute bien faire, a dit en substance: "ma mission c'est de faire en sorte que, par exemple, si la "nouvelle vague" était d'aujourd'hui l'amener à réaliser des films sur l'opéra".
Bref...
mixer dans un fourre-tout à prétention culturelle le n'importe quoi et le ridicule.
Je pense à la discipline qu'il a fallu à Kiri te Kanawa pour être ce qu'elle a été en tant que soprano magnifiant les compositions qu'elle a interprétées et me demande le rapport avec un type inculte ne connaissant pas le solfège et croyant que Mozart est une marque de Ketchup scandant des grossièretés derrière un micro.
Il faut être sacrément con ou sacrément gonflé pour en voir un!
Tout ceci est simple: l'Opéra gène les bas-du-front qui voient du génie chez Jean-Jacques Goldmann et Quentin Tarentino. Il faut qu'ils abaissent ce qui les dépasse pour ne pas souffrir de leur indigence et c'est ce qu'ils s'emploient à faire depuis des années avec l'aide de ludions médiatiques tels Peter Sellars.
Quand les médias, parlant de la truffe Arielle Dombasle disent ou écrivent: "elle chante l'opéra" (l'échappée a commis un CD de reprises d'airs classiques) ils font un sale boulot en rabaissant la beauté et la pureté musicale au niveau d'une fosse d'aisance sonore.
Je suis sans doute parano mais je crois, dans les médias de ce pays, à un complot pour abaisser ce qui élève et élever tout ce qui abaisse.