Il y a une chose qui devient très vite insupportable: c'est lorsque quelqu'un, sans s'en rendre compte, a un "tic de langage" et qu'on fait une fixation dessus.
Vous avez certainement fait l'expérience d'écouter un homme politique ou une personne interviewée qui semait des mots ("alors", "évidemment", je pense" et autres) dans toutes ses phrases et avez joué à employer ces mots avant ou en même temps que lui.
Nous-mêmes, parfois, avons ce travers et il est très déroutant de s'en apercevoir et assez difficile de s'en débarrasser.
Le tic est souvent dans l'air du temps: il y a eu le "c'est clair" qui a longtemps été à la mode et aujourd'hui on entend régulièrement "en fait" ou "c'est sur".
Mais il y a d'autres expressions contagieuses dont on ne sait ni d'où elles sortent ni comment elles se propagent.
Quoi que....une certaine, linguiste émérite, Nabilla a fait beaucoup pour que le "Allo quoi" ponctue nos phrases. Un temps.
Le plus amusant est que ces tics de langage, comme le bâillement, est communicatif. Il suffit de l'entendre prononcé par une personne à laquelle on attribue une certaine autorité pour l'adopter, parfois à notre insu.
En ce moment le tic consiste à répondre: "c'est ça" quoi que vous disiez: "je trouve Hollande bien mou", - "C'est ça".
"Je pense que notre couple ne peut plus durer et je vais partir avec Marie-Charlotte" -"C'est ça".
Le "C'est ça" est en train de gagner du terrain.