Dans un pays riche où, cependant, un grand nombre d'habitants doit se "débrouiller" avec l'équivalent du SMIC (1100€ net/mois) les sommes évoquées dans les scandales Woerth,
Tapie, Bettencourt, Platini etc, où l'on parle de millions d'euros sont proprement hallucinantes.
Je repense parfois à cette scène du film "Si Versailles m'était conté" de Sacha Guitry où l'on
voit la population de Paris s'accrocher aux grilles du château et Edith Piaf entonner un grondant "ça ira". Il n'est pas impossible, même si ce n'est pas souhaitable, que les moeurs des Bartolone et des happy fews "allergiques aux impôts" ou possédant des villas de rêve à la Dominique, des riads marocains et des mas dans le Lubéron, le tout gagné autrement que par talent et travail (n'est-ce pas M et Mme Balkany?) finissent eux aussi par devoir rendre des comptes.
J'entends, sans pouvoir y répondre, des personnes simplettes qui font l'équation: Bartolone + Bakany + Thevenoud + Cahuzac = vote Marine Le Pen.
Je suis triste que notre démocratie coule lentement et que ceux qui devraient la défendre l'enfoncent en en étant conscient. Ils se paient sur la "bête", en font profiter leurs amis, parents et alliés et, surtout, ils méprisent les électeurs plus encore que les souverains ignoraient leurs sujets.
Je ne suis pas habilité à généraliser ni à émettre des avis définitifs mais il me semble que la France est plus touchée, plus massivement et plus profondément que les autres démocraties.
Ces hommes politiques battus dans les urnes qui reviennent en étant nommés, ces ministres ou anciens présidents qui vendent leur carnet d'adresses, ces fonctionnaires qui marchandent des informations... la république bananière est une odieuse réalité.