Le parasitisme commercial (mais pas seulement) s'étend discrètement mais complètement. Le net qui m'apparaissait comme l'alternative à notre esclavage par les médias est lentement mais sûrement phagocyté par les mêmes qui nous engluent les neurones à longueur d'année.
Je veux parler des malfaisants de la réclame (qu'ils s'obstinent à ripoliner en "publicité" et "communication") et les affreux du tout-commerce.
Le jour où l'abominable E.Leclercq fera sur notre écran d'ordinateur, notre tablette ou notre téléphone des publicités sous forme de scénettes comme celles qu'il vend aux radios commerciales et qui mettent en scène un vieux con, sa femme débile et leur belle-mère caricaturale (un genre qui faisait rire dans les années 60) on pourra dire que la boucle est bouclée et que les affreux auront gagné.
Déjà des musiques ou des images publicitaires intempestives réussissent à franchir les barrages pourtant sévères que nous installons pour leur interdire la route. Des spots bien gras et débiles passent notre propre censure et nous regardons avec effroi leurs 5 ou 6 secondes obligées avant de les éjecter en frémissant: parviendrons-ils à nous les imposer en entier et dans des séries de plusieurs? ils y sont bien parvenus à la radio, à la télévision, dans les transports en commun, sur le bord des routes, dans les journaux, au téléphone et sur les murs.
On compte sur les doigts d'une main les espaces qui sont libres de réclame.
La petite croix sur laquelle on peut appuyer pour chasser l'intrusion est le signe de la liberté qu'offre (encore) l'espace internet.
J'ai vu, sans y prêter plus d'attention, un message passer me disant que je devais accepter la publicité et supprimer le barrage électronique qui l'empêche de se diffuser sur mon ordinateur.
Le bruit qu'a fait mon bras d'honneur virtuel a dû être enregistré quelque part puisque ce message inepte n'est pas reparu à ce jour.