Hier, dans l'auto, j'ai écouté une émission très grand public consacrée à la pub. Euh non, consacrée à l'histoire du drapeau bleu-blanc-rouge et interrompue par de nombreux tunnels de publicité.
Je n'ai pas retenu le nom du "spécialiste", présenté comme un historien mais j'en savais -en toute modestie- dix fois plus que lui sur la question et à plusieurs reprises je l'ai entendu énoncer des âneries lorsque ce n'étaient pas des erreurs historiques manifestes.
Mais nous étions le 13 juillet, le soleil était radieux, les vacances approchaient à grand pas, la station de radio ne diffusait pas un jeu débile ou des "témoignages de victimes" alors il n'y avait pas de raison de faire la fine bouche.
Et l'histoire des trois couleurs est amusante et chaotique à souhait, passionnante en tous cas. Comme l'a fait remarquer le spécialiste un grand peintre (David) et un poète (Lamartine) font partie de cette histoire ce qui n'est pas anodin.
Naturellement les animateurs Thomas Hugues et une authentique dinde dont je n'ai pas retenu le nom, le genre prisé en ce moment, bête, ricanante et parlant un Français de 64 ou 65 mots, articles et ponctuation compris, interrompaient le conteur et se faisaient les interprètes des auditeurs (du moins le pensent-ils) en posant des questions stupides auxquelles il avait souvent déjà répondu.
L'épisode incroyable, palpitant, étonnant et capital du "grand refus du Comte de Chambord" a été expédié en une minute et je suis persuadé que pas un seul auditeur non au courant n'a retenu de quoi il s'agissait et pourquoi cela avait eu une importance considérable.
L'époque est ainsi faite: même lorsque l'on veut élever le débat on reste au ras des pâquerettes.
La radio doit attendre le retour de Ruquier ou de Nagui. Ils font plus d'audience qu'une émission sur un drapeau!.