Moi-même (auquel je reste attaché!) ou quelqu'un de proche aurait été concerné par la fusillade des Champs Elysées j'analyserais peut-être différemment les comportements observés à cette occasion.
D'abord, et ce n'est pas par "chauvinisme inversé" mais je ne considère pas que les Champs Elysées soient la plus belle avenue du monde comme cela a été dit et répété depuis jeudi soir. C'est une avenue large et bruyante, sur laquelle on trouve de tout et beaucoup de magasins de prêt-à-porter bas de gamme et des fast-foods ou boutiques low-cost. Il y a, dans à peu près toutes les grandes villes du monde des rues ou des avenues bien plus belles et je trouve stupide ce qualificatif utilisé comme un réflexe.
Ensuite consacrer des heures de direct pour commenter le moindre détail de cet "attentat" est exactement ce qu'attendaient l'abruti qui l'a perpétré et l'internationale du terrorisme qui l'a revendiqué.
Ah! ils doivent applaudir chez Daech: 30 secondes de tirs de kalachnikov, 1 mort, le terroriste tué, 3 blessés et des heures de palabres autour d'un acte aussi odieux que stupide.
Il fallait, vendredi 21 à treize heures sur France 2 se pincer devant les airs de circonstances, les reportages en direct, les interviews de personnes qui n'avaient rien vu et les "témoignages" de gens qui s'étaient cachés dans des toilettes de boutiques ou sous les tables de restaurants...Si "parler pour ne rien dire" signifie quelque chose c'est bien ce journal surréaliste de 25 minutes consacré à ça qui l'illustre.
Je reste persuadé que la publicité donnée à ces actes ignobles les rend "utiles", oui, "utiles" aux yeux des dingos religieux qui les commettent. Savoir que le pays va s'arrêter de vivre, qu'une campagne présidentielle va être affectée est une immense victoire pour des débiles mentaux qui ne voient pas plus loin que le canon de leur arme automatique.
Nous leur donnons ce qu'ils attendent avec une telle générosité que je n'hésite pas à parler de complicité passive.