J'ai eu une révélation, vendredi matin, en regardant la circulation (admirablement disciplinée) au carrefour Papineau-Avenue de Mont royal à Montréal vendredi matin: nous brûlerons jusqu'à la dernière goutte d'énergie fossile mais JAMAIS nous ne renoncerons à l'automobile.
Elle sera hybride, électrique, solaire, que sais-je? mais elle résistera à tout et sa disparition marquera plus la fin de l'humanité que la disparition du Rhinocéros blanc ou du Léopard tacheté.
J'ai l'impression que, comme le téléphone portable est devenu la continuation de notre main l'auto est une partie amovible de nous. Elle a été conçue pour nous et par nous mais nous lui appartenons autant qu'elle nous appartient.
Il faut une solide dose d'optimisme (et aussi un certain degré de sadisme) pour la voir ou vouloir la voir disparaître de nos cités.
plutôt que d'envisager de telles extrêmités qui relèvent de l'utopie ou d'une sorte de volonté de nuire la généralisation du covoiturage, de l'auto libre, de transports différents, l'amélioration considérable des moyens de transport en commun est à encourager partout et tout le temps.
Malgré ses défauts, son coût et la pollution qu'on lui attribue un peu abusivement, l'auto individuelle est un incontestable instrument de notre liberté auquel nous sommes, je crois, dans l'impossibilité intellectuelle de renoncer.