Il y a très longtemps j'avais lu une phrase qui disait en substance que la Reine Marie-Antoinette avait, par sa dignité, sa force et son courage au moment de son procès puis de son exécution "racheté ses erreurs de jeunesse".
C'est une formule que je n'ai jamais oubliée parce que je la trouve à la fois belle, rassurante et...fausse.
Je ne crois pas qu'il soit possible, pour personne, de racheter ses erreurs de jeunesse. On peut s'appliquer à en adoucir les conséquences, on peut tout tenter pour ne pas les renouveler mais, je le crains, on ne peut s'en affranchir. Ni les oublier totalement (mais c'est un autre sujet).
Et puis il n'y a pas d'erreurs de jeunesse, ou pas seulement. Nos erreurs, nos actions peu reluisantes et nos méfaits nous constituent et nous les emportons dans la mort, tels que nous les avons accomplis.
Je comprends la notion de "péché" qui sous-tend le raisonnement et qui pense et dit "péché" espère la rémission de ceux-ci, leur effacement parce qu'ils sont avoués et regrettés.
A ce moment de mon existence je crois fermement que rien ne nous sera compté, ni en "Bien" ni en "Mal" parce que personne n'a cette mission. Personne.
Le remord, les regrets, la "morale" personnelle, notre Humanité, l'image que nous nous faisons de nous-même et celle que nous imaginons projeter suffisent à nous faire commettre telle ou telle chose.
Et uniquement cela.