Encore un signe qui indique que le support musical sous forme de disque est désormais lié au passé: dans la voiture que nous nous sommes achetés la radio ne comporte pas de lecteur de CD.
Les rayons CD des quelques rares points de vente qui subsistent (genre FNAC ou CULTURA) voient la place dédiée à ce support la céder de plus en plus à d'autres produits et s'amenuiser leur superficie. Peu à peu ne restent exposés que les "soldes" et les "nouveautés". Le CD ne vaut plus rien mais les CD récents explosent leurs tarifs. Allez comprendre!
La musique est Dé-ma-té-ria-li-sée. On l'achète sur des banques de données (Spotify, Deezer) qui, il faut le reconnaître, sont pratiques, peu onéreuses et contiennent à peu près toute la musique disponible.
Le regain d'intérêt du 33t vinyl est un trompe l'oeil: il ne concerne que les baby-boomers qui fondent devant des (faux) témoins de leur jeunesse. On imagine mal un petit mec de 16 ans ou une petite nana de 15 s'offrir "Physical Graffiti" ou "Beggars' banquet" en galette de cire!
Ma génération feint de s'intéresser aux musiques actuelles qu'elle ne comprend ni ne supporte. Le rap nous parle comme le rock progressif à nos pères et le jazz aux leurs.
Le format que nous avons connu et qui a évolué avec le temps, du vinyl au laser-disc en passant par la cartouche et la musicassette, est à l'agonie.
Dans la voiture on apporte(ra) une carte SD avec nos playlists pré-enregistrées où une clé USB qui, avec sa taille d'un sucre en morceau, contient de quoi écouter pendant 1 an.
Il n'y a plus les paroles, plus de photos, plus d'éditions "collectors" ni de pochette bariolée et on se lasse d'écouter un artiste au bout de 3 titres successifs.
J'ai bradé mes CD et les regrette parfois!