Palme d'Or à Cannes cette année le film Coréen "Parasite" de Bong Joon-Ho (2019) est arrivé sur les écrans précédé d'un tintamarre médiatique à l'unisson d'une critique des plus favorables.
Autre source d'information à laquelle j'ai tendance à accorder plus de crédit, le bouche à oreille était non seulement élogieux mais pressant: "allez voir ce film, il est excellent".
Qu'il soit Coréen, apprécié des critiques comme du public et qu'il soit une "comédie sociale"... tous les arguments portaient et samedi 8 juin, profitant de la pluie et de la fraîcheur nous sommes allés voir "Parasite". La salle, dans laquelle le film était présenté en version originale sous-titrée, sans publicité avant était pleine à craquer. Un bourdonnement de plaisir anticipé semblait parcourir les rangées de fauteuils rouges.
Les 30 premières minutes sont à la fois drôles, originales, culottées et admirablement filmées. La félicité n'était pas loin.
Mais ça se "gâche". La critique sociale met ses gros sabots, les personnages deviennent caricaturaux, l'histoire part dans tous les coins pour s'achever en farce violente et vaine. C'est d'autant plus dommage que les décors, la musique, la photo et les acteurs sont remarquables et très originaux.
La première demi-heure passée on regarde avec plaisir encore mais en regrettant le ton et le rythme des séquences d'ouverture.
Le comique devient ensuite répétitif (l'accès à la cave, l'odeur de la pauvreté, la gouvernante et son allergie à la pêche...) et j'ai eu le sentiment que la fin, coup de théâtre compris, était bâclée.
Pas une palme d'or, pas un chef d’œuvre, n'en déplaise aux Cannois énamourés!
MarieK 20/06/2019 19:28