Soyons justes: si j'ai participé à l'une d'entre elles, je n'ai jamais regardé une émission animée par Sophie Davant. Elle représente pour moi tout ce que je n'aime pas à la télévision: l'inculture, la superficialité et le côté gnan-gnan du Téléton et autres quêtes médiatiques avec émotion dûment soulignée par des larmes visibles à l'écran.
Il faut dire que la dame est inquiète que l'on puisse s'apercevoir qu'elle vieillit en approchant la soixantaine, période qui coïncide au passage à la trappe dans son milieu impitoyable. Je comprends qu'une personne qui a tout misé sur son physique doit avoir des sueurs froides lorsqu'elle avance en âge.
Pourquoi donc vous parlais-je de Sophie Davant? parce que, passant devant un kiosque, j'ai vu la couverture d'un magazine qui titrait "l'indétrônable Sophie Davant". C'est ça qui me sidère: les goûts d'un public de référence qui aime tout ce qui me déplaît et dédaigne tout ce que j'aime, à la télévision comme en librairie, au cinéma comme au théâtre; et cela se vérifie dans tous les domaines ou presque.
Ce vedettariat qui existe depuis les débuts du petit écran a toujours, me semble t'il, couronné des animateurs qui ne me plaisaient pas. Esprit de contradiction? jalousie? besoin de se démarquer? je ne saurais le dire mais plus ces gens génèrent du consensus moins je les aime: Nagui, Bernard Pivot, Jean-Luc Reichmann, Fabien Barthès, Michel Cymès... tous m'agacent et m'apparaissent comme des imposteurs.
Ils peuvent faire illusion un temps mais le vedettariat les tue sans qu'ils ne s'en rendent compte. Cyril Lignac me fut sympathique, un temps. Stéphane Plazza également.
En a t'on vu de ces "indispensables" qui, soudain, privés de leur(s) émission(s) tournaient sur eux mêmes, l'air hagard. Jacques Martin, Thierry Ardisson, Michel Polac et tant d'autres. Les priver de leur petit pouvoir c'est les tuer. Poivre doit être mourant: il n'est plus à l'écran et son image est écornée.
Ils auraient présenté la météo pour non-entendants pourvu que leur visage reste visible une saison encore. "Encore un instant Monsieur le bourreau"... Hier Jean-Luc Delarue aujourd'hui Cyril Hanouna tous connaissent cette apogée médiatique puis subissent un jour la perte de leur aura. On les voit, éperdus, écrire des livres promis au pilon dans lesquels ils embellissent leur pauvre pouvoir passé déjà partiellement oublié. Car on les oublie aussi vite qu'ils ont régné. C'est le côté réconfortant de la chose.
je ne savais pas que cette potiche et présentatrice