Les magazines "people" et les émissions de variété-talk show ont un besoin
permanent d'informations sans intérêt mais qui leur donnent "du grain à
moudre". Les Ruquier et autres abrutisseurs seraient perdus s'ils n'avaient,
quotidiennement, de minuscules faits à commenter et sur lesquels ricaner.
Ces non-évènements doivent être insignifiants et, s'ils touchent aux moeurs,
c'est pain-bénit pour en parler longtemps; le but étant de vendre du temps de
cerveau (c'est entendu) mais surtout du DI-VER-TIS-EMENT.
Parallèlement le monde du spectacle est avide de publicité et a un besoin
effréné qu'on parle des heureux membres de son internationale confrérie.
Prenons une actrice américaine de soap-feuilleton dont la série qui s'étirait
depuis des siècles vient de se terminer dans l'indifférence générale.
Eva longoria, c'est le nom de l'actrice en question doit faire parler d'elle pour
conserver son statut de "star" botoxée et liftée à plus de 25%.
Il y a bien le mariage avec un "Ken" en mal de renommée mais c'est trop tôt:
divorcée de frais d'avec un sportif la dame a vécu un mariage qui a duré, du
consentement au reniement, l'espace de 2 saisons de sa série.
Son image a été écornée par le montant des pensions qu'elle a obtenues
du divorce et elle doit donc absolument trouver quelque chose.
Il y a d'autant plus urgence qu'elle frôle la quarantaine, âge auquel elle doit
songer à une reconversion vers la gymnastique vidéo ou les bonnes
oeuvres médiatisées. (le Darfour est conseillé).
C'est là qu'intervient un second travers de notre époque: les médias ont la
possibilité de trafiquer l'image pour qu'elle obtienne ce qu'on attend d'elle:
de la glose, du vent et du "buzz".
Un jour quelqu'un remarquera à quel point cette esclavage du buzz a été
pitoyable. On n'en est pas encore là.
Avec Photoshop et les correcteurs d'images on peut faire de Yolande Moreau
une beauté intemporelle et de Michel Galabru aujourd'hui un rival possible
de Johnny Depp.
C'est dire si la photo du derrière de l'actrice de soap Eva Longoria n'a guère
d'intérêt et est sans doute tellement retouchée qu'elle-même ignorait qu'elle
était assise sur un aussi beau postérieur.
Peu importe, tout se rejoint. La "vieille" actrice montre son fessier magnifique
(merci Photoshop) et les journaux parlés ou non ont un sujet de conversation.
Le "buzz" est là, comme d'habitude il concerne un non-évènement et les pubs
se vendent.