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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 07:40

Je n'y avais pas pensé. Mais Marine, en voyant le livre que je lis m'a demandé

s'il me rafraîchissait.

Il s'agit du livre "Dans les forêts de Sibérie" écrit par Sylvain Tesson et publié

en poche par Folio.
Je ne sais pas s'il me rafraîchit mais il est passionnant comme tous les livres

qui parlent d'une personne isolée du monde (volontairement ou pas) et qui

livre à la plume et au papier ses sentiments, ses impressions, ses pensées

et son humanité.
Dimanche le contraste entre le passage que je lisais (comment Tesson crée

des appâts pour la pêche, creuse la glace et attrape péniblement deux ou trois

ombles) tandis que j'étais dans un jardin, au soleil de juillet et qu'il devait faire

plus de 34°C était singulier...

J'ai dit la passion que j'avais, enfant pour le Robinson Crusoé de Defoe, tout

l'intérêt que j'ai eu à lire "Sa majesté des mouches" de William Golding, celle

que j'ai ressentie à la lecture des naufragés du Batavia (en particulier par la

façon dont l'a racontée Simon Leys) et, en général, pour les histoires d'hommes

qui décident ou sont contraints de quitter la civilisation.

 

Là, bien sur, c'est un retrait volontaire et limité dans le temps. Tesson sait qu'il

la retrouvera même s'il ne l'aime guère et en décrit bien les fausses promesses

et les vraies aliénations.(mais aussi les bienfaits, car il y en a. Si!)

 

J'avais tout cela en tête en me rendant au rendez-vous de déjeuner avec Marine

ce midi. Si la "Scalopina Milanese" m'a montré le bon côté de notre civilisation

le téléphone portable que plus d'une personne sur trois consultait ou utilisait

m'a donné envie aussi de me faire ermite dans une cabane de 4m² par moins

35° avec des mésanges et des visons comme seuls voisins.

 

Sylvain Tesson a de l'affection pour les Russes et plus particulièrement pour les

"sauvages" qui vivent en Sibérie. Il les décrit comme des êtres (très) frustes mais

aimant le contact humain.
J'ai souligné ces deux phrases, bien dans le ton du bouquin, et qui m'ont plu:

 

"Ils ont des gueules à dépecer le Tchétchène et ils partagent délicatement leur

biscotte avec la mésange" et "Moins on parle et plus on vivra vieux dit Youri. Je

ne sais pas pourquoi mais je pense à Jean-François Copé. Lui dire qu'il est en

danger."

Ou comment être loin de tout et conserver à l'esprit notre insondable capacité à

nous gâcher la vie avec le néant...

Tesson-001.JPG

 

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