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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 11:03

Dans "grand Jacques" Brel chante : "C'est trop facile quand un amour se

meurt, qu'il craque en deux parce qu'on l'a trop plié d'aller pleurer comme

les hommes pleurent, comme si l'amour durait l'éternité..."

C'est une situation que tout le monde (ou presque) a vévu, vit ou vivra,

observera ou dont il sera simple témoin. .
Lorsqu'on est soi-même concerné on voit moins les prémisses d'un

processus de désintégration de notre couple que les observateurs.

Une fois qu'il est engagé on sent bien qu'il subit des agressions des deux

côtés et qu'il est menacé, à terme, d'implosion.
Mais on se dit (je me suis dit) que le temps peut effacer ces signes ou ces

moments pénibles, bref que "c'est rattrapable".
En réalité une fois la désagrégation du couple entamée plus rien ne peut

pratiquement en retarder l'issue. Le couple n'existera plus et c'est juste une

question de temps.
Disputes, réconciliations, bouderies, engueulades, vacheries, périodes de

calme succédant à d'intenses batailles d'artillerie: le combat est engagé et

les deux belligérants seront forcés de signer une paix armée qu'on peut

appeler séparation ou divorce.
Elle est inéluctable et vient de ce que, à un moment, les deux protagonistes

ont décidé que sauver leur couple ne présente plus une nécessité.
Au contraire: d'acteurs ils sont devenus observateurs de leur propre

histoire. Ils agissent mais se fichent des conséquences de leurs actes. Ils

déchirent à belles dents leur belle union jusqu'à ce que la trame nue saute

aux yeux dans sa laideur.

Alors il est trop tard.
Amis, enfants, famille, relations; tous sont impuissants à empêcher le

processus d'aller à son terme qui est la séparation sans appel des deux

membres du couple.

Il y a bien un moment ténu où les témoins ou acteurs d'une telle déchirure

se disent qu'on peut encore sauver l'ensemble. Mais, c'est inexorable, ce

moment fugace n'est pas saisi et il ne reviendra plus.

A un moment on sent/on sait que le point de non-retour est atteint. L'amour

n'est plus et il est manifestement impossible de redonner souffle à ce qui

n'existe plus.

Quand on a vécu cette débâcle on redoute de la voir à l'oeuvre chez d'autres

pour qui on a de l'affection. (Et on se promet de la voir lorsqu'elle débutera
 pour nous-même la prochaine fois).

Avec une lucidité décuplée et une précision d'entomologiste on en observe

cependant la progression en sachant exactement les affres par lesquelles

"ils" vont passer et surtout que la fin en est écrite.

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