A l'échelle de notre Hollywood National il y a des fausses valeurs qui n'ont rien à envier
à leurs homologues américains.
L'un d'entre eux est le très surestimé Francis Veber qui a signé quelques comédies réussies
mais qui, depuis, a "attrapé le melon" et donne des leçons de cinéma et de comédie à la
terre entière alors même que ses films deviennent de plus en plus médiocres.
Sa satisfaction de soi dans les bonus de ses films en DVD a de quoi exaspérer le plus
tolérant des spectateurs tant il est suffisant et infatué de lui-même.
Son parcours est à rapprocher de celui de feu Gérard Oury qui fut capable de "la folie des
grandeurs" mais aussi de "Vanille Fraise" ou "Levy et Goliath" sans oublier un remake
accablant du "Schpountz" avec rien que moins que Smaïn en vedette....
Veber a fait quelques films agréables et bien huilés, souvent surestimés mais honorables
("La chèvre", "Partners" (scénariste), "le placard"), d'autres que la légende a embellis
("l'emmerdeur" version Brel & Ventura) mais aussi des daubes certifiées pures (le remake
de "l'emmerdeur" avec Patrick Timsitt et Richard Berry, "La doublure" avec le même Berry,
Gad Elmaleh, Daniel Auteuil et le dispensable Dany Boon).
Veber se dit le roi de la comédie "à la Française", et se vit comme un génie du cinéma
de divertissement. Sa cour le complimente avec un tel entrain qu'il a fini par les croire.
Ne sait-il pas que le milieu artistique est de tous le plus peuplé de flagorneurs et
d'adorateurs à géométrie variable?
Plus personne n'ose lui dire que ses films volent bas et que ses scénarios (dont il est si
fier) sont navrants, simplistes et ses histoires hautement improbables.
Les femmes sont incroyablement absentes de ses films ou alors dans des positions
archétypales de gourdes, de malchanceuses, de faire-valoir, de top-model ou de femmes
riches. Sans oublier les insupportables exigeantes. Veber semble ne connaître que ces
types de femmes.
A ce titre Alexandra Vandernoot est une emmerdeuse d'anthologie dans "le dîner de cons"
et on se demande bien qui pourrait rester 24H avec une telle chieuse et pourquoi.
Son avant dernier film original ("la doublure") est stupéfiant tant le scénario est manichéen
et, pour tout dire, con-con.
Un voiturier sert d'alibi à un riche homme d'affaires qui doit cacher sa liaison à sa femme
Ce top-model, le degré absolu de la réussite pour des gens comme Veber (ou l'ex-président
de la république), possède une plastique qui la rend plus importante que tout.
Les hommes, dans le film et dans le monde de Veber sont divisés en deux catégories: ceux
qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas entretenir une femme-mannequin.
Virginie Ledoyen, pourtant pas immonde, est traitée en raseuse face à la blonde à bottes.
Pour Veber la réussite absolue passe par la voiture de luxe, le mannequin dans son lit et
le fait d'être grossier avec les subalternes et de négliger ceux qui ont moins que vous...
Fréquenter la caricature teutonne Lagerfeld, aller à des défilés de mode et signer des gros
chèques est une finalité....A cette aune je suis heureux d'être un raté!!!!!
Belle morale de vie!
Ce cinéma des apparences et de la possession a, un temps, fait illusion. Il semble que les
entrées du bonhomme sont moins brillantes et que son remake de "l'emmerdeur" soit comme
le "Schpountz" de Gérard Oury...une preuve du déclin et une tâche dans une filmographie.
Le dîner de cons, film lui aussi très surestimé (il y a plus de 50% de fake à l'intérieur) n'est pas
prêt d'avoir un successeur au box-office.