J'ai changé! je reconnais que ma réflexion m'a amené à changer de point de vue. Je ne considère plus comme utile ou normal qu'on juge l'ancien Président de la République Nicolas Sarkozy (2007-2012). Cela ne signifie certainement pas que je le crois innocent ni que je considère son mode de défense comme digne de son ancienne fonction.
Cet homme, malgré ses défauts personnels (qui s'apparentent à ceux de Donald Trump) malgré les enquêtes des juges, malgré ce que l'on sait des affaires qui l'accablent n'est pas n'importe quel mis en examen.
Il nous a dirigés, il a dirigé notre pays et, force est de le reconnaître, il ne l'a pas trop mal fait à une période difficile et ayant contre lui une coalition de haines inexpiables parfois inexplicables. Chacun; à ce sujet, jugera.
Ce qui lui est reproché, ne nous le cachons pas, est grave mais pas gravissime. Sa responsabilité est, sinon prouvée du moins quasiment établie et la justice l'a démontré dans certaines des affaires pour lesquelles des comptes lui sont demandés.
L'ancien Président a, on peut le déplorer, un système de défense indigne des fonctions qu'il a exercées. Mais pourquoi, pour sa défense, serait-il différent du Sarkozy que nous connaissons depuis sa conquête "à la hussarde" de la mairie de Neuilly sur Seine? Il reste lui, chasse en bandes, a ses affidés fidèles et sans nuances, et sa méthode politique personnelle. Ce n'est pas le premier qui se défausse sur des collaborateurs ou qui, la main sur le cœur, se déclare innocent comme un nouveau-né.
Reconnaissons-le, ce qui lui est reproché en justice est sans grandes conséquences. Le financement de sa campagne présidentielle de 2012 ne vaut pas accusation d'avoir fait la guerre pour supprimer Kadhafi, témoin gênant. L'affaire Bismuth et les autres sont, j'ose le mot, "bénignes" et ne valent pas qu'on abime la démocratie en s'en prenant à l'image et à la responsabilité de l'un des hommes qui a dirigé le pays.
Bien des chefs d’État Français ou étrangers auraient plus mérité d'être jugés que lui et le "déballage" de vilaines choses à venir est à redouter. Les occasions de nous affronter haineusement sont si nombreuses que celle-là ne me semble pas indispensable.