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19 mars 2019 2 19 /03 /mars /2019 07:00

Lundi 19 mars 2019, entre 13 et 14H00 France Culture a diffusé un document particulièrement dérangeant et cela à plus d'un titre.

L'émission radiophonique tournait autour de l'interview sans fard de Mauricio Garcia Pereira, un ex-employé de l'abattoir de Limoges qui, seul d'abord puis "aidé" par l'association vegan "L.214" est devenu un lanceur d'alerte un peu contre son gré.

Mauricio a d'abord dénoncé les conditions épouvantables dans lesquelles étaient contraintes de vivre des poules pondeuses dans un élevage industriel ayant principalement les grandes surfaces comme clients: poux, cadavres de congénères, bruit, odeurs, animaux en mauvaise santé et déplumés, on n'ignorait plus rien sur les conditions extrêmes des animaux d'abattoir et sur celles des pauvres humains qui les préparent.

La conscience de Mauricio s'est rebellée au fur et à mesure que tout son être refusait ce qu'il voyait et entendait chaque jour. L'abomination de voir un tas de fœtus de bovins dans un grand sac à ordures de l'abattoir lui fit comprendre qu'il devait témoigner et qu'il ne pouvait plus accepter ce travail dégradant.

Il a fait parvenir des photos de ces fameuses "vaches gestantes" à l'association qui était justement en train de réfléchir à une nouvelle stratégie plus agressive. L.214 le lança en première ligne, l'équipa d'une caméra go-pro et sélectionna ses meilleures images.

Un peu contre son gré, en forçant son accord en tous cas, elle publia ces abominables documents sur le net et laissa Mauricio en première ligne devant le buzz ainsi crée.

L.214 remplit le rôle qu'elle s'est assigné en créant une polémique à la hauteur du scandale. Hélas, une fois la tempête médiatique passée Maurizio perdit son emploi et n'en trouva aucun autre. Et pas au sein de l'association, j'allais dire naturellement.

La récitante de l'émission nous a confié, avant de rendre l'antenne, que Mauricio était en fin de droit Assedic et qu'il n'avait toujours pas retrouvé de travail (il s'agissait d'une rediffusion tandis qu'à Limoges il passait "pour un traître".

ça donne envie de s'indigner et de s'engager!

 

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 07:00

On m'a offert le livre de Philippe Claudel "l'Archipel du Chien" (Stock), roman que j'ai hésité à lire, commencé, recommencé pour finalement aller au terme de sa lecture et beaucoup en apprécier l'originalité.

Je suis allé voir la drôle d'exposition "Age of Classics" présentée au Musée Saint-Raymond. C'était la première fois que j'allais dans ce beau Musée dont il me semble que les collections permanentes sont bien plus intéressantes que l'exposition en question qui est déroutante par la brièveté des son parcours (1/4 d'heure en comptant large). Le thème de cette "installation" et les objets présentés laissent sans voix: se moque t'on ou est-ce sérieux?

J'ai passé un week-end de début de printemps à la campagne avec une dizaine d'ami-e-s. J'ai passé un excellent week end mais ai été étonné par la place exorbitante qu'a pris le téléphone portable dans nos vies. C'en est stupéfiant.

J'ai aperçu une émission accablante de bêtise sur Canal +. Ca s'appelle "Tchi Tcha" et c'est vraiment consternant. Sujets idiots, critiques complaisantes et un portrait de Xavier Dolan qui donnait le vertige par son manque de recul. L'imbécilité de son commentaire battait tout ce que j'ai entendu depuis plus d'un mois.

Tout cela, en positif ou en négatif, n'est rien comparé à l'abyssale connerie des casseurs du samedi sur les Champs Elysées.

"Ils" ont repris place sur les ronds-points et leur allure, leurs slogans et leurs "revendications" pulvérisaient des records. C'est de loin ce qui m'a le plus navré dernièrement.

 

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 07:00

J'ai l'impression d'avoir toujours subi la présence médiatique et politique de Philippe de Villiers. Et de toujours les avoir trouvées insupportables.

C'est un homme habité par la réaction. Il défend des "idées" qui ont conduit la République des années 30 à la honte du "Régime de Vichy". Il a fait sienne toutes les causes les plus ringardes et pénibles le tout en défendant un catholicisme de combat.

Il grenouille dans les frontières de la droite extrême et de l'extrême droite rendant celles ci de plus en plus poreuses.

Il écrit (il signe) des brûlots lus par la frange de population qui regrette Pie XII, l'OAS et "l'empire" ce qui fait parfois un best-seller même si les idées défendues par Villiers n'auraient pas été déplacées à l'époque du général Boulanger.
A propos de Boulanger et de Boulangisme le général Pierre de Villiers, un "scro-gneu-gneu" comme les dessinait si bien Cabu prendrait bien la tête d'une aventure droitière comme il (ne) le fit (pas, tout à fait) à la fin du dix-neuvième siècle. Mêmes "valeurs" ultra-droitières, même menton en avant la voix bêlante de la chèvre en moins que son cousin anti-Européen.

Il faut un haut degré de patience et plus de tolérance encore pour voir et entendre le faux-Vendéen défendre son torchon anti-Europe sur les médias complaisamment offerts.

Ces vieilles culottes de peau, si on pouvait leur dire où ils peuvent se la mettre leur France moisie!

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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 07:00
Si, on peut se bonifier en vieillissant! la preuve.

J'adore être surpris par quelqu'un de prévisible. J'ai entendu Pierre Joxe, austère socialiste qui fut ministre de l'intérieur de François Mitterrand mais aussi ministre des armées, membre du Conseil Constitutionnel et mille autres fonctions aussi déjantées.
Enarque Pierre Joxe était redoutable par sa dialectique corsetée, ses répliques cinglantes et sa proximité avec le Président de la République. C'était l’archétype de "l'éléphant" du PS, à la raideur presque proverbiale.
Tout sauf un rigolo! le genre d'hommes glacial qu'on ne voit jamais sourire.

A propos de la constitution de la V ème République puis du référendum pour l'élection du Président au suffrage universel proposé par Charles de Gaulle j'ai vu et entendu un vieil homme (85 ans) dans une forme intellectuelle éblouissante tenant des propos détachés mais pertinents et souriant en faisant de l'humour: un choc!

La chaîne du Sénat (ou une autre genre "Histoire") faisait intervenir des dinosaures à propos de l'arrivée au pouvoir controversée de de Gaulle en 1958. Sans grande surprise Anicet le Pors, communiste, restait fidèle à une dialectique qui sentait son dogmatisme stalinien et fleurait bon les années de la "guerre froide". Il continuait d'employer le "Nous" qui voulait englober tous les opposants à la constitution et à l'élection directe comme s'il était encore dans un parti qui obtenait 28,3% des voix, le plus haut score que le PCF ait jamais atteint. Au contraire Joxe était détendu, ne polémiquait plus en rappelant que le temps s'était écoulé et en rappelant que François Mitterrand lui-même s'était coulé dans le moule et n'avait apporté aucun correctif à cette constitution que l'usage et les années ont contribué à démythifier voire démystifier.

Pierre Joxe, à ma grande surprise, souriait en parlant des positions tranchées de son camp et semblait considérer tout ceci avec une grande sagesse qui transpirait dans ses propos.

On m'aurait dit un jour que je prendrais du plaisir à écouter Pierre Joxe je serais tombé de l'armoire!

 

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 07:00

"Ces faits  sont aujourd'hui prescrits, grâce à Dieu". C'est par cette phrase stupéfiante dans ce qu'elle révélait de non-dit que Monseigneur Barbarin, Primat des Gaules (c'est ainsi qu'on le désigne, c'est grotesque mais tous  s'y soumettent) a accueilli le premier verdict des affaires de pédophilie qu'il a tant voulu refouler, minimiser, pardonner, oublier et, en fin de compte négliger.

On sait que cet évêque au nom et au physique difficiles n'a fait qu'entériner, en cette affaire, les méthodes passées de ses confrères et de l'église toute entière.

Dans le très bon film de François Ozon "Grâce à Dieu", interprété par François Marthouret, le Cardinal Barbarin est montré comme un prélat dépassé et tentant maladroitement d'écoper avec toujours un temps de retard. Beaucoup plus acceptable que le modèle "en vrai" qui a, me semble t'il, sciemment fait tout ce qui était en son pouvoir pour étouffer les révélations des malheureuses victimes de ce scandale dont il connaissait l'existence depuis le début.

Il a d'ailleurs été condamné vendredi 8 mars à 6 mois de prison avec sursis pour cette raison même.

Le film part de la stupéfaction d'un homme catholique issu d'une famille très chrétienne pratiquante s'apercevant que le prêtre qui l'a abusé sexuellement lorsqu'il était scout dit toujours la messe et reste entouré d'enfants dans son sacerdoce. Impeccablement joué par l'acteur Melvil Poupaud qui a acquis une densité nouvelle dans ce film, l'homme mur, père de 5 enfants va tout faire pour que son tourmenteur soit "puni" et empêché de nuire.

L’enquête pour trouver d'autres victimes, puis d'autres victimes permettant de contourner l'obstacle de la prescription judiciaire, la difficulté des uns à parler, des autres à accepter leur parole est filmée sans temps morts ni voyeurisme. De grands et bons comédiens jouent des personnages brisés : Hélène Vincent, Josiane Balasko ou Eric Caravaca entre autres.

C'est une quête, due à l'opiniâtreté de la recherche de la vérité et la volonté d'exclure de l'Institution des branches pourries à laquelle on assiste sans que jamais (ou presque) on ne soit gêné par le voyeurisme.

Ces hommes, le Cardinal, certaines familles catholiques pratiquantes et l'Eglise refusent d'abord de le voir puis de l'admettre sont brisés et leur vie détruite. En ne dénonçant pas le prêtre pédophile dont ils connaissaient les agissements tous portent la responsabilité de ce gâchis, de ces douleurs morales et de ce mal-être.

Le film n'est pas un plaidoyer ni un pamphlet. Il est digne et donne tous les éléments qui permettent d'appréhender la réalité de cette terrible affaire qui concerne Lyon mais dont on sait qu'elle a existé partout où l'église existe.

Bien interprété, sans temps morts, digne et honnête le sujet a inspiré Ozon qui a réalisé là un bon film de cinéma.

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12 mars 2019 2 12 /03 /mars /2019 07:00

Dans ce blog je disais récemment l'importance qu'ont eus l'Odyssée et "Robinson Crusoê" dans ma prime adolescence.
Le naufrage du Titanic, l'alunissage de 1969, la découverte  tardive des Beatles (alors encore ensemble pour quelques mois encore) et celle de l'histoire de la mise à jour de la tombe de Touthankâmon en 1922 dans la Vallée des Rois furent des secousses dont la magnitude -dans ma vie- pulvérisa l'échelle de Richter au point qu'encore aujourd'hui je reste intéressé par ces personnages ou évènements.

La chaîne "Toute l'Histoire" a diffusé un téléfilm (exécrable) consacré à la recherche puis la découverte de la tombe inviolée du jeune Pharaon peu après la Première Guerre Mondiale. L'interprétation (Sam Neill en tête) n'est pas en cause ni les moyens mis à la reconstitution qui étaient visibles sur l'écran mais la rigueur historique avait été laissée dans les bureaux et les intrigues annexes étaient niaises et inutiles.

Même si les actrices étaient (très) agréables à regarder la stupidité et la superficialité de leur personnage les condamnaient. Juste bonnes à danser des danses américaines dans des beaux habits en tombant toutes amoureuses du héros viril. Du cinéma des années 40-50.

Il n'y avait aucun suspense bien que chaque minute le scénario en laissait entrevoir l’irruption.

Tout le monde sait que Howard Carter, financé par Lord Carnavon a trouvé la tombe intacte -ou presque- d'un Pharaon "mineur" et qu'il a rencontré beaucoup de difficultés avant cette découverte merveilleuse.

Carter, dans le film, est opiniâtre, têtu, désintéressé, séduisant même en sueur, peu causant et pas raciste pour un sous. Une crème d'archéologue. Eût-il un fouet qu'il devenait un petit frère d'Indiana Jones! Toutes les femmes en étaient éprises et les hommes jaloux. Inutile de le préciser; j'ai abandonné le visionnage au milieu de la deuxième partie tant le film était simplet et ennuyeux.

Et pourtant! quelle histoire magnifique que la découverte de cette tombe inviolée et contenant de véritables trésors. Quelle splendeur que le masque mortuaire en or du jeune Pharaon, des bijoux et objets usuels qui devaient l'accompagner dans son passage vers l'autre monde...

Pour une fois la réalité était autrement romanesque que la fiction. Et tellement plus vraie.

 

 

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 07:00

Pendant près de 25 ans Claire Chazal a "présenté-le-vingt-heures" comme on dit. Cela signifie que pendant très (trop) longtemps la dame a reçu des invités, les a interviewés, a crée une sorte de complicité avec eux et est, par la force des choses, devenue elle aussi une "invitée" potentielle.

Je ne le lui reproche pas; j'ai peu regardé le journal de France 2 qui m'a toujours semblé très critiquable. (il l'était avant elle et l'est d'ailleurs resté après son départ forcé). Nous ne savons pas, en France, être autrement que proches du pouvoir ou caricaturalement opposés.

Claire Chazal est du premier groupe. Aucune distance avec les gouvernements, une info triée sur le volet, des sujets consensuels... on restait entre personnes du meilleur monde. Elle a d'ailleurs signé une biographie d'Edouard Balladur.

Comme tous les animateurs, journalistes et autres professionnels de la télévision quasiment inamovibles, Claire Chazal avait fini par être sa propre caricature. Mondaine "chic", fermant les yeux avant chaque reportage, possédant ses tics de langage et sa gestuelle elle était au comble de l'auto-célébration. Ennuyeuse et prévisible.

Et puis, malgré les couvertures de "Télé-Z", de "Match" et autres "Gala" un directeur d'antenne s'est avisé qu'elle avait succédé à Poivre et qu'elle avait fini par lui ressembler en tous points. (En tous points? non, elle n'avait pas été jusqu'à faire de fausse-interview!) et il la vira.

Comme un insecte devant une lampe elle a continué de chercher où porter son "professionnalisme" et a fini par "Entrée Libre", un magazine culturel (où l'on ne parle que des mêmes qu'elle recevait jadis et de quelques rappeurs pasteurisés pour ne pas effrayer les 213 spectateurs quotidiens) sur France 5.

Elle y a apporté sa fausse-décontraction, ses copinages et ses questions neu-neus ainsi que ses (jolies) chaussures à talons aiguilles.

Dans son émission culturelle le superlatif vole en escadrille et s'applique aussi bien à Soulages qu'à Michel Boujenah. On adore adorer les célébrités statufiées de leur vivant (Deneuve, Meryl Streep, Xavier Dolan, Clint Eastwwod, Roman Polanski..) et on a l'admiration suffisamment disponible pour que la brosse à reluire fasse son job. On aime TOUT avec élégance et discrétion.

Mademoiselle Chazal a, récemment et à 2 reprises, employé des procédés d'extrême droite pour désigner l'époque de la collaboration: elle a parlé de "la déportation" de Raymond Devos dans le cadre du STO (amalgame habituel, le STO était certes subi mais il ne s'agissait pas de "déportation")  et a qualifié Robert Brasillach, fusillé à la Libération de "Grand écrivain". Brasillach fut un collaborateur zélé et un écrivain sans grand talent, totalement "dépassé" aujourd'hui. Le citer, est un clin d'oeil adressé à un public complice.

Soit le texte qu'elle dit entre les reportage est écrit par un autre et Chazal n'est qu'un perroquet soit elle en est l'auteur et elle est responsable de son contenu et c'est plus grave encore. Loin, en tous cas, de l'image lisse BCBG qu'elle se donne.

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8 mars 2019 5 08 /03 /mars /2019 07:00
Karl et son cat (et réciproquement)

Je demande pardon d'avance à celles et ceux qui s'intéressent à la mode et avaient du respect ou de l'admiration pour le couturier défunt. Ce n'était pas mon cas.

Il y a longtemps que je ne me suis pas autant amusé avec le décès d'une personnalité idolâtré des médias comme l'était ce guignol avec plumes nommé Karl Lagerfeld.

Cet homme parfaitement grotesque, s'habillant de manière absurde et s'exprimant comme une coquette haineuse et aigrie était -selon moi- le comble du parisianisme, du snobisme et de la fausse valeur.

Pourtant les qualificatifs manquaient aux échotiers en larmes: seul le mot "génie" venait sur leur clavier.
Un génie qui dessinait des fringues pour milliardaires! effectivement le génie est dévalué de nos jours.

Autrefois on gardait ce qualificatif pour Mozart ou Picasso voilà qu'on le donne à des caricatures gloussantes.

Comme moi vous aurez noté que le bonhomme a dérouté en faisant de son animal domestique son héritier universel. Le génies ne s'abaissent pas à tester pour leur famille, leurs amies, leurs amants; non ils lèguent leur fortune (dont des œuvres d'art!) à leur matou. Quelques laudateurs ont eu du mal avec ça.

Très vite après l'épisode minimisé du chat héritier on est revenu au génie du maître qui, il faut bien le constater, se limite à des chiffons et des propos grinçants.

 

la mort de Jean-Luc Godard est la prochaine vanité médiatique qui risque d'être amusante.

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7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 07:00

En 24 heures j'ai entendu deux "ragots" médiatiques qui disent tout de notre époque, de sa décadence et de sa superficialité.

Le magazine "Le Point" a consacré un article en ligne (4/03) au décès d'un homme qualifié de "diamantaire israélien" (sic) pendant une opération de chirurgie esthétique consistant à lui élargir le pénis. Je ne sais pas où est l'esthétique là-dedans mais je sais où est l'insignifiance.
Cet homme de 65 ans avait des préoccupations bien mineures!

Tanguy Pastureau, un des rares humoristes multi-cartes à posséder une "griffe" et un talent personnel était chez Nagui (France Inter 5/03) et parlait, pour s'en moquer, d'une "mode" américaine  qui toucherait nos rivages et qui consiste à "se faire maquiller le vagin".

Si on pense à ces "bars à sourcils" et à ces "ongleries" qui ouvrent partout leurs boutiques on a une idée assez nette de la futilité abyssale de notre pseudo-civilisation.

On peut mourir pour la Patrie, pour la République, pour l'Alsace et la Lorraine, pour la Démocratie.... sans doute pas pour la société du maquillage vaginal, de l'élargissement pénien, du sourcil parfait ou des ongles en majesté.

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6 mars 2019 3 06 /03 /mars /2019 07:00

Mon ex-belle-mère était à ce point conforme à la caricature de la belle-mère qu'on pouvait parfois se demander si elle ne l'avait pas prise pour modèle. Si un divorce possède des aspects positifs assurément le fait de rompre définitivement avec cette femme "bête et méchante", hystérique même, a été le côté le plus positif du mien.

Singeant les bonnes manières et les codes d'un milieu auquel elle n'appartenait en rien elle m'offrit, comme cadeau de mariage, des "beaux livres d'art" sur les peintres qu'on désigne aujourd'hui comme inestimables. Je veux dire ces peintres dont la moindre esquisse fait valser les superlatifs et les dollars.

C'était un drôle de cadeau. J'eus droit à une vingtaine de volumes, les autres annoncés ne venant jamais. Le principe même du livre d'art est de prendre de la place et la poussière. D'être beau mais, paradoxalement, peu consulté et de coûter cher.

La vingtaine de volumes n'a pas dérogé à la règle: encombrante et oubliée elle se rappelait à moi lors de mes nombreux déménagements. J'ai du respect pour les livres et ai du mal à m'en séparer. Ceux-là avaient de belles reproductions...

Mais à bien y réfléchir à quoi cela sert-il d'avoir chez soi des livres sur Seurat, Bacon ou Le Nain? mes enfants ne les ont jamais ouverts (et encore moins pour un "devoir" d'école ou de collège) et moi je les voyais vieillir, le soleil toulousain les achevant en s'en prenant à leur reliure.

Puisque ce n'était pas par respect pour la personne qui me les avait donnés (elle n'a jamais mérité le respect, jamais!) je gardais ces grands livres par habitude.

J'ai fini par m'en débarrasser à la déchetterie car personne n'en voulait, même gratuitement et que leur poids leur interdisait les containers à papiers.

Drôle d'idée que ces livres d'art, si on y pense...

J'ai acheté, il y a quelques années, le coffret "Palettes" d'Alain Jaubert qui contient des DVD consacrés à tel ou tel aspect de la peinture. Ils sont remarquables mais les critiques que j'adresse aux livres restent valables. Ça ne vieillit pas bien, ça prend de la place et les choix d'artistes sont par trop "évidents".

... Et, par rapport aux livres d'art, ils ajoutent ce défaut que c'est le réalisateur qui nous impose son temps d'observation et sa façon de regarder l’œuvre.

Rien ne semble remplacer la visite au musée où se trouve exposée l’œuvre, A ceci près qu'on est seul devant sa bibliothèque et nombreux devant la cimaise qui présente une œuvre réputée..

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