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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 07:00

J'ai trouvé très amusante l'information de "l'Obs" à propos du "scandale" des jugements accompagnant les notes des apprentis journalistes de radio-France.

Vous l'avez forcément entendu puisque l'information a fait le buzz: Radio-France fait régulièrement passer des tests à des jeunes journalistes qui souhaitent intégrer les rédactions.

L'embauche n'est pas certaine mais possible et le prestige du groupe d'audio-visuel du service public attire les futurs journalistes de radio. Demorand, Guetta et les piliers de France-Inter ne sont peut-être pas éternels!

80 candidats et candidates se sont présentés cette année, la peur au ventre et des étoiles dans les yeux. Qui sait... ils allaient peut-être rencontrer Yvan Levaï ou Laetitia Gayet...

Tout se serait passé entre gens (de) biens si une "erreur" n'avait permis de lire les commentaires des examinateurs, normalement inaccessibles. Ce sont ces commentaires, sans doute fondés et cependant assez mesurés qui font parler les idiots et hurler les sots.

Ils sont exprimés en langage parlé, sont spirituels et cinglants et, en réalité, ne méritent ni l'excès d'opprobre ni qu'on en parle autant. "Tchoupi fait du journalisme", l'une de ces critiques, est vous en conviendrez, très drôle et sans doute justifié.

J'ai assez dénoncé ici les tares, pesanteurs, blocages, ridicules, défauts, modes etc du journalisme tel qu'il s'exerce aujourd'hui pour imaginer assez facilement que les plus jeunes frais sortis des "écoles de journalisme" les ont aggravés.

Oui, il y a longtemps que Tchoupi fait du journalisme et Bécassine avec lui, sans oublier Gaston Lagaffe et le Joker.

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28 septembre 2017 4 28 /09 /septembre /2017 07:00

Sur les conseils de Marie, j'ai lu un des livres de Ian MacEwan "Sur la plage de Chesil" (Folio). Elle ne me l'avait pas vraiment recommandé (quoi que j'ai un post it sur lequel, écrits de sa main, figurent plusieurs titres de cet auteur) ni formellement conseillé mais indiqué comme pouvant me plaire.

C'est un livre "typiquement british" dont l'action se passe en deux ans au Sud de l'Angleterre (Dorset? Cornwall?) et une nuit.
Pas n'importe quelle nuit: la nuit de noces de Edward et Florence, tous deux vierges, maladroits et terrorisés par leur premier vrai rapport sexuel.
Ils se sont mariés après des mois pendant lesquels ils se sont à peine frôlés physiquement.

Lui est un jeune homme d'une vingtaine d'année, sans la moindre expérience hormis la masturbation; elle est du même âge et craint le rapprochement des corps pour lequel elle n'a aucune attirance ni désir et qui l'angoisse terriblement.
Le livre se met à la place des deux jeunes mariés et raconte à la fois le fiasco absolu et prévisible de leur nuit de noces tout en racontant leur rencontre, leur amour, leur difficulté à communiquer et, bien sur, leur approche différente de la sexualité.

Le livre est bien écrit, amusant parfois, sérieux toujours et l'auteur sait faire d'un simple fiasco une catastrophe complète.
Voulant "bien faire" Florence va en effet obtenir le contraire de ce qu'elle espérait et lui, avec son orgueil masculin et son esprit lourdaud irrémédiablement tout gâcher puisqu'ils divorceront (l'auteur nous précise pour "mariage non consommé") très rapidement et ne se reverront jamais.

Le personnage féminin est valorisé dans cette histoire car il sait exactement où il va (où il ne va pas!), pourquoi et envisage même une infidélité organisée que le garçon va refuser, horrifié.

L'action se situe dans les années 60 mais rappelle l'excellent film d'Elia Kazan "la fièvre dans le sang" ("Splendor in the grass") des années 50 où, pour des raisons similaires (l'interdiction des rapports sexuels avant le mariage) la situation évoluait en désastre.

C'est un roman, certes, mais il démontre sans fioritures que la sexualité est parfois impossible entre deux personnes et que cette impossibilité entraîne la rupture.

 

 

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27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 07:00

Il me semble que de plus en plus souvent nous franchissons les limites de l'imbécillité et que nous n'y faisons même plus attention.
J'en veux pour preuve ces personnes -sans doute bien intentionnées- qui veulent débaptiser rues, avenues, allées, square et jardins du pays à qui on a attribué le nom de Colbert,  ministre de Louis XIV (1643-1715) parce qu'il aurait organisé l'esclavage et inventé le "code noir".

A ce titre près de 90% de nos rues devraient être débaptisée tant les actions des personnes à qui on a dédié ces rues sont, par certains côtés susceptibles d'être révisées et leurs qualités humaines revues à la baisse. De l'affreux Monsieur Thiers à Napoléon 1er les statues pourraient être déboulonnées si l'on juge ces personnages avec des paramètres actuels et si l'on oublie qu'une action publique et une personnalité du même métal possède différents aspects, pas tous "bien" ou "mal".

L'odieux M Tiers a réprimé la Commune dans le sang mais il a aussi rétabli la République, payé en un temps record l'effrayante indemnité de guerre réclamée par la Prusse et libéré le territoire national. C'est sans doute cette dernière partie de son action qui est soulignée par son nom lorsqu'il est donné à des rues.

Même Jules Ferry, grand républicain incontestable a son côté noir et certains des propos qu'il a tenus sur la colonisation et les colonisés feraient  rougir et réagir même à l'extrême droite s'ils l'étaient de nos jours.

Les pays qui donnent des numéros aux rues et avenues ne s'exposent pas à un tel type de révisionnisme assez grotesque, il faut le dire.

En France, où tout est polémique, sujet à débats houleux et à contestation haineuse même une 9ème avenue réussirait à opposer certains!

C'est un tropisme de plus en plus répandu d'analyser le passé avec des yeux d'aujourd'hui. J'ai dit ici ma consternation d'entendre souvent des personnes censées parler du largage des deux bombes atomiques sur le Japon en 1945 comme d'un inexpiable crime.
Le Japon était prêt à se battre jusqu'au dernier pour son empereur et pour ne pas survivre à une défaite. En détruisant Hiroshima puis Nagasaki on économisait des milliers et des milliers de vies humaines. Il ne faudrait pas l'oublier. Les "gentils" civils japonais étaient fanatisés et avaient approuvé les monstrueuses exactions de l'armée impériale; dont l'invasion de la Chine.
A ceux qui refusent cette évidence je conseille de lire le siège de Nankin. Il verront que le japon d'alors n'était pas le pays des cerisiers en fleurs et des femmes blafardes en kimono..

La "vérité officielle", n'en déplaise à certains, cela s'appelle "l'Histoire" avec un grand H. On peut tordre les faits dans tous les sens la guerre de 14-18 a commencé en juillet 14 et s'est achevée en novembre 1918. On peut essayer de décrire Robespierre ou Che Guévara en humanistes-poètes leurs actes et leurs écrits prouvent qu'ils n'étaient ni humanistes ni poètes mais bel et bien des cinglés autoritaires assoiffés de sang.

Il y a toujours des personnes pour admirer ces tortionnaires philosophes dont l'action a toujours fait mentir les doctrines pleines d'humanité.

Allez! j'arrête là, sinon je vais encore parler de Staline et de ses homologues que d'aucuns présentent encore comme des gens qui ont détourné une idée juste pour en faire un instrument de pouvoir! La balle dans la nuque de ceux qui ne pensent pas comme vous une idée juste. Il fallait oser le dire.

Le bon Trotsky disait que "4 murs c'était 3 de trop pour les ennemis du pouvoir bolchevique". Encore un homme admirable...

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26 septembre 2017 2 26 /09 /septembre /2017 07:00

Les "éléments de langage" sont réellement en train de pourrir la communication tant ils sont utilisés partout.
récemment le départ (in)volontaire de Philippot du Front National nous en valu quelques beaux et gratinés.
Le décès de la mère Bettencourt a été salué par une salve de copié/collé et tous ceux qui en ont parlé ont qualifié la momie de "femme la plus riche du monde".
Cette façon qu'ont les perroquets des médias de répéter servilement ce qui a été concocté pour eux dans les officines des partis ou par des publicitaires est proprement stupéfiante.
Ces gens-là ont-ils une fierté? une conscience professionnelle?

Venons-en à ce qui est le vrai sujet de ce post du mardi 26 septembre: le fait que nous ne devrions pas lever un sourcil lorsqu'on nous annonce le décès de la mère Bettencourt.
En quoi le décès de cette femme nous concerne t'il? en quoi devrait-il nous intéresser?

Comme ses semblables du classement "Forbes" elle a vécu sur une autre planète et emmagasinait en une journée ce qu'aucun d'entre nous ne gagnera en toute une vie. Le capitalisme financier, ce n'est ni du marxisme ni de la jalousie de le constater encore et toujours, enrichit jusqu'à l'écoeurement celles et ceux qui ont une importante mise de départ.

Comme nous ne sommes plus à l'époque de la charité démonstrative la veuve l'Oréal préférait donner ses millions au gigolo mondain Banier et à des partis politiques de droite pour que le premier s'achète des immeubles dans les beaux quartiers et pour que les seconds fassent la politique qui convient le mieux au groupe cosmétique dont elle avait hérité.

Y a t'il en France à l'heure du décès de la vieille dame une seule personne qui éprouve ne serait-ce qu'une peine fugace? pas son dragon de fille qui l'a "reprise en main" de peur de voir quelques millions lui échapper, pas la nouvelle génération qui a déjà des jetons de présence dans tous les groupes qui comptent, pas les politiques qui cherchent déjà d'autres mécènes discrets et peu regardants, pas le public enfin qui a d'autres chats à fouetter et pas les moyens de la défunte pour les y aider...

Alors, je le redemande, pourquoi, oui pourquoi, nous informer de ce décès?

il faudrait que, dans les rédactions, une réflexion soit faite sur ce qui peut et doit intéresser l'honnête homme et que d'eux-mêmes les journalistes cessent de faire de l'information avec rien.

On n'en prend pas le chemin avec les chaînes "tout-info" qui font leur miel du néant. Et qui tiennent l'antenne avec rien dit par personne pendant des journées entières.

 

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25 septembre 2017 1 25 /09 /septembre /2017 07:00

Il y a une génération ou deux de cela on "venait à l'Histoire" par des passeurs comme André Castelot, Alain Decaux ou Jean-François Chiappe. Pas par Emmanuel Le Roy-Ladurie, Mona Ozouf ou Jean Tulard.

Parce qu'ils avaient ouvert la voie en intéressant des non-spécialistes on passait des uns aux autres. Le Louis XI de Paul Murray Kendall pouvait devenir un étonnant succès de librairie parce que "La caméra explore le temps" ou "Alain Decaux raconte" étaient passé avant et avaient préparé le terrain.

Ceci pour dire que si Stéphane Bern n'a jamais été une référence pour moi il ne mérite pas la véritable cabale organisée par les milieux de la culture, de l'Histoire universitaire et, naturellement des médias trop content de décréter l'hallali contre l'un des siens qui essaie d'être moins creux qu'eux. Demorand salivait en rapportant la cabale l'autre jour..

Que Bern soit un adorateur de duchesses et un admirateur de dynasties n'enlève rien à son envie de faire partager ses passions (nombreuses) avec le plus grand nombre et de le faire avec une certaine "gentillesse" un peu agaçante mais rafraîchissante.

On lui reproche pêle-mêle d'être simplificateur, de ne pas s'intéresser aux peuples et à leurs luttes etc etc. Cette Histoire là, qui a pollué deux générations d'étudiants et de chercheurs et éloigné les Français de l'Histoire il y a des auteurs spécialisés et des ouvrages publiés qui se vendent à moins de 1000 exemplaires disponibles pour ceux qui les recherchent.
L'Histoire c'est comme la musique: si on ne connaît pas le solfège (en gros la chronologie, les grandes dates) on passe à côté de ce qui intéresse le grand public et donne envie d'aller plus loin.

Même d'illustres historiens comme Jack Lang ("François 1er") ou François Bayrou ("Henri IV") l'ont compris: pour captiver un public l'histoire du marteau-pilon est moins fédératrice qu'une biographie traditionnelle!

La haine du nouveau président est en train de tourner à l'obsession. Parce qu'il a confié une mission à Bern on crache sur eux. Cela me rappelle le quinquennat Sarkozy et les sorts de Faudel, Doc Gynéco et tant d'autres.

Ce "jeu de massacre" n'est pas sain et pas démocratique. Toutes proportions gardées cela rappelle l'esprit de 1793  va t'on rétablir la chasse aux suspects?

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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 07:00
11 sept 201711 sept 2017
11 sept 201711 sept 2017

11 sept 2017

Lundi 11 septembre j'ai entendu à un moment que le nouveau Président de la République, Emmanuel Macron, était à Toulouse et qu'il serait à l'Hôtel de Ville, le fameux Capitole vers midi.
N'ayant rien à faire de particulier et poussé par la curiosité je suis allé sur place dans l'espoir un peu midinette de le "voir en vrai".

J'ai donc enfilé ma veste "Fillon" (matelassée et siglée "Cyrillus") et vingt minutes après la décision me voilà au pied de l'Opéra de Toulouse où attendaient l'arrivée du chef de l'Etat, les "huiles" locales, le maire Moudenc, la députée PS, le chef de file EM et quellques inconnus qui ignoraient l'être.

Incroyable la vanité et le ridicule des "élus" qui se poussent du coude pour avoir l'air plus importants qu'ils ne le sont. Boudiné dans un costume manifestement pas taillé par Arny's Jean-Luc Moudenc l'avait rehaussé d'une ceinture tricolore avec pompons qui soulignait sa ressemblance avec Achille Talon. Il aurait dansé sur les mains pour qu'on fasse attention à lui..

Le cortège présidentiel, saturé de gardes du corps patibulaires fit son apparition et le 8ème Président de la Vème sortit de la voiture du milieu.
Bien que sa suite (j'allais écrire sa cour) le lui déconseille il s'est approché des barrières, souriant et heureux, manifestement à l'aise dans sa fonction et satisfait de la remplir.
Après quelques "selfies" auquel il s'est prêté de bonne grâce il a entrepris de serrer des mains et saluer les spectateurs dont j'étais. Face à lui.

J'ai compris que ma position allait me mettre face à lui et une violente idée m'a traversé l'esprit: lui dire quelque chose d'intelligent.

Emmanuel Macron arrive, me serre la main, me regarde en face et je lui dis une banalité qui dément les milliers d'articles que j'ai lus de son élévation, l'intérêt que j'ai porté au processus électoral présidentiel et législatif et ses 3 premiers mois de présidence.
Il est resté suffisamment de temps devant moi pour que je dise quelque chose qui ait du sens.

Pas intimidé (il n'est pas intimidant), juste sec.

Occasion perdue.

 

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 07:00

Le théâtre Sorano est, à Toulouse, une véritable institution. A chaque rentrée, dans l'incroyable quantité de brochures théâtrales disponibles on se jette sur la sienne pour trouver ce qui, dans la programmation, nous fera y aller.
C'est aussi un théâtre auquel on se rend sur impulsion lorsqu'une pièce vous invite à venir la voir. La façade du théâtre est éloquente et sait attirer le chaland avec des spectacles qui s'avèrent toujours intelligents et sortant de l'ordinaire.

Prenez "le Tartuffe ou l'imposteur" que le Sorano distribuait ce vendredi 15 et samedi 16 septembre: c'est un grand classique du répertoire et Molière n'est pas, à priori, un choix casse-gueule de programmation.

J'avais vu que la pièce serait donnée le 15. La veille en passant sur les Allées en levant la tête et lisant le drap bariolé de rouge et de noir tendu sur le fronton du théâtre j'avais été attiré. Ce drap bariolé était une façon cavalière de dire que la pièce allait être modernisée.

Oh! pas le texte, non, mais la mise en scène, comme le laissait prévoir le feuillet d'accueil distribué à l'entrée: "dépoussiérage", "fractures du temps", "alternance", "aucun décor", "laisse aux acteurs le libre choix de leurs costumes", "horloge accrochée au mur, fond de scène face aux spectateurs car la pièce ne doit pas dépasser 1H30", "cartoon à l'américaine", "pétage de plombs grimaçants", "théâtre de l'urgence...telles étaient les expressions définissant cette version du "Tartuffe" pour lequel j'ai pris 2 places en me disant que "ça ne me plaira pas".

Le public était jeune et bruyant mais sympathique et heureux. Des parents avaient emmené leurs enfants pensant voir un classique genre mâtinées de la Comédie française.

Les lumières ne se sont pas éteintes et les deux premières minutes ont été déroutantes: des jeunes garçons jouaient des rôles de filles et des filles tenaient ceux d'hommes. Mais ce n'était pas systématique. Les "costumes" étaient réduits à leur plus simple expression: ils n'ont pas dû faire exploser le budget. Même chose pour le décor: la pendule et un tambour annonçant les actes. C'est tout!

Les jeunes interprètes connaissaient leur texte au cordeau et le disait vite, très vite. Ils en soulignaient le coté vers par des appuis répétés sur certaines syllabes qui les rendaient drôles. (par exemple les fins de vers en i-ons). Parfois ils chantaient des vers façon rap ou  slam et du contraste entre la phrase très écrite et la scansion venait le décalage très amusant.

L'accent toulousain faisait merveille sur certains passages très écrits du texte de la pièce.

La pièce, en elle-même, est suffisamment forte pour supporter toutes les expérimentations, aussi hasardeuses soient-elles. Je dirais même que son aspect historique, son âge, étaient oubliés tant la mise en scène bouffonne et urgente la rendait moderne et d'actualité.

Pas de musique, pas de décor, pas d'accessoires, des jeunes comédiens ni beaux ni laids, ne jouant pas tous bien la comédie et pourtant une jubilation de la salle qui répondait à celle venant de la scène.

Je ne suis pas pour les mises-en-scène modernisées d'Opéra, pensant qu'on empêche la musique d'atteindre le coeur. Cette version échevelée du "Tartuffe" m'a donné envie d'aller voir ce que je refusais. Figaro en costume 3 pièces et la somnanbula de Bellini en jean rapiécé..

 

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20 septembre 2017 3 20 /09 /septembre /2017 07:00

Ecoutant d'une oreille agacée une émission de France Inter vendredi 15 au matin je n'ai pas réussi à passer à l'antenne pour dire son fait à une dinde qui se faisait appeler Caroline Web.

Les auditeurs sélectionnés étaient de doux allumés et j'aurais détonné...

Le sujet de l'émission était l'ambiance au travail, les relations au travail, une journée au travail et cette Mrs Web, une anglo-saxonne qui prenait sa vessie pour une guirlande LED disait une ânerie toutes les deux secondes.

Elle parlait de "bienveillance", de "se parler", de respect et autres sujets totalement inconnus en entreprise voire interdits. Un DRH ici et maintenant est aussi loin de ces concepts qu'une girafe d'un brin de muguet.

J'ai une expérience d'un grand nombre d'années en entreprise, de la très grosse (Sacilor) à la plus petite (Bébé Confort) en passant par toutes formes et modèles de société.
Partout, je dis bien partout, j'ai retrouvé les mêmes cadres puants, les mêmes femmes insupportables, les hiérarchies incompréhensibles, le même arbitraire et, en fin de compte, le même enfer. Je maintiens ce mot car il désigne bien les sommes de stress et de dégoût qu'on ressent à l'année dans nos délicieuses unités économiques "à la française".

Le carburant des boîtes françaises c'est, du haut en bas et de bas en haut le mépris et l'absence presque totale de communication. Les patrons sont sur leur aventin et ne s'abaissent que très rarement à frayer avec la piétaille tandis que les soutiers s'en prennent à leurs semblables et leur pourrissent la vie à défaut de s'en pendre aux vrais responsables de l'atmosphère critique, des salaires minables, des augmentations décidées arbitrairement, des promotions données aux plus ternes, des écarts de salaires scandaleux et des consignes incompréhensibles.

Les commentaires et réflexions des animateurs et invités de France Inter étaient non pas décalés mais grotesques. Un idiot céleste qui a dû avoir sa place par copinage proposait des solutions toutes plus invraisemblables les unes que les autres. "Aimez-vous les uns les autres", "écoutez-vous", "rendez les réunions apaisantes par la respiration" et autres fadaises qui montraient clairement qu'il vivait sur le Mont Canigou et en redescendait assez rarement.

Je cite le modéré Jacques Julliard (Marianne N°1069 15/09/17) : " Toute l'histoire sociale française depuis le XIX ème siècle le démontre: si l'entreprise française a été et reste le lieu de la lutte des classes, c'est au patronat Français, à son autoritarisme, à son égoïsme catégoriel et à l'étroitesse de ses vues qu'on le doit." Il poursuit : "Nous avons depuis longtemps en France un des patronats les plus bêtes du monde. Aussi longtemps que la lutte sociale s'identifiera à l'affrontement stérile entre ces deux dinosaures, le Medef et la CGT, le chômage y jouira d'un bel avenir". Et j'ajoute, les entreprises seront gérées comme des casernes où les salariés deviennent fous à force de n'être que des pions interchangeables, maltraités et mal payés.

Proposer des espaces siestes comme France Inter ce matin c'est soit de l'humour au second degré soit se f... de la gueule du monde.

 

 

 

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19 septembre 2017 2 19 /09 /septembre /2017 07:00

J'étais perplexe devant l'interview de Alain Finkelkraut par l'équipe de "C'à vous", équipe plus à l'aise pour encenser Sylvie Vartan ou Pierre Perret qu'un homme à la réflexion puissante même si pas exempte de scories.
L'homme n'est plus tout jeune, ses obsessions (l'antisémitismme surtout) l'assombrissent, sa formulation de ses pensées parfois compliquée mais on est en présence d'un homme qui a réfléchi, qui réfléchit et qui le fera jusqu'à sa mort.
Dans ces conditions il n'est pas étonnant que, du fait de sa réflexion sur la société, ses positions évoluent au fil du temps et paraissent parfois contradictoires.

Pas surprenant non plus qu'il semble ne pas être en phase avec une époque exagérément simplificatrice où tout se décline en bien ou mal, noir ou blanc.

Finkelkraut père n'est pas sympathique et n'essaie pas de l'être. Il est véhément et refuse de se conformer à la pensée-minute. Il ne participe aux joutes qu'affectionne le petit monde des médias que parce qu'il croit encore qu'il pourra y développer sa pensée.

Mais qu'est-ce qu'un Apathie, une Babeth Lemoine ou un Pierre Lescure ont à voir avec la pensée? leur univers de toc et d'immédiat les condamne... à condamner un homme qui certes est agaçant et l'expression de la pensée sans fioritures mais qui les survole à hauteur stratosphérique.

Finkelkraut et d'autres  souffrent de ce besoin de paraître qui, loin de les servir, caricature ce qu'ils sont et l'impressionnante capacité d'analyse qui est la leur.

Au lieu de se tenir à distance des médias ricanants et bébêtes ils voient de la lumière sur un plateau et se précipitent pour donner la réplique à des zéros pointés.
De ce fait les Ardisson, Hanouna et autres simplificateurs extrême traiteront Finkelkraut de facho et de converti au FN.

... Et on passera à Miss Eskimo ou à la météo.

Je ne dis pas qu'Alain Finkelkraut m'intéresse mais ses efforts de mouche empêtrée dans une toile d'araignée et le regard obtu de Pierre Lescure m'ont fait de la peine pour lui.
Sa place est à la Sorbonne, pas au barnum des télés.

 

* j'emploie à dessein ce verbe anglais conjugué en Français car il remplace désormais les mots combat, bataille, lutte, duel, guerre. En tous cas c'est celui qu'utilisent les satrapes de la télévision.

 

 

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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 07:00

Comme la comète de Halley, mais plus souvent, Mme Sylvie Vartan (qui ne s'appelle ni Sylvie ni Vartan est de retour. Elle vient en France "relever les compteurs".

Cette accorte chanteuse de 74 ans a commencé à chanter en 1962, il y a donc 55 ans de celà. Elle chante alors principalement des traductions de succès débiles américains ("Locomotion", "Da-doo Run Run") et fait partie des "yéyés" ces vedettes so Frenchy qui feront presque à jamais de la variété française stupide (à l'exception de Françoise Hardy qui écrira ses textes et fera de jolies choses dès le début des années 70).

Invitée permanente de toutes les émissions du genre elle passera 2 ou 3 décennies à publier des disques idiots et chanter des trucs imbéciles (et réciproquement) du style "Qu'est-ce qui fait pleurer les blondes" et "l'amour c'est comme les cigarettes" jusqu'à ce que les modes changent et que même la variété française demande de nouvelles têtes. (on se croyait condamnés à vie à Annie Cordy, Dalida, Sheila et France Gall)

Elle aurait pu faire "un triomphe au Japon" (cimetière des carrières et euphémisme voulant dire attendre qu'on la rappelle") mais a préféré des endroits plus chics comme Vegas ou Los Angeles.

Mais l'entretien de la piscine ou celui de la Jeep Cherokee coûtent cher et Mlle Vartan, une fois son lifting bi-annuel effectué, revient avant d'être oubliée, dans sa patrie d'adoption.

Elle n'arrive pas les mains vides: elle a un bouquin sur sa mère, des recettes de cuisine, une vidéo d'aérobic, des nouvelles de sa fille (adoptive également), un disque ou des "concerts exceptionnels" à vendre. L'Olympia semble n'exister que pour elle et les adieux d'Aznavour).

Hop! La revoilà sur tous les plateaux de télévision qui sont un second chez elle. Elle répète depuis 40 ans les mêmes histoires, les mêmes anecdotes, les mêmes chansons? peu importe.

Comme elle n'a strictement rien d'intéressant à dire je l'observe et, à chacun de ses passages en France, je m'étonne de ses transformations physiques. Au premier abord on dirait une femme de 40 ans. Voire moins. Mais sa bouche est bizarre, comme figée. D'ailleurs tous ses traits sont figés. Un oeil tremble un peu et, lorsqu'elle daigne (ou parvient à) sourire il n'est pas au même niveau que l'autre. Plus haut je crois. Les cheveux sont magnifiques mais tellement statiques qu'on les dirait en acier trempé.

La cicatrice qu'elle a sous le menton a tellement évolué qu'on dirait une fermeture éclair. Au bout de 5 minutes (on ne peut pas l'écouter plus de 5 minutes) on est saisi par le fait qu'elle ne semble pas vivante. Elle ne fait plus quarante ans elle en fait 30 ou 100.

Ce qui me surprend toujours c'est l'admiration (non feinte) des gens qui la reçoivent: que trouvent-ils donc à ce néant lifté?

 

 

 

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