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27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 07:00

Je suis toujours fasciné par ces contemporains d'un évènement qui sont capables, pratiquement en temps réel, d'en observer puis d'en décrire les mécanismes ainsi que les tenants et les aboutissants.

La Syrie, les interventions américaine et russe, la Libye, l'Irak, Daech... pour certains tout est d'une limpidité de source et leurs explications sont fermes et définitives.

Il doit être possible, en effet, de dégager des lignes de force d'un évènement et de les relier entre elles. Peut-être même de dégager une explication (ou un début d'explication). De là à tenir des propos définitifs, à morigéner les uns et à absoudre les autres il y a une distance que nos amis journalistes n'hésitent pas à franchir.

N'est-ce pas un peu trop commode de reprocher tout (et son contraire) à Israël?, de vomir Trump? de ne trouver que des défauts à Hillary Clinton? de décrire Bachar al Assad comme le diable? Poutine comme un fou dictatorial et Hollande comme un zéro pointé?

Le quotidien ne nous montre t'il pas que les choses ne sont jamais aussi simples?

Ce monde manichéen du bien et du mal, du faible et du fort et du bon et du mauvais est tellement pratique que beaucoup de médias sont tentés de décrire le monde à travers ce seul prisme.

Outre cette grille d'interprétation si sommaire le fait est que l'information est traitée trop vite et sans recul. La réflexion, si elle vient, vient trop tardivement. La première réaction, celle qui sera suivie par l'ensemble des professionnels est pourtant celle de l'émotion et de l'interprétation d'un fait dans son aspect spectaculaire ou émotionnel.
Comme une information chasse l'autre bien souvent, cette première réaction que je qualifierais de "virale" est celle qui collera pour toujours à l'évènement.

Une fois encore preuve est donnée que, même sans intention maligne au départ, l'aspect commercial et sensationnel d'une information donnée supplante l'analyse et le temps de réflexion.

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 07:00

Le principal problème des villes touristiques, c'est qu'elles sont touristiques. Mi août j'ai visité en deux longues et belles journées l'autre grande ville portugaise, celle de Porto.
Ne la connaissant absolument pas nous avons réservé un peu à l'aveugle un hôtel relativement central et, chance, il était impeccablement situé et très confortable.

Décorée comme un appartement d'étudiant et possédant une salle de bains ultra moderne notre base de départ était idéale pour découvrir la ville.

Avec le plan prêté par des amis et celui qu'on nous avait donné à la réception de l'hôtel, sans oublier les conseils des uns et ceux des autres nous étions parés pour une visite de la ville qui ne nous laisse aucun répit.

Naturellement, au début, nous avons un peu "flotté" et avons pris un itinéraire bis certainement pas prévu par les guides touristiques: immeubles vétustes, sales, pauvres, rues tristes et pouilleuses, façades décrépies et populations tristes, nous étions loin du Porto pimpant des tours opérators.

Nos pas, le tramway ancien (façon Lisbonne mais sur un court parcours réservé aux étrangers ou presque) nous a remis sur les rails et nous avons vite rejoint la cohorte des touristes, tee-shirt à message, bermuda, sac-à-dos, lunettes foncées et glace à la main. La rua de Santa Catarina et ses boutiques internationales qu'on voit absolument partout étant l'itinéraire obligé pour qui veut aller vers la gare,la rivière,le téléphérique, les magasins et restaurants pour touristes, le viaduc du métro partagé avec les piétons, les caves de Porto et tutti quanti.

Ce serait mentir de dire que la ville n'est pas belle ni accueillante. ce serait la trahir de lui dénier un puissant charme, de belles perspectives, des belles églises, de beaux monuments, des rues propres et une personnalité marquée.

Le seul bémol, et il est minime, c'est l'aspect un peu trop attrape-touristes de la ville, avec ses parcmètres chers et ses échoppes à souvenirs laids et conventionnels (les poissons aimantés pour le frigo....). On ne peut y remédier et c'est un peu dommage; l'uniformisation des modes de vie et la civilisation de la consommation de masse tendent à effacer la caractère original de nos villes qui finissent par toutes se ressembler.
Mêmes autos;mêmes fringues "sportswear" mêmes babioles à emporter; un standard unique que l'on retrouve de Londres à Berlin et de Lisbonne à New York.

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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 07:00

Les insomnies sont une plaie. Elles arrivent sans prévenir et s'installent durablement sans qu'il n'y ait de vrai remède.
Il y en a de toutes sortes mais les pires sont celles qui vous réveillent vers 4 ou 5H pour ne plus vous laisser (ou juste avant que le réveil ne sonne) vous rendormir.

Chacun a vécu ces longues périodes, impossibles à quantifier (20 minutes?, 1 heure? 1 heure et demie? deux heures?...) rythmées par la respiration tranquille du conjoint et les bruits de la rue.
Dans ces moments là pas question -trop déprimant- de regarder l'heure exacte et son défilement sur le réveil électrique bien qu'il suffise d'enfoncer une touche pour être fixé.
Le premier tramway (5H35), le ramassage des poubelles, le premier avion qui décolle à Blagnac ou les débuts des travaux sur le chantier en face sont des petits signes qui me renseignent sur la durée restante du supplice.

Quand, derrière le store je devine la lumière du jour, timide mais certaine je soupire de soulagement en oubliant que les 3 heures de sommeil manquantes me gâcheront 3 autres heures de la journée. C'est un minimum!

Je ne m'étendrais pas sur le lieu commun du constat qui dit que les soucis deviennent insolubles et angoissants pendant les insomnies. Je ne le ferais pas non plus sur l'impossibilité à trouver une position confortable pour somnoler: curieux comme la conscience du squelette (et du poids des os -surtout des jambes-) s'impose en ces moments et de coq-à-l'âne des pensées qui vont d'une personne à l'autre et de tout ce que l'on n'a pas fait (ou pas bien fait) ces derniers temps.

Et je garde pour la fin le bruit assourdissant (et exaspérant) que fait notre coeur en pompant le sang, bruit qui vient confirmer l'insomnie en lui ajoutant du carburant.

La fin? le lit trop serré (ou trop lâche), la chaleur (ou le froid), l'oreiller trop dur, le drap qui accroche, le chat qui mène sa propre vie dans l'appartement et les voisins qui rentrent tard et bruyamment, sans oublier la machinerie d'ascenseur....

C'est fou qu'il soit possible de dormir la majorité du temps, finalement!

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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 07:00

Comme d'habitude dans notre beau pays une bonne initiative de départ se transforme en foire d'empoigne et il ne reste rien des intentions initiales.

Je veux naturellement parler des primaires qui affectent désormais l'ensemble des partis politiques et finit par être dérisoire. Les verts, par exemple, ont plus de chefs que de troupes. Ces chefs ont chacun un égo surdimensionné et, malgré des scores étriqués aux présidentielles ils et elles ont des prétentions et parlent d'organiser une primaire.
Je croyais qu'ils avaient touché le fond avec Dominique Voynet, carriériste et politicienne effrénée mais ses successeurs ne sont pas loin de l'égaler.
A l'UMP (je refuse de les appeler "Républicains") on touche le fond avec une course à l'échalote qui le dispute entre le grotesque et le pathétique.

Une primaire pour départager Copé et Mariton! Sarkozy et Nathalie Kosciusco-Morizet! passons.

Côté pouvoir les palinodies de Hamon et Montebourg seraient amusantes si elles n'étaient pas si désespérantes. Hollande a complètement raté son mandat présidentiel et aucune habileté, aucun calcul politique ne devrait pouvoir le remettre en selle. Une primaire au PS se justifierait si les dés n'étaient pas pipés et si celle ci n'était pas une combine de parti pour forcer les électeurs à accepter une nouvelle candidature d'un président dévalué.

Les primaires, me semble t'il, sont le dernier leurre que les politiques du pays ont inventé pour tromper les électeurs. Elles ont pour but d'entériner les choix des partis en faisant croire aux militants qu'ils choisissent et sont de ce fait un outil de confiscation de l'arbitrage que devrait être le suffrage universel.

A l'élection présidentielle telle que l'a voulue la constitution de 1958 modifiée en 1962 les candidats de présentent devant le peuple sous certaines conditions. Les primaires modifient en profondeur ce contrat moral.

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21 septembre 2016 3 21 /09 /septembre /2016 07:00

Le caractère obscène du népotisme bien compris des personnes du show-business et la relation, comme si de rien n'était de celui-ci par des médias qui ne trouvent rien à y redire est un des signes tangible de la décadence de nos mœurs et de notre société.

Ces derniers temps la fille de Johnny Depp et Vanessa Paradis s'est vue offrir des montagnes de rédactionnel suite à son entrée dans le milieu derrière ses parents. Le fils de Daniel Day-Lewis et d'Isabelle Adjani a précisé aux dites médias qu'il se voyait bien en chanteur.
Moyennant quoi on a vu le dit fils de célébrités chanter (comme une casserole) "Pull Marine" a capella avec sa mère dans une vidéo.
La maman, née en 1955 a 61 ans, en fait 13 et minaude comme une pucelle de 12.

Je l'ai dit, le fiston chante affreusement faux et c'est sous les projectiles légumineux qu'il sortirait s'il n'était le rejeton de ses parents.

Les privilèges de la caste dirigeante, augmentée des stars du show business, du sport de haut niveau, des artistes milliardaires et des détenteurs de fortune personnelle sont stupéfiants et ne se cachent pas.

On a guillotiné des tocards à perruques pour moins que ça!

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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 07:00

Je n'affirme rien. Je ne critique pas. Je constate et me pose des questions.
La sous-culture américaine.
Les comics Marvel.

Les super héros.

Batman, Superman, Spiderman, et tous ces personnages qui font le bien avec des pouvoirs magiques.

Ne sont-ils pas complètement cons? le cinéma et les chaînes de télévision payantes qui vivent de ces personnages ont raison d'exploiter le filon. Ce sont ceux qui vibrent aux exploits de l'homme araignée, de l'homme chauve-souris ou à d'autres faits exceptionnels réalisés par des personnages de bandes dessinées destinées, au départ, à des enfants et à des adolescents sans culture sur la santé mentale desquels je me pose des questions.

J'ai bien vu, naturellement, les alibis que se donnent certains pour être accros à ces histoires débiles et qui n'hésitent pas à comparer leurs héros en collant avec les Dieux de la mythologie grecque.
Mais oui les gars! le Joker et Zeus même combat!

Je reconnais que la monomanie des amateurs de super-héros est inoffensive. Elle n'est cependant pas anodine et les milliards de dollars que génèrent livres, films, séries, objets dérivés et publicités ne le sont pas pour éduquer, instruire ou tout simplement aider nos contemporains à réfléchir.
Pendant qu'ils regardent Batman et Robin ils ne se servent pas d'armes. C'est le seul aspect positif de cet Himalaya de puérilité sans idée.

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 07:00

Il y a des combats de titans. On se souvient des plus fracassants: la Peugeot 504 ou la DS 21? Les Beatles ou les Rolling Stones? les mini ou les maxi-jupes? Dali ou Picasso? Sartre ou Camus? Bardot ou Marilyn?

En cette époque ô combien étriquée le choc des mastodontes se joue entre Cyril Hanouna et Yann Barthès.

Je me garderais de les départager tant l'un et l'autre sont ce que l'époque fait de mieux en matière de charisme et d'intelligence.

Dans deux cents, dans trois cents ans on parlera encore de la pensée de Cyril Hanouna, un homme dont la hauteur d'esprit fait honneur à l'Humanité toute entière.

J'ai une amie médecin qui fait de la recherche sur les rétrovirus. Dans le public. Les moyens mis à sa disposition sont ridicules comparés à ceux dont disposent les deux génies cités plus haut pour endormir toute velléité de révolte chez les jeunes de 15 à 30 ans.

Est-ce "normal", est-ce acceptable? je n'en jurerais pas.

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 07:00

Jusqu'à il y a quelques années je ne fuyais jamais les disputes et, au contraire, je les affrontais en ajoutant une dose mortelle de mauvaise foi et en utilisant des arguments regrettables qu'on ne me pardonnait pas.

Pour moi, avant que ne décide d'avoir une autre attitude, l'important était d'exprimer ma colère au besoin en l'exagérant.

Cette mauvaise habitude, en en faisant aux autres m'a aussi fait beaucoup de mal et, si j'oubliais presque instantanément les horreurs que j'avais dites mes interlocuteurs étaient loin de faire de même. J'ai beaucoup froissé et principalement des personnes que j'aimais.

Depuis, sans le vouloir, je suis tombé dans le travers opposé: dès que je sens que je vais dire des choses désagréables, dès que je sens ma colère monter j'applique le principe du livre de Henri Laborit (1976) dont j'aime bien le titre: "Eloge de la fuite": je m'esquive et je n'affronte plus la contradiction.

Hélas! cette attitude n'est pas meilleure que celle qu'elle était censée corriger et me frustre d'autant plus qu'on ne m'en sait même pas gré! Je ne m'énerve pas et je ne donne pas dans la provocation et cela n'est pas mis à mon crédit.

Par deux fois récemment j'ai voulu éviter la dispute et ai obtenu une rancoeur plus grande encore que si je l'avais menée.
C'est à n'y rien comprendre... comment font les autres?

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15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 07:00

Cette pauvre Fleur Pellerin a payé cher son impossibilité à citer un livre du récemment nobélisé Patrick Modiano. Tout ce que notre pays compte de "culturés" s'est jeté sur la malheureuse ministre de la culture et l'a déchirée à belles dents. Ne pas citer sur le champ un livre écrit par Modiano: Plus qu'un crime, une faute. C'était une tempête dans un verre d'eau.

Edouard Baer, sur une radio luxembourgeoise de grande audience est venu, cette semaine, faire de la retape pour les lectures de "Un pedigree", qu'il reprend sur une scène de théâtre parisienne.

En général je n'apprécie pas ce comédien élitiste mondain dont je ne parviens pas à croire à la personnalité qu'il s'est patiemment constituée. J'ai l'impression que son humour et sa nonchalance sont ultra-fabriqués...
Mais je dois le reconnaître il a bien parlé du "pedigree", en donnant envie de lire le livre et de voir son spectacle.

Moi 4 Fleur Pellerin 0. J'avais déjà lu 4 livres du prix Nobel de littérature et, je n'ose l'écrire, je les avais tous trouvés ennuyeux et sans intérêt. Seul "Dora Bruder", peut-être, méritait un satisfecit mais certainement pas cette dévotion presque religieuse des exégètes énamourés des rubriques littéraires.

J'ai donc lu "un pedigree" et ai trouvé le bouquin profondément rasoir. L'écriture est ennuyeuse au possible. C'est froid, lointain et le prétexte est microscopique.

Fleur Pellerin peut revenir: elle n'a commis aucun crime!

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 07:00

Je crains que la gérante actuelle de la franchise Le Pen ne soit plus très loin du jour où elle aura des députés en nombre suffisant pour faire appliquer son "programme".

Les candidats probables à la présidentielle de 2017 sont tellement moralement et politiquement déconsidérés que ce risque, que je considérais impensable, se renforce jour après jour.

Mais laissons-là la désespérance locale pour penser à l'incroyable campagne électorale américaine. Sans y croire tellement cela m'a paru invraisemblable j'ai appris que Donald Trump avait répliqué à une allusion sur la petitesse de ses mains que chez lui une autre partie du corps était "bien proportionnée".

Oui, un possible président de la première puissance mondiale s'abaisse à de tels "arguments". Même Sarkozy (dont on n'a pas oublié le puéril "avec Carla c'est du sérieux") n'aurait pas osé parler de la taille de son sexe. On est là dans les abysses du débat électoral et il est à craindre que Trump, si par malheur il venait à être élu, plongerait le monde dans un chaos dont on peine à imaginer les formes. Songez à Poutine, à Erdogan et à tant de dangers à peine contenus actuellement et mettez les en face de ce guignol grotesque et caricatural... Vraiment, en y pensant, il y a de quoi frissonner.

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