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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 06:26

Je me souviens parfaitement de la nuit du 1er octobre 1983. Je me souviens de presque tout ce que j'ai vécu et ressenti.
C'était d'abord la fameuse "perte des eaux" pendant la nuit précédente. Au beau milieu de la nuit Catherine s'est retrouvée comme inondée (et moi aussi). La poche des eaux venait de se rompre et le liquide amniotique de s'échapper.

Pascale T*** qui était dans le même état peu avant nous avait expliqué qu'avec sa voiture elle roulait sur les pavés de Versailles pour obtenir ce résultat. Nous n'avions pas eu besoin d'avoir recours à ce stratagème pour faire venir ce bébé qui, ce ne serait pas son habitude par la suite, était en avance.

Le sac d'affaires pour la maman et le bébé (nous savions que c'était un garçon) était prêt, il ne restait plus qu'à aller dans le XVème, chez les bonnes soeurs, pour l'accouchement.
Prématuré, non. Pressé un petit peu (15 jours) Nicolas l'était. Mais pas ce 1er octobre de "venir au monde" comme on dit si joliment.
Mes frasques (ah! le lit électrique de la parturiente...), mon impatience et la longue attente font qu'une des bonnes soeurs (pas celle qui avait une calculette à la place du coeur) m'a prié de retourner chez moi voir si elle y était.
Après un après midi interminable, en soirée, les contractions étaient enfin (si j'ose dire) respectables. Je me souviens que j'ai assisté à l'accouchement (ce que je regrette) et que j'ai coupé le cordon ombilical qui reliait un alien verdâtre à sa mère épuisée mais souriante.

Lorsque la tête du bébé est apparue le Dr Hussenot, un médecin adorable, a tapé sur la table en verre en simulant un roulement de tambour et a dit: "Et voici Nicolas".
Depuis, ce Nicolas là, a tendance a beaucoup théâtraliser et à soigner ses entrées mais on sait d'où ça vient!

Le regardant j'ai eu un doute: comment des parents aussi beaux pouvaient faire un enfant aussi contestable? Heureusement cette impression n'a pas duré, ou plutôt seulement 32 ans. Je plaisante,il a été magnifique quelques semaines après et l'est resté.

Une fois E.T mis dans sa couveuse nous avons réalisé que désormais et pour longtemps nous serions 3. Nous étions ébouriffés par cette petite présence et conquis par ses petits bruits.

J'ai enregistré la subtilisation du placenta mais visiblement "cela ne me regardait pas".

Dans le même ordre d'idées, j'ai failli retourner un coup à celui ou celle (je ne sais plus) qui a piqué son minuscule pied pour en prendre une goutte de sang et ai été immédiatement conquis par ce bébé encore si vilain.

Oui, pour sa soeur ce sera la même chose quatre ans après, immédiatement conquis. Mais elle, elle a été jolie tout de suite.Totalement conquis. 1 minute après leur naissance je les aimais déjà. Et il y en a qui contestent l'existence d'un amour paternel.


Plus tard (vers 23H) nos 3 amies de l'époque (Odile, Agnès et Sophie) ont eu la chance (?) de se pencher sur le berceau et de saluer Nicolas qui montrait qu'il avait de la voix. (Laquelle des 3 était la "fée Classicos" je l'ignore mais ses dons sont restés discrets!).

La "soeur fric", comme je l'avais baptisée, un Harpagon religieux qui nous eût fait payer l'air ambiant, nous a donné notre première leçon: un bébé c'est beaucoup d'amour et beaucoup de dépenses. Nous étions tellement contents que nous ne l'avons pas étouffée avec son voile de religeiuse mais je le regrette encore.

Le retour à la maison est une autre aventure intéressante mais chaque minute de ce 1er octobre d'il y a trente-deux ans reste gravée en moi comme pour la plus belle journée de ma vie.

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 07:15

Je ne pense pas être une personne sectaire et encore moins une personne violente. Pourtant, pendant l'embarquement du vol Easy Jet de jeudi 16H30 dernier (le vol avait 1H1/2 de retard...) j'ai eu une bouffée de haine et une grande envie de dire à Alain Badiou tout le mal que je pense de lui et de ses théories totalitaires assumées. Je dois même dire que j'étais contrarié de partager mon vol avec ce personnage qui me révulse.

C'est un vieil homme (78 ans) mais il se porte bien et a un regard perçant. Il a enregistré que je l'ai reconnu et très bien compris ma viscérale détestation de lui et de ses idées.
Pour résumer, cet homme fait partie de ces intellectuels qui ont avalisé toutes les dictatures "progressistes", couvert et justifié toutes leurs exactions et qui ne le regrettent pas.
Badiou est un communiste comme Staline les rêvait: intelligent mais docile, sachant de quoi il retourne mais se faisant égorger plutôt que le reconnaître. Un de ces "idiots utiles" qui ont pourri la vie de milliers de leurs contemporains en soutenant des régimes effroyables et en terrorisant les autres intellectuels par leur guerres ineptes et leur police de la pensée.
De toute cette violence verbale, de toute cette pensée avariée et de de toutes ces années du côté du totalitarisme le Badiou qui attendait son avion à Orly était à peine marqué. Un papy-gâteau qui, au lieu des 3 petits cochons, devait raconter à ses petits enfants -en les approuvant- les crimes de Mao, de Ho Chi Minh et de Castro façon épopée.
C'est un vieil homme fier alors que ses positions répugnantes pour certaines (on a un texte de lui soutenant, au moment de sa chute, Pol Pot et son "régime" Khmer rouge) devraient lui faire adopter un profil bas. Ses mots étaient des armes et il ne les a pas déposées. il est toujours en fonction et n'a renié ni ses méthodes ni changé ses cibles.
Le fait que son ennemi de toujours, le capitalisme a gagné ne lui donne pas raison pour autant. Entre la peste et le choléra il a choisi et l'a fait en connaissance de cause avec son talent et son intelligence.
Il fait, à mes yeux, partie de cette "intelligentzia" qui s'est à jamais sabordée dans une collaboration avec l'ignoble. Le tout dans une dialectique violemment agressive et fausse.
Dans le hub, Ses yeux qui soutenaient mon regard m'ont montré sans équivoque que s'il avait eu la possibilité d'être patron du KGB ou de l'Angkar il aurait envoyé ceux qui pensaient mal à la mort sans barguigner.

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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 06:43

Notre drôle d'époque aime les boutiques très dépouillées. Une cinquantaine de paires de tennis à tout casser, quelques fringues chics de dames ou quelques tenues de sport à des prix défiant toute concurrence (= très très chers) par magasin suffisent pour attirer un chaland de plus en plus prisonnier de schémas mentaux inculqués dès le berceau par la publicité et la communication.

J'ai été stupéfait, samedi, en cherchant vaguement un sac à dos pouvant discrètement contenir un ordinateur 17 pouces de voir à quel point certains magasins prennent à rebours ce qui m'a été appris quand j'étais enfant:

- la sobriété des assemblages de couleurs par exemple. Maintenant c'est le contraire, tout est flashy, tout est fluo.

- les matériaux: plastique cheap et matériaux de synthèse laids et sans charme

- les formes sont lourdes et souvent disgracieuses

- la discrétion est le dernier des soucis des fabricants

- les dessins sont agressifs et les marques impossibles à oublier. La marque ou signature est partout.

- le prix enfin semble à l'exact contraire de l'objet vendu: plus il est vilain et banal plus il est vendu cher.

Je suis entré pour la première fois dans un magasin "North Face" et ai été ébahi par la tristesse des articles vendus, leur laideur même et le niveau très élevé de leur prix. Même soldés les tee-shirts (de simples tee-shirts avec "North Face" indiqué dessus) coûtaient autour de 40€.

J'ai fait, aiguillonné par cette expérience, la visite d'autres boutiques "tendance" et ai fait le même constat: plus c'est moche plus c'est cher et plus les gamins achètent. Des minettes tout juste pubères sortaient des billets de 50€ pour acheter des baskets à gerber.

De quoi me demander, une fois de plus, si je ne viens pas d'un autre monde et si je ne ferais pas mieux d'y retourner au plus vite!!!

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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 06:37

J'ai regardé l'autre jour un film étonnant qui m'avait été conseillé à deux reprises par deux personnes très différentes.
Il s'appelle "la route", date de 2009, a été réalisé par un tâcheron Hollywoodien d'origine australienne John Hillcoat d'après le roman de Cormac McCarthy, auteur ayant obtenu le prestigieux Prix Pulitzer.

C'est un film prenant et moins manichéen que la production cinématographique américaine moyenne. Parfois on pourrait presque songer à un film "d'auteur" mais les passages obligés du cahier des charges du film à grand spectacle ou, à tout le moins, du film qui rapporte des dollars y sont.


J'évacue donc de suite les quelques séquences pataudes constituées par les flash-backs des temps heureux (Charlize Theron a un petit rôle, il faut donc la voir en couleurs), la découverte d'une canette de Coca-Cola qui donne un moment presque gênant tant il ressemble à un mauvais spot de publicité et le passage le plus "téléphoné" de la découverte d'un piano en état de marche. Le héros tourne autour et l'on se demande si le metteur en scène va oser lui faire jouer la musique du bonheur des débuts. Il hésite autour du piano et on se dit: "non, pas les 4 notes..." Et il les joue!

Enfin on n'échappe pas aux brutes mal rasées armées jusqu'aux dents et se déplaçant sur des pick-ups énormes qu'on trouve partout, de "Jurassik Park" à "Avatar".

L'histoire tient sur un ticket de bus: la terre (les USA) a été détruite par un évènement inexpliqué. Il n'y a plus d'animaux et plus de civilisation. Dix ans après cette catastrophe qui laisse la nature ruinée et les hommes redevenus sauvages (ils sont même anthropophages). Un père et son fils traversent le pays vers la mer et le sud en affrontant mille dangers.

Le film vaut par les décors (impressionnants), la peur diffuse mais présente de bout en bout que génère l'histoire et le fait que cet enfant est en danger permanent.

L'acteur qui joue le père est assez limité mais il dégage une force qui convainc et de celle-ci naît le suspens quand il tombe malade et meurt.

L'enfant est correct (en V.O) et n'est pas exaspérant comme les enfants des films de Spielberg.

Le film n'est pas bavard et c'est un bon point, il est plausible et c'en est un autre. Les épreuves que traversent le père et son jeune fils sont parfois éprouvantes pour nos nerfs (le saloir....) mais c'est bien filmé et sobre.

Avant le film le DVD proposait des bandes-annonce de films d'une bêtise égale à la violence qu'ils mettaient en scène. Avec "La Route" on sort des films "blockbusters" pour ados gavés de jeux vidéo et de films gores de zombies.

Et, en cherchant bien, il y a presque un message philosophique!

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25 septembre 2015 5 25 /09 /septembre /2015 06:22

Je n'ai aucune estime pour les "Femen" et les trouve même pathétiques. Leur combat qui, au départ est honorable, est inutile et vain par les actions qu'elles mènent.

Montrer ses seins est absurde et finalement très sexiste et ne dénonce absolument rien si ce n'est la bêtise de celles qui les exhibent ainsi.
Je ne dis pas, je me répète, que leur lutte soit inutile et même qu'elles ne soient pas courageuses. Il faut du courage (et une bonne dose de naïveté) pour affronter le machisme borné de leurs cibles mais il faut remarquer que si elles prennent des risques elles sont seules à en supporter les conséquences.
En les encourageant la presse les envoie au "casse-pipe" et fait de beaux (question de vocabulaire) papiers mais les filles se retrouvent bien seules dès que ça tourne vinaigre.
De mon point de vue agresser les catholiques à Notre Dame et les musulmans dans un colloque n'est pas la même chose et leur action a le grave défaut de tout mélanger.

Je n'irai pas jusqu'à dire que les Femen sont manipulées (je n'en sais strictement rien) mais je crois que, derrière elle, des "communicants" aux intentions douteuses ne sont pas loin qui tirent les ficelles.

Montrer ses seins! la belle affaire. Il faut vraiment que de part et d'autre on soit bien rétrograde pour se formaliser d'une telle chose.

Provocations inutiles les actions des Femen n'apportent rien et ne font rien changer. Elles donnent juste une possibilités aux médias de masse de désinformer un peu plus et, ainsi, de préparer le temps de cerveau disponible pour Coca-Cola.

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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 06:52

L'excellent David Gilmour, qui n'est pas à proprement parler, un perdreau de l'année, doit avoir des problèmes d'inspiration.
Et ceux-ci se conjuguent avec ses soucis financiers si j'en juge par l'extrêmement médiocre album de Pink Floyd (2 membres morts et le fondateur évanoui dans la nature...) qu'il a commis l'année dernière.

Seul un arriéré d'impôt ou le changement de la voiture (quoi? des travaux d'étanchéisation de sa péniche-studio d'enregistrement?) justifiaient la sortie de cette daube inaudible.

Traversant notre riante contrée et empruntant les trains de la SNCF que le monde et le système solaire nous envient, il a entendu le jingle "ta-tin-tin-ta" qu'on entend 800 fois par minute sur les quais et a écrit un titre "Rattle that lock" autour de ces 4 notes.

Un titre très honnête qui, comme le gimmick ferroviaire publicitaire s'insinue en vous jusqu'à coloniser votre cerveau.

Gilmour possède une voix immédiatement reconnaissable et un talent de guitariste absolument incontestable.

Ses productions ne sont jamais anodines et son "concert à Gdansk" est absolument remarquable. Le malaise, si malaise il y a, vient de ce qu'on l'a connu jeune et maigre, plaisant (beaucoup) aux filles* et répondant aux critères de la rock star et que c'est maintenant un gros sexagénaire chauve à la barbe blanche qui semble ne pas imaginer dételer un jour.
Personne ne le lui demande et à lui seul il a plus de talent que 693 fournées de "Star academy" et autres pouilleries de "Nouvelle star" mais à juste titre on pourrait trouver qu'en 46 ans il a pu s'exprimer.

Comme on dit maintenant: "je dis ça, j'ai rien dit".

* Et au Lycée Rodin (Paris 13ème) il était difficile de franchir les portes d'entrée avec un look à la Gilmour. Et la maison des parents aussi d'ailleurs...

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23 septembre 2015 3 23 /09 /septembre /2015 06:28

Il y a une chose qui devient très vite insupportable: c'est lorsque quelqu'un, sans s'en rendre compte, a un "tic de langage" et qu'on fait une fixation dessus.
Vous avez certainement fait l'expérience d'écouter un homme politique ou une personne interviewée qui semait des mots ("alors", "évidemment", je pense" et autres) dans toutes ses phrases et avez joué à employer ces mots avant ou en même temps que lui.

Nous-mêmes, parfois, avons ce travers et il est très déroutant de s'en apercevoir et assez difficile de s'en débarrasser.

Le tic est souvent dans l'air du temps: il y a eu le "c'est clair" qui a longtemps été à la mode et aujourd'hui on entend régulièrement "en fait" ou "c'est sur".

Mais il y a d'autres expressions contagieuses dont on ne sait ni d'où elles sortent ni comment elles se propagent.

Quoi que....une certaine, linguiste émérite, Nabilla a fait beaucoup pour que le "Allo quoi" ponctue nos phrases. Un temps.

Le plus amusant est que ces tics de langage, comme le bâillement, est communicatif. Il suffit de l'entendre prononcé par une personne à laquelle on attribue une certaine autorité pour l'adopter, parfois à notre insu.

En ce moment le tic consiste à répondre: "c'est ça" quoi que vous disiez: "je trouve Hollande bien mou", - "C'est ça".
"Je pense que notre couple ne peut plus durer et je vais partir avec Marie-Charlotte" -"C'est ça".


Le "C'est ça" est en train de gagner du terrain.

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22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 07:07

A la formule bateau "on ne guérit jamais de son enfance" que je lui illustrais en lui reprochant pêle-mêle ma conception, ma naissance, ma petite enfance, mon éducation et mes tares héréditaires ma mère m'a répondu par une autre formule qui fait son chemin: "on est adulte quand on a pardonné à ses parents".

Il faut dire que des deux côtés il y a du travail.

Les émules de la vieille baderne Sigmund auraient eu de quoi faire si j'avais pris leur imposteur de chef de file au sérieux.
Mais point de complexe d'Oedipe ni de foutaises de ce genre, on ne me fera jamais accepter ces cures psychanalytiques qui ont été les attrape-gogos de 50 années entre 1950 et 2000.

Cette pseudo science au présupposés erronés et à la démonstration falsifiée m'a toujours exaspéré.

Donc ma génitrice ne comprend pas (ou ne veut pas comprendre) que, si nous sommes responsables de nos échecs, certains sont en quelque sorte "responsables de notre responsabilité".

Il ne s'agit pas de s'exonérer de notre propre responsabilité et moins encore d'accuser ses parents de tout alors que nous-mêmes, parents à notre tour, pourrions très facilement essuyer des critiques à peine moins virulentes. Il s'agit, en quelque sorte, d'obtenir des explications sur ce qu'on est et le pourquoi de nos agissements.

Pour certain-e-s leurs parents, père, mère ou les deux, vivant (très) longtemps il y a des questionnements qui arrivent tard et polluent -malgré eux- la relation parents-enfants.

J'ai, face à ma mère, le regret qu'elle "fasse comme si" et aurait sans doute voulu qu'elle change en tenant un discours argumenté et réaliste au lieu de quoi j'ai toujours eu un déni et des faux semblants.

Parfois cela m'est égal, parfois cela me met en colère et nos rapports oscillent entre la douceur et les imprécations. Comme l'écrivait Jules Renard: "tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin"!

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21 septembre 2015 1 21 /09 /septembre /2015 06:24

On m'a aimablement prêté le livre de Raphaëlle Bacqué "Ritchie" que cette bonne connaisseuse du monde politique a consacré l'année dernière au sulfureux Directeur de Sciences-Po Paris mort étrangement à New York en 2012.

Outre que consacrer un livre à un personnage aussi contestable ne se justifie sans doute pas il est éprouvant de lire à la fois ses turpitudes sexuelles, comportementales et politiques et de saisir la collusion toujours plus intense entre les "gens de pouvoir" et l'éloignement toujours plus intense des gouvernés que nous sommes et des "élites" qui décident.

Richard Descoings est ce prince de la nuit du monde gay qui partageait aussi son lit avec sa femme et son amant Guillaume Pepy, le directeur de la SNCF.

Descoings est aussi ce conseiller d'état qui a dirigé, façon Jack Lang (c'est à dire en omettant systématiquement de penser que l'argent qu'il dépensait était celui de l'Etat) cet établissement comme un monarque de Droit divin (ou plutôt selon ses propres critères dont le sexe n'était pas le moindre). Il a obtenu des résultats puis, grisé par ses succès et son "impunité" il est devenu autocrate, arbitraire, ultra-dépensier, bipolaire, odieux et tout ceci s'est terminé dans une bouffonnerie tragique.

Dans des pages souvent révoltantes Raphaële Bacqué donne des exemples de la collusion inadmissible entre les politiques, les "communicants" (des parasites impitoyables qui confisquent l'intelligence et la démocratie partout où ils s'insinuent), les médias, la droite, la gauche, les patrons du CAC 40 et quelques happy fews ("le Siècle") qui possèdent le Pouvoir et ne sont pas prêts de le rendre.
Naîfs que nous sommes! qu'importent Hollande (inexistant), Juppé (qui ne sort pas grandi de la lecture de ce livre, sectaire et aveugle), Sarkozy (lamentable et toujours obsédé par l'argent et ce qui brille), Pécresse et, naturellement, Delanoë (Manitou du lobby gay) et tant d'autres: le système fonctionne pour que quelques uns dominent l'ensemble.

Politiques, monde du spectacle, cadors de la pub et de la com', universitaires, célébrités (sport, cinéma,"litterature"), minorités agissantes et même religieux tous ont confisqué les leviers de commande et leur suprême habileté est de nous faire croire que notre vote en tient lieu.
Descoings semblait caractériel, hystérique, méchant, immoral, sans colonne vertébrale ni dignité et il a fait manger dans sa main les puissants de son temps.

Incidemment l'arrivée de DSK et de la mère Sinclair, leurs manoeuvres et leur soif de pouvoir rencontrés ici dans un autre contexte (DSK donnait des cours à Sciences Po et s'est servi de l'international pour sa pré-campagne de 2012) feraient rire si ce n'était pas si tragiquement odieux. Mais il paraît que "les Français le regrettent"!!!!

Je garderai en mémoire le récit de la messe mortuaire (premières pages) avec tout ce que la République compte de notables présents (et l'amant, la femme et les ami de la nuit...) et, plus loin, celle de l'amphi rempli de filles hurlant leur admiration pour DSK et de garçons celle qu'il réservaient à Ritchie.

Cette élite Française est si corrompue, si antidémocratique et si dépensière en toute impunité qu'on arrive presque à penser que Robespierre et Lénine n'étaient peut être pas complètement dans l'erreur.

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18 septembre 2015 5 18 /09 /septembre /2015 06:41

Ce mardi, encore endormi, j'ai entendu sans l'écouter une "information" sur France Inter relative à l'Opéra.
Quand j'entends qu'on parle d'Opéra je tends l'oreille. Il était question de développer cette discipline culturelle majeure via les réseaux sociaux (????) et les smartphones (??????).
Encore une fumisterie inspirée du jacklangisme dont on ne dénoncera jamais assez la tartufferie qui pourrait se résumer à la formule: tout est art et tout se vaut.

Au bout de 3 minutes de divagations mélangeant la danse, l'opéra et la réservation centralisée il a été question d'un "artiste américain de Hip-Hop".

Tout était dit.

Le zozo chargé de cette pseudo mission (développer l'opéra? le ridiculiser? le "démocratiser"?), croyant sans doute bien faire, a dit en substance: "ma mission c'est de faire en sorte que, par exemple, si la "nouvelle vague" était d'aujourd'hui l'amener à réaliser des films sur l'opéra".

Bref...

mixer dans un fourre-tout à prétention culturelle le n'importe quoi et le ridicule.
Je pense à la discipline qu'il a fallu à Kiri te Kanawa pour être ce qu'elle a été en tant que soprano magnifiant les compositions qu'elle a interprétées et me demande le rapport avec un type inculte ne connaissant pas le solfège et croyant que Mozart est une marque de Ketchup scandant des grossièretés derrière un micro.
Il faut être sacrément con ou sacrément gonflé pour en voir un!

Tout ceci est simple: l'Opéra gène les bas-du-front qui voient du génie chez Jean-Jacques Goldmann et Quentin Tarentino. Il faut qu'ils abaissent ce qui les dépasse pour ne pas souffrir de leur indigence et c'est ce qu'ils s'emploient à faire depuis des années avec l'aide de ludions médiatiques tels Peter Sellars.
Quand les médias, parlant de la truffe Arielle Dombasle disent ou écrivent: "elle chante l'opéra" (l'échappée a commis un CD de reprises d'airs classiques) ils font un sale boulot en rabaissant la beauté et la pureté musicale au niveau d'une fosse d'aisance sonore.

Je suis sans doute parano mais je crois, dans les médias de ce pays, à un complot pour abaisser ce qui élève et élever tout ce qui abaisse.

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