François Fillon, le parangon de vertu proclamé qui s'est , à son corps défendant, montré tel qu'il était lors des Présidentielles de 2017 est revenu, l'espace d'une émission télévisée de propagande soviétique animée par l'indécrottable Léa Salamé pour se dédouaner et ripoliner la vérité avant de passer en justice dans quelques semaines.
Ce programme de télévision digne de l'Albanie du leader rouge Enver Hodja a beaucoup fait parler . Pour ne rien dire, évidemment.
Le ton a changé cependant. Le châtelain Sarthois bénéficie, moins de 3 ans après sa calamiteuse campagne présidentielle où l'opinion a vu en direct le donneur de leçons les mains dans la confiture contester, contre l'évidence, son goût très prononcé pour les fruits cuits au sucre; d'un regain de sympathie de la presse dans son ensemble.
De broussailleux (négatif) ses sourcils sont passés à "ombrageux" (très positif) et l'on sourit de l'affaire des costumes comme d'une bonne blague.
L'univers médiatique, qui adore détester Macron regrette Fillon.
Feu son programme électoral, à peu de choses près celui (libéral, "volontariste" et exigé par le FMI, la BE et Bruxelles) de E.Macron, aurait mis les mêmes foules dans la rue, aurait mécontenté le même Martinez et suscité les mêmes réflexes pavloviens chez un peuple analphabète en économie. Question souplesse de caractère, on l'a vu pendant la fameuse campagne, Fillon était bien pire que Macron....
Somme toute le Harpagon Sarthois a finalement eu de la chance! il valide son agenda et rentabilise son passé de quarante années de politique. Redevenu homme privé il peut amasser des euros sans que personne ne le lui reproche et il peut même venir faire de la politique fiction et raconter des bobards pendant une heure et demie sur une chaîne publique.
Quand à la justice... je suis prêt à parier que l'on aura un "non-lieu" ou qu'un vice de forme fera cassation et permettra au "collaborateur" de vivre, le plus tard possible, une retraite de notable fortuné et respecté au brave et honnête Monsieur Fillon.
Etonnez-vous si ses semblables s'accrochent aux postes.