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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 07:02

Je vais faire très court.
Il y a quelques jours, samedi dernier pour tout dire, la chaîne de télévision des gens qui ne pensent pas diffusait la connerie annuelle qui permet à une jolie idiote de se croire arrivée l'espace de quelques heures.
Sur la chaîne concurrente les animateurs et animatrice (au singulier) en faisaient sans doute des tonnes sur notre "générosité" dans le cadre du téléthon annuel.

...Et sur Arte, malgré un début d'émission malmené (problèmes techniques) on pouvait regarder "La Traviata" en direct de la Scala de Milan. Une mise en scène (très) nouvelle et une interprétation irréprochable.

Ce dimanche et ce lundi de quoi tout le monde parlait? de la godiche qui a été "élue" Miss France et qui n'a ni l'intelligence de Jacqueline de Romilly, ni la classe d'Audrey Hepburn et même pas le physique d'Ornella Muti.

Parfois on se prendrait à désespérer de ses contemporains. Bien sur ils ont le droit de se détendre. Bien sur ils ont droit de ne pas aimer réfléchir devant leur petit écran.

Bien sur ils peuvent vouloir suivre ces émissions pour les critiquer

Bien sur tout cela ne prête pas à conséquences.

Bien sur l'Opéra peut être insupportable pour quelqu'un qui n'aime pas ce style,

Bien sur personne n'est obligé de passer sa soirée le nez devant la télévision
Bien sur chacun est libre de regarder ce qu'il veut...

 

Mais si les directeurs de chaînes se battent pour acheter les programmes les plus vulgaires, les films les plus indigents et les séries les plus pitoyables; s'ils paient des fortunes des animateurs stupides et grossiers c'est peut-être parce qu'en leur

for intérieur ils savent que toute œuvre ambitieuse diffusée à une heure de grande écoute est vouée à l'échec.

Si cette daube consternante qu'est l'élection de Miss France ne vous semble pas honteuse, songez seulement au principe de base et la sottise, la ringardise, la connerie du concept ne saurait vous échapper.

 

 

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 07:11

"Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît". faisait dire Michel

Audiard à l'un de ses interprètes porte-parole.
Cette forte sentence se vérifie souvent et Philippe X, une vague relation,

l'illustre à la perfection.
Rarement vu un c... pareil.

Ce qui saute aux yeux, lorsqu'on le voit pour la première fois, c'est la combinaison

de son incroyable sans-gène, de l'amour qu'il porte à sa propre personne et de

l'exhibition qu'il fait de sa bonne situation.
Je m'explique.
Il est rare d'avoir déjà été en présence d'une telle personnalité et je ne garde pas

le souvenir d'avoir jamais rencontré un homme (ou une femme) si "mal-élevé".
Jamais.

L'autre jour, par exemple, dans le recueillement de la messe mortuaire à laquelle

nous assistions il a forcé le passage dans l'église et s'est installé près de la famille,

avec sa nouvelle amie du moment et en ayant son bluetooth bien en vue à

l'oreille.  Il ne les connaissait évidemment pas et le défunt n'était qu'une relation

très lointaine. 

On m'a rapporté qu'au crematorium il aurait dit: "il va falloir se trouver un autre

guide", le disparu étant souvent notre talentueux guide de montagne.

Et cette fois là il a presque été discret.

C'est dire.

Cet homme là possède à l'incandescence le bonheur d'être lui. il ne parle que

de lui, ne se réfère qu'à lui et commence une phrase sur deux par moi ou je.

 

Il se cite lui-même et sa vie est jonchée d'extravagants succès et, à l'entendre,

de réussites exemplaires.
Adolescent il serait pénible; quinquagénaire il est insupportable.

Il étale son argent, sa voiture, ses gadgets électroniques, ses femmes comme

un maquereau de cinéma. Repoussant les limites de la beaufitude branchée

et de la goujaterie.

Comme il est souvent invité (par qui? pourquoi?) je le rencontre parfois et, à

chaque fois j'ai un grief de plus à ajouter à ceux qui me le font détester.
Je n'ose imaginer le collègue de travail, le patron, le client, le père et le fils

qu'il doit être.

Se rend-il seulement compte de ce qu'il est? j'ai confronté mon impression avec

deux autres personnes et c'est comme si j'avais ouvert la bonde d'une baignoire

tant elles avaient à dire sur le personnage. Elles étaient aussi dures que moi, si
ce n'est plus.

Il va de soi, et je terminerai par là, que nos rapports sont soigneusements brefs

et que l'inimitié sourd dans nos simples bonjours.

Pourquoi j'en parle? parce que je suis étonné qu'un homme "fait" puisse avoir un

tel comportement et réussir dans la vie. Cet homme, en effet, selon les jugements

de l'époque, est très bien "intégré" à la société. Compte(s) en banque(s) garni(s),

voiture qui en jette, toujours une femme à ses côtés, un bel appartement, une

authentique réussite professionnelle et un réseau social incontestable.

Comme autrefois, quand adolescent, j'étais surpris que la plus jolie fille de seconde

"sorte" avec un abruti qui passait sa vie à taper dans un ballon et à parler de

Led Zeppelin qu'un type comme Philippe X fasse illusion me surprend.

 

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 08:15

Déterrer les trésors de 14-18

 

Peut-être que les greniers des Toulousains regorgent de trésors sur la guerre de 14-18,

des lettres de poilus ou des documents de l'époque. Dans le cadre de la célébration du

centenaire de la Première Guerre mondiale, la Bibliothèque de Toulouse participe à une

opération de collecte des archives des particuliers. Du 12 au 16 novembre, la Bibliothèque

d'étude et du patrimoine* numérisera les archives privées qui enrichiront la bibliothèque

numérique européenne.
*1, rue Périgord. Tel avant au 05 62 27 66 66

 

Je reproduit tel quel l'article paru dans "2O minutes" le 28 octobre dernier, article dont les

journaux nationaux et régionaux (essentiellement "la Dépêche du Midi") ont publié des

jumeaux à peu près à la même période.
Cette action concernait l'ensemble du pays.

 

Je possède un carnet écrit par un soldat du 10 au 27 août 1914 sur lequel les débuts du

conflit sont racontés par quelqu'un qui avait un réel don d'observation, du recul et un style

d'écriture acceptable.

 

Naïvement j'ai pensé que ça pouvait intéresser quelqu'un.

Le jour dit (et les suivants) j'ai essayé d'appelé le numéro de téléphone. En vain. Toujours

occupé. Lorsqu'enfin j'ai eu quelqu'un en ligne on m'a dit que trop de particuliers s'étaient

manifestés et que l'on ne pouvait plus prendre d'autres offres.

C'est -à mes yeux- typique de notre pays. Toulouse est la quatrième ville de France. Le

centenaire de la guerre de 14-18 était prévisible mais l'administration n'a rien prévu.
Rien prévu? si! des effets d'annonce. uniquement des effets d'annonce.
Répercutés sans être vérifiés le moins du monde par une presse qui se croit obligée de

faire du remplissage de colonnes au lieu de faire du travail de journalisme.

 

A propos de journalisme j'ai regardé, la semaine passée, le journal télévisé d'Arte à

19H45. C'est exemplaire. Tout ce qui est passé sous silence ou négligé sur les "grandes

chaînes" Françaises est expliqué, montré, développé. Les reportages ne sont pas aussi

courts et semblent infiniment plus fouillés.

Parce que c'est sérieux et que ça s'adresse à notre intelligence (à l'opposé de tous les

programmes diffusés sur les autres chaînes au même moment) on pourrait penser que

l'on sacrifie la forme au fond. Ce n'est pas vrai: la présentatrice est adorable, charmante

et professionnelle. Je ne saurais trop vous engager à m'imiter: vous ne pourrez plus vous

passer de ce journal.
Le Bitcoin, le sursaut du peuple Ukrainien et les manifestations en Thaïlande sont des

sujets développés par ce journal. Le mot important est "développés".

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 07:20

 

 

 

  Je suis à la fois atterré et sidéré par la polémique sur la mort d'Arafat. Il est mort, je le

rappelle, alors qu'il ne tenait plus debout, épuisé, à 75 ans et soigné par les meilleurs

médecins de France dans un hôpital de réputation mondiale. Ses partisans, qui ont la

reconnaissance discrète nous accusent grosso-modo de l'avoir empoisonné au

polonium sur ordre d'Israël.


Et nous voilà avec une commission d'enquète et tout le tremblement, des analyses, des 

anatomo-pathologistes qui font un travail délicat et sincère pour finir par nous faire insulter

par ceux à qui nous croyions rendre service!

Arafat... un grand ami de la France qui ne lui a fait que du bien.

Ce n'est pas de la diplomatie c'est du masochisme d'état. 

 

Qu'on se rappelle simplement tout ce que nous avons fait pour Yasser Arafat, comment

sous toutes les majorités et tous les présidents de la république nous avons inlassablement

essayé de promovoir la paix et favoriser tout ce qui pouvait l'amener.

Combien de fois nous avons pudiquement regardé ailleurs quand il s'en prenait à nous et

essayons, pour une fois, d'en tirer des leçons....

 

 

 

 

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 07:20

Loin de Philippe Garrel dont on nous rebat les oreilles avec son film ("jalousie") d'introspection

sentimentale qui fait se pâmer une certaine critique et un certain public entre Odéon et Saint

Germain des Prés, nous avons en France un grand et ambitieux metteur en scène qui fait des

films à son image et qui rencontrent le plus souvent un succès commercial dans le monde, ce

qui, on en conviendra, n'est pas à la portée du premier Garrel venu.

 

Débutée par un film incroyablement méchant (mais réaliste) sur l'A.O.F (Afrique occidentale

Française) au moment de la déclaration de la guerre de 1914 ("La victoire en chantant") la

filmographie de Jean-Jacques Annaud comprend des films dont il peut légitimement être fier.

Parce qu'ils sont à la fois sérieux, documentés, réalisés par un authentique cinéaste, bien

interprétés, intelligents et universels les films comme "l'amant", "coup de tête", "l'ours", "le

nom de la rose" "sept ans au Tibet" et "la guerre du feu"  sans oublier "Stalingrad" et "deux

frères" sont des films qui, à un moment ou à un autre, ont correspondu aux attentes d'un

public exigeant  aimant le cinéma d'action, de réflexion ou d'aventure. 

 

Je l'ai dit ici je garde un excellent souvenir de quelques uns de ces films, de "la victoire en

chantant" et de "coup de tête" particulièrement parce que j'ai senti que Jean jacques Annaud

filmait par plaisir mais aussi pour dire quelque chose de notre monde, de l'homme et de la

civilisation.

Ses interventions, dans les bonus des DVD, sont un complément indipensable du visionnage

des films: disposant du temps que personne ne lui donne au moment de la sortie des films il

peut expliquer ses intentions, donner des détails et montrer comment il a fait pour parvenir à

leur donner forme.
C'est un homme modeste et intelligent, cultivé et passionné qui, en cette époque de tout

zapping et d'inculture revendiquée doit être assez malheureux.

Il a d'ailleurs parfois un regard ou une phrase désabusée.

Le DVD de "Sept ans au Tibet" est, à cet égard, passionnant parce qu'après avoir admiré

pendant plus de deux heures les paysages des hauts plateaux indiens on apprend que le

film a été tourné en majeure partie en Argentine (plans de montagne) et au Canada (les

autres scènes)! on apprend que Brad Pitt est obligé de s'exfiltrer en douce tellement il est

harcelé par les filles et, beaucoup plus intéressant, on voit comment une idée du metteur

en scène et de sa scénariste, née de leurs impressions sur le personnage réel dont le film

raconte l'histoire est l'exact reflet de ce qu'il cachait soigneusement dans sa biographie.

 

Il y a un seul bémol à tout ce qui précède. Je veux parler du film "Sa majesté Minor" qui est

sans doute le ratage le plus absolu de Jean Jacques Annaud.
C'est du moins ainsi que je l'ai vu.
Rien, absolument rien, ne permet d'en sauver ne fût-ce qu'une minute. C'est un tel fiasco

que l'on se demande encore comment Annaud a pu le commettre.
Sans doute sa distribution (Vincent Cassel, José Garcia, Jean-Luc Bideau, Claude Brasseur

et quelques autres) hétéroclite, son sujet, son caractère salace... sont-ils responsables.
Mais comment cet homme raffiné qu'est Annaud a t'il pu consacrer 3 ans de sa vie à cette

éprouvante pellicule? lui seul le dira un jour car il est lucide et ne pratique pas la langue de bois

du cinéma. Je suis allé le voir avec un à-priori positif et en suis revenu en me demandant si

Jean-Jacques Annaud était tombé sur la tête. J'ai détesté ce film, rejoignant par là la critique

et les spectateurs qui n'ont été que 120 000 à aller le voir. (on ne sait pas la proportion de

ceux qui ont aimé le film).
Seul point admirable et qui me fait aimer Annaud: il ne renie pas ce film ni ses acteurs.

 

 

 

 

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 07:02

France Inter fête ses cinquante ans cette année et c'est pour cette station encore exceptionnelle

(pas ou très peu de publicité, des journalistes de talent et un certain sens du service public)

l'occasion de se pencher sur son passé, sur ses grandes heures, ses grandes voix et ses

meilleurs programmes.

Lundi 2 décembre ont retenti de nouveau la véhémence et les colères d'Anne Gaillard qui fut

une pasionaria du "bien-consommer".

On l'a oubliée mais cette journaliste ne faisait aucun cadeau à ses invités, pour l'essentiel des

industriels de l'alimentation, des cosmétiques, de l'électro-ménager et de tout ce qui, déjà dans

les années 70, commençait à poser des problèmes par les libertés qu'ils prenaient avec les

règlementations, les normes et même le simple bon sens.

 

En quelques mots on essayait déjà de nous fourguer du cheval pour du boeuf et de la crème

de perlimpinpin pour de l'anti-rides.

 

Mon ami Gérard T*** travaillait dans la maison ronde de l'Avenue Kennedy alors que "sévissait"

Anne Gaillard (mais aussi françoise Dolto* et d'autres). J'allais quelquefois le retrouver et nous

regardions derrière la vitre les colères homériques de l'animatrice qui ne laissait rien passer.

Je ne dis pas qu'elle avait forcément raison et que son style personnel était de tout repos.

Nul ne saurait contester sa force de conviction et son envie de moraliser un secteur où les

requins commençaient à naviguer sans frein.


Dans mon esprit elle est cependant aux antipodes de ces faux-jetons de la consommation tel

Jean-Pierre Coffe qui s'est fait un nom  et une réputation totalement usurpés.

 

Dans les extraits de l'émission "Inter-Femmes" qu'elle animait de 1971 à 1978 Anne Gaillard

malmenait ses invités et  les poussait dans leurs derniers retranchements, n'hésitant pas à

les mettre devant leurs contradictions, leurs mensonges ou leurs arrangements avec la

vérité.

Plus personne (et sans doute est-ce heureux) ne pourrait "foncer dans le lard" des acteurs

économiques ou politiques de cette manière mais, par contre, il serait peut-être utile de

retrouver une certaine pugnacité et adopter un langage de vérité devant eux. Devant toutes

ces interviews de complaisance, d'autant moins efficaces qu'elles sont faussement

agressives on se surprend à regretter l'émasculation des interviewers, quels qu'ils soient.

 

Une belle phrase entendue dans cette émission: "Les vendeurs et les industriels ont face à

eux des consommateurs globalement repus. Si on veut aujourd'hui que les consommateurs

continuent de dépenser, il faut sans arrêt souffler sur les braises du désir et c'est pour ça que

le marketing s'est déchaîné.

Le consommateur vit un peu sous perfusion parce que les besoins de base sont satisfaits."

 

L'émission de Guillaume Erner est le type même de celles qui ont toujours été siglées France

Inter et qui ne pourraient être diffusées sur aucune autre station de radio.

Imagine t'on un industriel de la "malbouffe" se faire malmener par un journaliste de RTL ou

Europe 1 et être interrompu par un tunnel de publicités dont celles de ses produits?

 

 

 

 

 

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 07:12

J'aimais bien Antoine de Caunes. C'était avant. Avant qu'il devienne "cinéaste", "acteur"

qu'il s'acoquine avec Canal +, s'affiche avec Elsa Zylberstein et, pire, avec Daphné

Roulier.
C'était avant qu'il ne tourne un film "sur" Coluche et, naturellement, avant qu'il n'anime

"Le Grand Journal" sur Canal+.
Si on y réfléchit j'ai aimé Antoine de Caunes avant qu'il n'atterrisse sur cette chaîne

cryptée qui, au fil des ans, est devenue (à mes yeux) le miroir de tout ce que je

déteste.
La vulgarité, la branchitude, le football, le clinquant, le cinéma-paillettes, le rire contre

les autres, l'adoration du veau d'or, l'esbroufe permanente, un entre-soi qui confine

au renvoi d'ascenseur, le ricanement méchant et, pour finir, une sorte de TF1 inversé.

 

Je dirais que Canal+ doit être le rêve absolu et réalisé de gens comme Séguéla ou

Edouard Baer.

 

Antoine de Caunes avait pourtant tout pour (me) plaire: c'est lui qui m'a fait connaître

Bruce Springsteen et, rien que pour ça, si çela tenait à moi il aurait sa place au Paradis.
Antoine de Caunes a été des aventures passionnantes et si originales des "Enfants du

Rock" et de "Rapido". C'est lui, et pratiquement lui le seul, qui a fait entrer le rock de

qualité à la télévision à l'époque ou Guy Lux et Drucker ne juraient que par Macias et

Sheila.

C'est encore lui qui interviewait des Bashung ou des Gérard Manset quand Foucault

ou Sabatier recevaient Chantal Goya ou Sylvie Vartan.

 

C'est lui qui filmait les Stones aux abattoirs* quand les Carpentier filmaient Mireille

Mathieu et Serge Lama...

 

Je ne peux l'oublier!

 

Alors c'est vrai, Didier l'Embrouille et sa cohorte de personnages, Garcia et ses

conneries me tiraient, quelquefois, quelques sourires.
Souvent je me disais: "pourquoi accepte t'il tant de se dévaluer?" l'argent, la

notoriété et la nécessité d'avoir du cash pour payer son train de vie devaient être

plus forts que la dignité.

Il y avait bien, de temps en temps, l'ancien de Caunes qui transparaissait derrière

le clown des "Césars" mais quelle pitié que le voir courir derrière le succès en

se livrant à toutes les contorsions....

"C'est l'histoire d'un mec", son "film" sur Coluche a été, pour moi, le point de non

retour. Après ça il pouvait, effectivement, rejoindre la beaufitude étincelante du

Grand Journal. Comme Attali il avait approché la relique sacrée du comique à

nez rouge et salopette. Comme Attali il pouvait peut-être lui aussi l'appeler sa

"poule"**.

 

Je n'ai regardé que deux fois, et pas en intégralité, l'émission qu'il anime le soir

en clair sur la chaîne de Ribery, euh, sur Canal+.
J'ai éprouvé de la honte pour lui. Sincèrement J'étais géné pour lui.
Il fait peut-être jeune mais, intérieurement, c'est déjà un vieux con vaniteux.

C'est mon avis, il n'engage que moi.

 

 

* En Juin 1976 les Rolling Stones ont donné 4 concerts à la Porte de la Villette sur

l'emplacement des anciens abattoirs de la Villette rebaptisé "Pavillon de Paris".

** A l'enterrement de Coluche au cimetière du Montparnasse Jacques Attali grand

bourgeois, bardé de diplômes et conseiller spécial du Président de la République

François Mitterrand a jeté sa pelletée de terre accompagnée d'un sonore "Adieu

ma poule". Coluche avait été annexé par la cour du prince, on lui avait sectionné

les griffes exactement comme on l'a fait avec JoeyStarr qui fait actuellement une

pub pour des pantalons sur les abribus Decaux après être devenu un acteur de

films gentils et avoir été récupéré par les bobos.

 

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 07:09

                                        "Mais regardez-vous donc

                                          Un matin dans la glace

                                          Patron du "Figaro"

                                          Songez à Beaumarchais

                                           Il saute de sa tombe

                                           En faisant la grimace

                                           Les maîtres ont encore

                                           Une âme de valet"

 

                                       (Jean Ferrat "Un air de liberté" 1975)

 

Une des fausses-valeurs de notre pays est ce doux papy aux yeux bleus

qui fait se damner la bourgeoisie près l'Ecole Militaire et jusqu'à Passy,

sans oublier les Quinconces à Bordeaux et le Cours Mirabeau à Aix.

Je veux parler du Comte Jean Bruno Wladimir François de Paule le

Fèvre d'Ormesson qui pousse la simplicité jusqu'à se faire appeler

presque famillièrement Jean d'Ormesson ou même, voyez jusqu'où va

la légèreté, Jean d'O.

 

Ce merveilleux vieil homme, qui ne s'est donné que la peine de naître

et d'épouser une héritière riche à millions (comme sous Louis XV!)

ravit les pages littéraires des journaux ou magazines dont il squatte

(avec élégance) les liste des best sellers avec des ouvrages plus vides

que le regard de Lara Fabian.

Ce cher Jean d'O , pendant les folles années du giscardisme triomphant

(car il y a eu des années de giscardisme triomphant!) dirigeait le journal de

la droite chic et discrètement fortunée, le "Figaro", célèbre pour n'accueillir

dans son "carnet" que des morts à pedigree ou, à tout le moins, anciens

élèves des Pont et Chaussées ou polytechnique.

 

Ce beau spécimen d'une France qui partit à brides abattues quand Gudérian

traversait les Ardennes ou l'a accueilli avec un Maréchal gâteux et des 

chansons à texte a ainsi, pendant des années, fait du mougeotte avant

Mougeotte.

Je veux dire qu'il défendait la France éternelle, celle des châteaux, des

maisons de maître, des abbés en soutane et des prêtres "guides spirituels",

celles des chevaliers d'industrie et des maîtres de forges, celles des colonies

et celles des colonels et généraux à plumets et gants blancs.

Une invraisemblable audace, on le voit.

 

Une fois Giscard remisé au musée des produits régionaux d'Auvergne il lui

a fallu se reconvertir et son génie a été de se transformer en oecuménique

écrivaillon mi-philosophe (de salon) mi-romancier (de boudoir).
Avec sa plume trempée dans l'encre tiède, ses manières exquises de

vieux pas tout-à-fait sénile mais portant beau, son oeil bleu et sa voix de

travesti suisse il a conquis les médias qui l'ont jugé "bon client".

 

 "Au plaisir de Dieu" c'est "La Recherche" au rabais. Il y a bien des nobles et

des châteaux mais une langue rabougrie et des personnages mesquins.


Il écrit (ou fait écrire) des livres à titres imbéciles ("le vagabond qui passe

sous une ombrelle trouée" étant son chef d'oeuvre dans ce domaine) qui

font se pâmer de plaisir une critique qui croit que Philippe Djian est un

rebelle et Patrick Modiano un écrivain.

 

Il vient faire de la figuration sur quelques plateaux de télévision où

l'imposture le dispute au vide et fait penser à ses téléspectateurs:

"Jean d'Ormesson n'est pas comme notre papy, il n'a pas de couches

et il n'essaie pas de toucher la bonne".

 

Comme Giscard, son idole à (fausse) particule Jean d'Ormesson est

persuadé d'être intelligent.
Peut-être même ces deux jolis octogénaires se croient-ils sympathiques?

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 07:10

Grosse surprise ce samedi 30 novembre 2013.

 

Comme tout le monde, en entendant des phrases extraites de leur contexte, des réflexions

toujours à charge et en voyant les airs entendus des papes des médias j'avais fini par me

persuader, moi aussi, que Alain Finkielkraut avait basculé du côté de l'obscurité et était

devenu infréquentable, illisible et indigne.

 

Régulièrement, dans le microcosme des lettres et de la philosophie, des guerres fratricides

d'une violence insoupçonnée se terminent par la "mise à mort" symbolique de l'un des

membres de la confrérie ou d'une école de pensée.

 

Depuis quelques temps ce que la France compte de gloires médiatico-intellectuelles avait

condamné au bûcher des idées l'intellectuel Alain Finkielkraut.
Comme toujours dans ces disputes homériques pour un adjectif ou un adverbe, les mots

les plus injurieux (fasciste, sénile) et les accusations les plus odieuses (anti musulman,

suppôt du front national) étaient utilisés pour désavouer, ridiculiser, faire taire et dévaluer

Finkielkraut sur les ondes, dans les journaux qui comptent et partout où l'on discute du

sexe des anges avec un vocabulaire de plus de 1000 mots et des idées qu'on n'entend

que très rarement à la télévision.

 

Tempête dans un verre d'eau mais quel verre d'eau!

 

Donc, par capillarité le monde "normal" a entendu quelques insultes et anathèmes lancés

contre Alain Finkielkraut. Sans qu'on ait la moindre chance de savoir pourquoi il avait tout

le monde sur le dos et on en a conclu, -j'en ai conclu- qu'il avait dû franchir la ligne jaune.

LCP, la chaîne parlementaire, avait organisé un débat entre Alain Finkielkraut et Jean-Pierre

Chevènement dans l'émission "entre les lignes" samedi à midi et demi.

Un débat à la fois digne et élevé où l'intelligence des propos, la culture des intervenants et

la dignité des présents (Frédéric Haziza, le journaliste inclus) permettaient de se rendre

compte que les pseudos "dérapages" de Finkielkraut n'existent pas et qu'il défend avec une

grande intelligence des positions réfléchies et qui se tiennent.

Des idées dérangeantes parce que minoritaires mais des idées étayées et développées par

un penseur certes difficile d'accès mais clair si on se donne la peine de l'écouter et de

passer outre une allure et des gestes un peu ridicules.

 

Des propos de March Bloch, des citations convaincantes, des échanges courtois et fermes

et une hauteur de vues qui forcaient le respect.

Il s'agit donc bien, comme je l'avais un peu pensé, d'une cabale contre Finkielktaut qui,

samedi en tous cas, a été à la fois clair et pédagogue.
A aucun moment il n'a "répondu" à ses détracteurs, ignorant ostentatoirement les citations

de ses procureurs, accusations et assertions gratuites,grandiloquentes et ridicules.

En y repensant comment ai-je pu prêter foi à des "Finkielkraut fasciste" ou "Finkielkraut

défend les idées du front national"? Comment "le Monde" ou "France Culture" ont ils

pu servir de caisse de  résonance à de telles inepties?

 

Entre les propos de café du commerce, ceux de la fange d'extrème droite et l'angélisme

des intégrateurs forcenés il y a la place pour une réflexion et c'est celle ci qui était proposée

sous nos yeux samedi.

 

Jean-Pierre Chevènement aussi a toujours été mésestimé parce que ses propos dérangent

et ne vont pas dans le sens attendu et défendu par les tenants de la pensée dominante.
J'ai redécouvert cet homme qui est cent coudées au-dessus des nains du PS des années

2010.

On comprend que les habitués des "procès de Moscou" n'acceptent pas que les "accusés"

aient la possibilité de se défendre: quand on leur donne cette possibilité, c'est l'accusation

qui s'effondre et qui est condamnable.

 

 

 

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 10:07

Je n'avais aucune idée préconçue sur l'actuel "phénomène des médias", le ramasse audience, le roi de l'audimat Cyril Hanouna.
...Et pas envie d'aller vérifier non plus, il faut bien le dire.
Depuis Ruquier les émissions avec chroniqueurs ont envahi l'espace télévisuel et radio et je les fuis comme j'évite les éboueurs et les postiers au moment des étrennes.

Donc, vendredi, dans un taxi qui me ramenait de chez le concessionnaire Seat (de bonnes voitures, surtout la Leon!) j'ai entendu ledit phénomène Hanouna.
Sur Europe 1. Déjà un mauvais point. Un robinet à publicités.

Il animait, façon démonstrateur de sculpteurs de légumes devant les grands magasins et ses invités étaient Pierre Bellemare ce qui se passe du moindre commentaire et cette pauvre Françoise Fabian, celle de "Raphaël ou le débauché" qui semblait (du moins j'ose l'espérer) navrée de la tenue de l'émission.
Authentique: Bellemare a demandé à cette magnifique actrice de deviner de quoi était mort un américain qu'il a décrit en long , en large et en travers.
Je vais à l'essentiel l'homme était mort de ses émissions de méthane.

La nouvelle coqueluche des médias riait alors d'un rire de hyène lubrique.

Voilà le niveau Hanouna et ce que les directeurs de radio et de chaînes de télévision considèrent comme un "génie".

Le temps de cerveau, encore et toujours.

Pauvre Françoise Fabian!

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Blog créé le 8 Décembre 2009

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