Dans l'avion qui survole l'Atlantique et qui, vendredi, me ramenait vers le doux pays de Laurent Ruquier, Pierre Menès, Léa Salamé et le philosophe-écrivain-rappeur-conscience morale Ab-Al-Malik sont proposés au visionnage toutes sortes de films de cinéma.
Le choix est vaste même si la part belle est faite aux productions hollywoodiennes de type "Marvel" réservées à tous ceux dont le Q.I demeure plat.
J'ai regardé distraitement une comédie américaine ("Florence Foster Jenkins" de Stephen Frears - 2016) jouée par Meryl Streep et Hugh Grant et basée sur l'histoire vraie d'une milliardaire de la "belle époque" qui chantait affreusement faux sans que son entourage ne le lui dise, histoire déjà filmée en France avec Catherine Frot ("Marguerite" de Xavier Giannoli - 2015). Les deux films, plutôt bien interprétés et d'une réalisation honnête confirmant qu'une seule idée ne fait pas un scenario et encore moins un film.
Le seul suspens de l'affaire étant le moment où l'on entend enfin la femme (mal) chanter, le reste n'étant que remplissage. Dans les deux cas ce moment est réussi et irrésistible mais il y a une heure vingt-cinq d'images superfétatoires l'entourant.
J'ai aussi, jusqu'à la fin (et il faut du mérite!) regardé une daube navrante "All inclusive" (sic) de Fabien Onteniente - 2019. Il s'agit rien moins que du réalisateur des "Camping" et de "turf", des films dont l'ambition n'est pas à démontrer. Cette "comédie" est interprétée par François-Xavier Demaisonn, Maïwen, Josiane Balasko et Thierry Lhermitte.
...Et par Franck Dubosc qui est sans doute ce que le cinéma Franchouille fait de pire avec Dany Boon et Michèle Bernier. Chacun dans son genre est la quintessence de la médiocrité satisfaite d'elle-même.
C'est un sous-sous "les bronzés" même si, en comparaison, les "bronzés 3" sont un chef d’œuvre. Dubosc y est ce personnage solitaire malgré lui, exhibitionniste et content de lui qui agace tout le monde mais "a bon fond". Insupportable. Pontifiant et surjouant on a envie de lui botter le cul et ce d'autant plus qu'il nous en impose la vision dès qu'il est à l'écran.
Balasko y est grotesque. Son jeu est appuyé et consternant. On a de la peine pour elle! Demaison est gentil mais c'est un acteur à peine digne de "plus belle la vie", pas la "vedette" d'une comédie écrite avec les pieds.
Le seul qui s'en sorte (Maïwen étant 3 minutes sur l'écran dans un rôle idiot) est Thierry Lhermitte qui se réinvente et donne du relief à un personnage ni fait ni à faire.
L'histoire est bête et les ficelles énormes. Au bout de 10 minutes le soufflé est éventé et il n'y a plus rien à voir. Un navet qui fait penser aux conneries des Charlot dans les années 70 ou même pire.
Que ce genre de néant filmé avec des comédiens pitoyables trouve des financements et fasse des entrées laisse un goût de cendres dans la bouche.
On ne peut pratiquement plus aimer le cinéma national ou américain. Ils s'adressent, semble t'il, à des adolescents abrutis ou à des adultes crétinisés. Ce ne sont pas les deux films récents vus dans l'avion qui me contrediront.