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10 mai 2021 1 10 /05 /mai /2021 07:00

Je vais finir, moi aussi, par développer des thèses complotistes tant mon voyage au Québec apparaît compliqué pour cause de Covid 19.

J'ai beau être vacciné et avoir eu le rappel 4 semaines après l'injection cette vaccination n'est en aucun cas prise en compte par les autorités canadiennes. Elles exigent en effet qu'un test PCR soit effectué 48 heures avant le départ de Paris Charles de Gaulle.

Or, ces fameux tests ne sont pas réalisés par les laboratoires qui sont fermés le dimanche. Il faut donc aller à l'hôpital tôt le dimanche matin pour faire pratiquer le test et croiser bien fort les doigts pour que le résultat s'affiche sur le téléphone mardi pour l'embarquement.

Il semble bien -mais tout ceci est écrit dans un jargon technocratique obscur- qu'à l'arrivée à l'aéroport de Montréal un autre test (200 $ canadiens à votre charge) soit exigé ainsi qu'un autre 8 jours après votre arrivée.

Le plus beau arrive: vous êtes consigné 3 jours dans un hôtel agréé par les responsables sanitaires du Canada. Compter environ 1200 $ pour une pension complète même si,  c'est vérifié, vous êtes "libéré" dès les résultats négatifs connus du test effectué à votre atterrissage. Il est prévu également que ces dispositions, obligatoires et très contraignantes, ne soient ni annulables ni (évidemment) remboursables ni entièrement ni au prorata de votre présence. Il semblerait que ceci ait été corrigé depuis (NDLR).

Ouf! c'est fini? que nenni! à la sortie de l'hôtel-séjour forcé suit la quarantaine. Vous êtes tenu de rester 14 jours dans un lieu que vous aurez indiqué et duquel vous avez interdiction de vous absenter. Bons princes vous êtes autorisé à aller sur le balcon ou vous tenir dans le jardin s'il y en a.

Et il y a des ... pour dire que la Covid n'existe pas, que les hôpitaux sont vides (comprendre: la situation en réanimation est très exagérée),et que "tout ça est politique". Je suis partisan de mettre ces ... dans le premier vol pour Bombay ou Calcutta!

ce lundi 10 j'arrive au bout du parcours du combattant. Je pense avoir un dossier complet. (à suivre).

PS: je vais au Québec découvrir mon second petit-fils que je ne connais que par écrans interposés et pour voir son frère et ses parents que je n'ai pas vus depuis août 19. Pas pour chasser le caribou ou voir les baleines (avec ou sans bosse) amoureuses.

 

 

 

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7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 07:00

Et si Steven Spielberg n'était pas au niveau de sa légende? à trois reprises, tout récemment, j'ai regardé le début de films qu'il a réalisés et ai été comme déçu. Il y a, bien sur, une maestria indéniable dès les premières minutes mais aussi une lourdeur qu'on ne peut nier. "Jurassic Park", "Arrête-moi si tu peux" et "le cheval de guerre" ont fait les frais d'un passage en télévision récent. Un film de cinéma, j'enfonce des portes ouvertes, ne devrait pas être rabaissé à cet expédient qui le dénature.

"Jurassic Park II" n'est pas un mauvais film (aucun Spielberg ne l'est complètement) mais il est peu habité par un réalisateur ambitieux et génial. La faute à une distribution pépère (Julianne Moore qui joue un personnage féminin agaçant et creux) et Jeff Goldblum (dans le rôle peu crédible d'un homme qui sait qu'il fait la bêtise de sa vie, une bêtise aux conséquences mortelles pour lui et d'autres mais qui y assiste comme fasciné) et  un scénario bâclé. 
Il y aura des scènes spectaculaires, des effets spéciaux incroyables et des rebondissements mais pratiquement jamais ce sens unique du cinéma du réalisateur de "Duel" ou de "Lincoln". (ah... "Lincoln"...)

"Le cheval de guerre" exploite trop, à mon goût, le sentimentalisme du réalisateur. Son rapport comme lacrymal avec une enfance mythifiée. Certes il s'agit de l'adaptation d'une histoire pour enfants mais au-delà de 12 ans on ne se sent pas concernés même et toujours si la mise en scène est là aussi spectaculaire et maîtrisée. 

"Arrête moi si tu peux" bénéficie d'un des plus beaux génériques graphique et musical de ces trente dernières années. Une merveille. Tom Hanks, Léonardo di Caprio, Christopher Walken et Nathalie Baye sont les interprètes de cette comédie brillante qui voit un Spielberg au sommet de son art. D'où vient, alors, ce sentiment, à ce visionnage-là, d'un très bel écrin pour du vent? les dix premières minutes m'ont semblées laides (!) et inutiles. Ne donnant pas envie de regarder le film.

Pourtant de "Les dents de la mer" à "La liste de Schindler" Spielberg a réalisé des films qui marquent les spectateurs et qui ont enrichi l'histoire du cinéma.

Mauvaise humeur d'un soir? trop vu? esprit trop critique? tout cela sans doute.

Il n'est pas impossible que le fait d'avoir un accès facile et répété, trop souvent dans le temps et sur des supports inadaptés (un film se voit en VO sur grand écran) démystifie le réalisateur et son œuvre.

Parole de passéiste élitiste et coupé de son époque? certainement!

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6 mai 2021 4 06 /05 /mai /2021 07:00

Selon la formule consacrée: le livre, une fois entamée sa lecture, ne quitte pas vos mains. C'est une histoire vraie qui vous glace le sang et vous met mal à l'aise tant ce qui est raconté à la première personne du singulier vous remue et vous heurte.
"Le piège américain", de Frédéric Pierucci (JC Lattès et Collection poche j'ai lu) est de ces témoignages qui vous font vous poser la question critique: "moi, dans cette situation, aurais-je tenu?".
La réponse n'est pas évidente. En ce qui me concerne elle est négative, ne serait-ce qu'à cause de mon insuffisante maîtrise de la langue anglaise (et américaine des affaires).

Cadre de haut niveau chez Alstom l'auteur raconte comment la "justice américaine", kafkaïenne et indigne d'un pays démocratique, a fondu sur lui, l'a emprisonné, malmené, torturé moralement, s'en est pris indirectement à sa famillle, à ses amis, à ses vieux parents pour atteindre des cadres (bien) plus importants que lui dans un dossier de corruption avec l'Indonésie. Car, au nom de la lutte contre la corruption, légitime au demeurant, les USA se sont dotés d'une machine de guerre propre à affaiblir leur rivaux économiques quand ce n'est pas à les détruire. 

Cette descente aux enfers ne concernait l'auteur du livre qu'à la marge: il savait que son entreprise pratiquait la corruption mais il n'avait ni le pouvoir de l'initier ni celui de la stopper et n'en profitait pas à tite personnel.

La justice américaine jouait du billard à plusieurs bandes et visait rien moins que démanteler une société multinationale européenne concurrente et l'absorber à moindre frais. Pierucci était à la mauvaise place au mauvais moment et l'a payé de mois de prison (description incroyable des prisons privées américaines où l'on ne voit JAMAIS le ciel et où l'on humilie sciemment les prisonniers). Il y a, dans ce livre, une effarante description du rôle des avocats américains, de la presse (qui ment effrontément), de la justice (qui poursuit des buts économiques et n'a de démocratique que le nom) et des États Unis comme d'un pays où l'argent est l'alpha et l’oméga. Tout se joue à pile ou face et tout se négocie sans que les termes du marché, pour celui qui joue gros, ne connaisse les tenants et aboutissants des décisions qu'il prend et celles de la justice. Un arbitraire pervers et implacable.

Des frissons vous parcourent. L'indignation est permanente. Cette machination économique ne rend pas, c'est le moins que l'on puisse dire, ceux que l'on rencontre sympathiques ou même simplement "humains". Patrick Kron, le PDG brade sa boîte, un fleuron de l'économie Française pour échapper à ce qu'il laisse subir par un sous-fifre, Macron est illisible, la direction d'Alstom incapable, suicidaire et inefficace, le gouvernement Français et Hollande et Valls évanescents sur un dossier primordial qui concerne le nucléaire...
Seul, et jusqu'à un certain point, Arnaud Montebourg (et j'en ai été surpris) a une attitude responsable d'homme d'état conscient de l'importance stratégique phénoménale de l'enjeu.

Au final un gâchis économique, humain, politique, géostratégique et d'image. Un homme et les siens (ses 4 enfants, son couple) sacrifiés pour sauver un homme cupide et désinvolte (récompensé de sa lâcheté par un bonus de 4 millions d'euros!) et donner aux États Unis (oui, donner!) un fleuron du CAC 40 sans se battre.

Le licenciement de Frédéric Pierucci, alors qu'il est injustement détenu dans un centre de haute sécurité où il vit un cauchemar quotidien "pour non présence à un entretien" est symbolique de ce que ce monde économique et financier peut faire de pire.

Vous l'aurez compris, cher lecteur, un livre que je vous recommande chaudement.

Merci Patrick de m'en avoir parlé, d'avoir suscité mon envie de le lire et de me l'avoir prêté.

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5 mai 2021 3 05 /05 /mai /2021 07:00

En tant que produits de grande consommation les livres et les disques ne prennent que rarement de la valeur avec le temps. Seules les éditions rares, les livres épuisés depuis longtemps, les éditions de bibliophilie ou les éditions limitées voient leur cote s'envoler mais ce sont des exceptions.

Pour les disques le marché de l'occasion est mouvant. Ici aussi la rareté donne du prix aux vinyles et cd. Une édition originale, une version numérotée, un disque ou coffret en très bon état (même plus de 35 ans après sa sortie d'usine) peut, s'il est recherché par des connaisseurs, atteindre des prix dont on n'a pas idée.

Car dans ce domaine comme dans tous les autres on est confronté à l'immuable loi de l'offre et de la demande. La rareté ne se décrète pas, ni la demande ni l'offre. Chaque livre, chaque disque, chaque DVD a son prix propre qui ne coïncide que très exceptionnellement avec celui que le vendeur espère tirer de sa pièce "rare".

Ne trouvant pas en librairie à Toulouse, dernièrement, "le zéro et l'infini" d'Arthur Koestler je l'ai recherché sur les sites de vente en ligne. Il m'en a coûté moins de 3€ pour une édition de poche correcte, prix incluant les frais d'envoi. J'en conclus que cette œuvre, excellente au demeurant, n'intéresse pas grand monde en ce moment!

Le plus difficile est d'accepter ce prix du marché qui, je l'ai dit, est plus bas qu'espéré mais aussi différent selon que vous êtes vendeur ou acheteur. Chacun est persuadé de posséder des pépites qui, hélas, ne le sont que pour soi.

Mon ami Lambert a longtemps vendu des disques de succession, de faillites, de vide-greniers ou vide-maisons et... ceux que ses amis qu'ils encombraient lui remettaient pour qu'il les vende.  Ce n'était pratiquement jamais ceux que je pensais intéressants qu'il écoulait en premier. Au contraire.

Ce second marché rapporte (un peu) dans les "conventions" de disques d'occasion où le gros du public est constitué de passionnés qui sont capables d'acheter 5 ou 6 fois le même disque s'il y a une coquille ou une particularité sur la pochette. Ils connaissent les pressages étrangers, les bonnes affaires et... les moins bonnes.

Au fil du temps j'ai jeté jeté jeté des livres ou des disques qui n'avaient que le plaisir qu'ils me donnaient comme véritable valeur. J'ai offert "Their satanic majesties request" des Rolling Stones, la pochette avec le mica animé qui est recherchée aujourd'hui et donné "Beatles for sale" dans la version française qui a une certaine valeur.

Dans ce domaine il semble que je n'ai pas eu la main heureuse!

 

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4 mai 2021 2 04 /05 /mai /2021 07:00

En veine surprenante de confidence (ce n'est pas le style du bonhomme) et sans qu'un excès de boisson ne l'ait rendu loquace un de mes amis du "second rang" avec lequel j'entretiens des relations cordiales mais pas privilégiées m'a confié un jour, au cours d'un repas surprenant, que son manque de confiance en lui (que je n'avais pas particulièrement remarqué) venait du complexe qu'il avait développé de n'avoir qu'un testicule.

l'aveu m'a moins surpris que le complexe qui en était résulté. N'avoir qu'une c...., la belle affaire! en quoi cette particularité -qui ne l'a pas empêché d'être père (je serais Lacanien je l'aurais écris paire)- est-elle de nature à gâcher la confiance en soi d'un individu?

Jugeant que le sujet abordé ne devait pas durer plus longtemps que les entrées (nous étions au restaurant, ignorant notre chance pré-covidienne) j'essayais tant bien que mal de dévier la conversation mais il revenait encore et encore sur sa cryptorchidie; sujet dont je pensais, si j'ose dire, qu'on avait fait le tour.

Il me raconta alors que lors de sa première expérience sa partenaire, en découvrant l'absence en question, fut prise d'un fou-rire qu'elle eut du mal à enrayer ce qui le mis dans un embarras dont je sentais encore la profondeur des décennies après.

De plus en plus mal à l'aise avec cette confession d'un genre inédit je compris alors que cette absence était réellement source de souffrance et que j'avais tort de la prendre à la légère. Cette confidence était un signe de confiance que j'ai failli négliger.

Et le Buzet a été ma planche de salut pour enfin changer de sujet de conversation!

 

 

 

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3 mai 2021 1 03 /05 /mai /2021 07:00

Il y a 3 ans nous avons acheté une voiture de marque Toyota, modèle Yaris Hybride neuf dont, jusqu'ici, nous n'avons aucune raison de nous plaindre.

Nous l'avons achetée chez le concessionnaire de Toulouse et, hormis le prix des "révisions", nous en trouvons l'usage et le fonctionnement pratique et les gens du réseau de la marque japonaise efficaces.

Trop efficaces peut-être! ils se manifestent par téléphone ou SMS, par mail aussi, pour nous rappeler telle ou telle opération indispensable pour conserver une garantie valable. Moins par altruisme que pour faire rentrer de l'argent, on l'a compris.

Nos coordonnées ont d'ailleurs été revendues à des sociétés qui utilisent les informations contenues dans notre dossier "Toyota" pour qu'ils fassent de la "retape" auprès de nous: gravage des vitres, assurances, post-garantie constructeurs, essai du nouveau modèle de la même gamme ou du modèle au-dessus...

Tout ceci est parfois risible (quand on nous invite à des "journées V.I.P") mais fait partie de ce monde où tout se vend et où l'on n'existe qu'en fonction de son pouvoir d'achat.

Très récemment une femme m'a appelé au téléphone comme si j'étais une de ses connaissances, quelqu'un d'important et de privilégié, pour me faire une proposition de rachat merveilleusement adaptée de ma "vieille" voiture pour l'achat de la 6, 7 ou 8ème Yaris depuis le lancement de ce modèle. Je lui ai clairement signifié que la toute nouvelle Yaris ne nous plaisait pas mais mon interlocutrice a zappé cette objection. 

Bon prince, comme nous trouvons l'habitacle et surtout la malle un peu petite j'ai accepté le rendez-vous en précisant que je viendrais seul et en vélo électrique.
Presque imperceptiblement le ton de mon interlocutrice a changé. Je devenais subitement moins "V.I.P" et ne l'intéressais quasiment plus.

Il fallait en fait venir avec la voiture, accepter une offre de rachat gonflée par la crise du Covid (les voitures se vendent mal et les stocker coûtent cher) et passer commande sur le champ de modèles sur parc. La stratégie commerciale* exigeait au minimum une personne capable de s'engager vite et sa voiture que l'expertise élevée devait aider à passer commande illico.

Avec mon vélo (Brassens le chantait!) "j'avais l'air d'un con".

* C'était la seconde tentative de Toyota et son insuccès est de ma responsabilité cette fois.

 

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2 mai 2021 7 02 /05 /mai /2021 08:30

La réaction irréfléchie et dangereuse de Marine Le Pen à la fameuse lettre ouverte des militaires dans "Valeurs actuelles" donne un aperçu sur ce que serait une présidence de sa part. Un mix de Trump et de Sarkozy, de l'outrance et du spontané.

On l'a souvent vu Marine Le Pen a des difficultés avec le travail, la réflexion et la perspective. Elle réagit dans l'urgence et, évidemment, elle donne un sentiment d'impréparation et de réponse-réflexe.
Elle interprète tout avec sa grille de lecture modèle années 30 revue par son père.

Selon cette grille on est patriote ou ennemi, acceptable ou non et tout le mal vient des "immigrés", la police et la justice sont trop laxistes, les frontières trop ouvertes, l'Europe trop européenne etc.

Cela ne doit pas être trop compliqué d'être porte-parole ou militant de son parti: il suffit de répéter en boucle des arguments éculés qui, apparemment fonctionnent toujours.

Je crains que si le Pen et son mouvement gagnent la présidentielle de 2022 nous ne soyons ostracisés par le monde entier, mis au ban des pays infréquentables et ruinés par les actions conjointes du gouvernement RN et des boycotts auquels nous serions confrontés.

Sinistres perspectives.

 

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30 avril 2021 5 30 /04 /avril /2021 07:00

Il y a quelques années ma mère m'a donné une peinture, une marine précisément, dont elle avait hérité de son père. Un tableau de 45 X 95 cm qu'il me semble avoir toujours connu. 

Cette mer calme au crépuscule, ces rochers, ces petites vagues contribuaient à l'atmosphère de sérénité qui s'en dégageait. 

Malheureusement mes parents étaient des fumeurs invétérés et leur mauvaise habitude a dégradé les couleurs de la toile, année après années, jusqu'à en jaunir le ciel et les nuages et en détériorer l'encadrement.

Abîmé, sans cadre, la marine gardait cependant son charme et je remettais toujours à plus tard la restauration indispensable du tableau. Les prix pratiqués dissuadaient ma bonne volonté.

Un commissaire priseur et deux restaurateurs de peintures que je consultais m'apprirent que l'artiste possédait une petite cote, que la peinture n'était pas endommagée gravement et que l'investissement de la restauration professionnelle en valait la peine. 

J'ai fini par me décider, par faire réencadrer la toile après l'avoir faite nettoyer et je suis très heureux du résultat: la marine est plus belle que jamais sans que ce coup de frais en ait dénaturé la douceur. 

Pourquoi ai-je tant attendu?  

 

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29 avril 2021 4 29 /04 /avril /2021 07:00

"Les Républicains" seraient bien inspirés de se débarrasser de quelques uns de leurs "caciques" qui les plombent en défendant des positions inadmissibles parce que très -trop- proches de l'extrême-droite. Je pense, par exemple, à un Gérard Longuet dont la longévité et le poids à droite me semblent inexplicables.                                                  

Dans le même genre d'idées je ne m'explique pas l'audience que les "thèses" frelatées de Philippe de Villiers rencontrent. Cet homme qui semble toujours sucer un citron fait la part belle à tous les complotismes. Sa vision quasi ancien régime de la politique et ses positions élitistes et antisociales devraient le ridiculiser d'autant que sa personnalité, et jusqu'à son apparence, sont caricaturales quand elles ne sont pas absurdes.

La gauche a eu de ces personnalités-repoussoirs et l'on se souvient des frères Poperen, de Laurent Fabius et sa référence réflexe et excluante aux "forces de progrès", Mitterrand traitant l'opposition de "factieux" et la liste serait longue de ces intolérants et de leurs propos ahurissants.

Je reviens sur le vicomte Philippe de Villiers. Le brulot intitulé "Valeurs actuelles" (qui ne contient aucune valeur et encore moins contemporaine, le Pétainisme, que je sache, n'est pas une idée neuve!) consacre des pages aux théories expliquant que la pandémie de Covid 19 est le résultat d'une action voulue et mise en œuvre par des élites riches décidées à rayer d'innombrables vies humaines pauvres sur toute la planète. Que de telles conneries (appelons les choses par leur nom) soient énoncées et reprises, et surtout crues dépasse l'entendement. 

Et puis... les médias donnent de l'importance au frère de "l'agité du bocage" comme l'appelle le "Canard enchaîné", un militaire comme ceux qui ont perdu toutes les guerres depuis Waterloo ou presque. Il a le képi, les gants blancs, le rang de médailles, l'air c... de la ganache galonnée qui ne doute de rien et certainement pas de lui-même. Un vrai profil de Général Boulanger II.

Et... je suis sec. cette chronique ne mène nulle part mais je la conserve parce que le portrait du vicomte me plaît. 

 

 

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28 avril 2021 3 28 /04 /avril /2021 07:00

C'est un monsieur sans âge mais sans doute proche des soixante-dix ans. Il conduit une vieille Peugeot elle aussi sans âge. Il se gare sur le "bateau" devant le cimetière de quartier.
Du trottoir sur lequel je marche je l'observe s'extraire avec difficultés de son siège de conducteur.

Il tient dans ses bras une erreur génétique canine, un chien au poil ras, laid et tremblant.

L'homme est mal habillé, fagotté même. Le peu de cheveux qu'il a est en désordre. Mal rasé il fait négligé. Son visage est gris et il émane une tristesse de sa silhouette.
Un personnage des "Deschiens" plutôt que de Sempé.

Il a des "baskets" aux pieds, de ces immondes chaussures avec semelles épaisses et couleurs criardes. C'est la seule chose de notre époque que l'on distingue sur lui.

Il entre dans le cimetière en me coupant le chemin, perdu dans ses pensées. J'imagine aussitôt qu'il est veuf depuis peu, que l'animal appartenait à la défunte et qu'il est dans cette phase du deuil où la déprime le dispute à la tristesse.

Je passe beaucoup de temps ainsi à imaginer l'histoire, le quotidien ou l'état d'esprit d'inconnu(e)s croisé(e)s par hasard. Les observer donne de précieuses indications.

Mais je n'en saurais pas plus, restant sur ma faim et sur mon imagination.

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