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16 février 2021 2 16 /02 /février /2021 07:00
Un film étonnant (à voir)

le "Canard enchaîné" était presque dithyrambique dans sa critique du film "Malcolm et Marie" dans son édition du 3 février 2021. Presque? non, complètement.

C'est un film diffusé sur la plateforme Netflix et il correspond à un cinéma jeune et ouvert, différent de ce que je suis habitué à voir. On me dit que le metteur en scène, un certain Sam Levinson a écrit le scénario en 6 jours et bouclé le tournage en 3 semaines.
Comme il s'agit d'un huis-clos fortement (ô combien!) dialogué cela ne se voit pas et le film, en noir et blanc (absolument magnifique) tient bien la route.

Un couple metteur-en-scène et son interprète féminine avec qui il partage aussi sa vie, rentre d'une soirée à Hollywood qui a vu son triomphe à lui. Il est heureux, chante et danse (et boit) tandis qu'elle semble sinon renfrognée du moins sur la réserve.

Nous comprenons rapidement que la demoiselle (Zendaya) a sur l'estomac le fait qu'il ne l'ait ni citée ni remerciée sur scène. Dans un crescendo magnifique ces deux là vont s'affronter, se déchirer, se dire des vérités, se dire des horreurs et mettre à nu les non-dits qui rendent leur histoire impossible malgré l'amour qui les lie encore.
Lui (John David Washington) est d'abord conciliant puis sa fureur le met littéralement hors de lui. Fatalement il dit ce qu'il ne devrait pas dire (scène du bain, hyperréaliste et étonnante) et provoque sa compagne qui ne veut pas être en reste. Elle est magnifique, tour à tour fragile ou brutale, émouvante ou détestable. Quelle comédienne! quelle tragédienne! 

L'excellente idée de ce film est le choix d'un acteur noir et d'une comédienne métisse. On se passionne pour eux parce qu'ils nous semblent être et penser différemment. Evidemment il n'en est rien et les passions humaines se jouent des couleurs de peau. 

La gloire, le succès, le mal-être, la jalousie, la possession sont les mêmes partout et le couple de comédiens renouvelle le genre parce qu'ils sont jeunes, beaux, directs et "cash". 

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15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 07:00

Juste après que j'ai achevé la lecture du premier tome de ses mémoires, Barack Obama était annoncé comme invité de l'émission "Boomerang" de France Inter présentée par Augustin Trapenard. J'ai beaucoup aimé le livre et apprécié la personnalité de son auteur que l'on découvre au fur et à mesure. 
Obama fait partie -pour moi- de ces quelques uns qui permettent de ne pas désespérer de l'Humanité. Des hommes à l'intelligence aiguisée, à la colonne vertébrale souple et qui, par leur pensée comme par leur action mettent en pratique leurs idées. 

Je sais que, souvent, ces hommes là, plus que les médiocres, les cyniques ou les imposteurs sont détestés par les peuples parce qu'ils exigent qu'on réfléchisse et qu'on donne le meilleur de nous mêmes. Obama donne de nombreux exemples de l'obstruction pitoyable de ses "adversaires" républicains, tendance dure, qui préféraient avoir tort avec Sarah Palin, les tea-party ou "le" Donald plutôt que suivre le président qui demandait qu'on fasse appel au sens du pays, à l'intelligence. 

J'hésitais à écouter l'émission parce que je redoutais que, comme Busnel au moment de la sortie du tome 1 des mémoires du premier président Afro-Américain des Etats Unis,  les questions ne soient convenues, faites pour mettre en valeur l'interviewer ou que les réponses soient déjà développées dans le livre. 

J'ai écouté et n'ai pas été déçu. Trapenard avait bien lu le livre et avait préparé des questions intelligentes et bienvenues. De celles qui éclairent sous un jour nouveau des faits connus ou qui permettent de comprendre les tenants et aboutissants d'une action donnée. Obama était en confiance et disert. Il a une bonne mémoire, ce qu'il faut d'humilité, le sens de son action et de sa valeur, des références morales et le sens de l'Histoire. C'était trente cinq minutes brillantes dont il eut été dommage de se passer.

Comme quoi, encore actuellement, j'ai des à-prioris et je dois m'en méfier!

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12 février 2021 5 12 /02 /février /2021 07:00

La pandémie n'a pas, loin s'en faut, modifié en profondeur les traits saillants  de notre caractère national. Au contraire serais-je même tenté d'écrire.

J'en veux pour preuve un reportage audio diffusé par France Inter jeudi 4 février 2021 et consacré à un projet de serre géante implantée dans le Pas-de-Calais.  C'est beau une serre, c'est vivant, c'est chaud, ç'est plein de leçons naturelles et on se sent bien à l'intérieur...          

Enfin... dans un autre pays. Parce qu'ici c'est la levée de boucliers immédiate. Les arguments "contre" se succèdent -souvent d'une mauvaise foi en béton- et on arrive évidemment aux positions du combat politique avec les rigidités que cela implique.  Les écologistes sont contre et la région est pour. L'Association L214, pro-animaux aux méthodes spectaculaires ne veut pas de la serre; si j'ai bien compris c'est par principe parce que les seuls animaux prévus seraient des papillons d'élevage libres (sic).

32 m de haut, 20000 mètres cubes... les chiffres donnés donnent pourtant l'idée d'un projet ambitieux dans une région qui, hélas, ne brille pas par ses attraits touristiques. Et là; brusquement, cette phrase si profondément Française, si pleine de connerie satisfaite, de catéchisme marxiste pré-digéré d'une opposante farouche au projet de serre: "Ce n'est qu'un projet capitaliste pour se faire de l'argent".

Les bras m'en  sont tombés.

 

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11 février 2021 4 11 /02 /février /2021 07:00

Est-ce du au traitement médicamenteux des effets de Priscilla? toujours est-il que mes rêves sont dérangeant et mes nuits difficiles.

Prenez celle qui s'achève: j'étais dans le métro parisien, assis au milieu d'une foule nombreuse mais pas à l'heure de pointe. Je discutais avec un ami non identifié et je comprends que nous "descendons à la prochaine". Là je me rends compte que je suis pieds nus (à d'autres moments en chaussettes) et cela me gêne horriblement. Je reconnais la station de métro (Passy) et je me vois marchant sans chaussures rue de l'Alboni puis rue de Passy. Et c'est pénible au point de me réveiller.

Souvent je sors en hurlant de mes cauchemars parce que l'on me tue ou essaie de me tuer. Je sors épuisé de courses poursuites plus vraies que nature et ma compagne de lit a toutes les peines du monde à m'extirper de ces mauvais sommeils.

Enfin, le cauchemar récurrent me voit au milieu d'une foule prendre lentement conscience que tout le monde est habillé normalement et que... je suis nu. Une variante des pieds nus dans le métro?

Je sais qu'il existe toute une litanie d'ouvrages prétendument sérieux pour "comprendre et analyser" les rêves. Tels quels mes songes me perturbent assez pour que je n'aille pas, en plus, me tourmenter par leur possible signification.

De quoi seront faites mes prochaines nuits? un sommeil réparateur avec des rêves n'imprimant pas serait le bienvenu.

 

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10 février 2021 3 10 /02 /février /2021 07:00

Je ne sais pas où cela mène mais, en ce moment, à un schéma classique je préfère dérouler un écheveau d'idées, eussent-elles peu à voir entre elles et ne conduire nulle part.
En me réveillant ce matin je pensais à l'actrice Jane Marken ("Une partie de campagne" de Jean Renoir, "Pot-Bouille de Julien Duvivier et surtout "Manèges" d'Yves Allégret où elle est tout simplement éblouissante en mère -indigne- de Simone Signoret). Ma mère m'avait parlé d'elle lors de notre dernier coup de fil pour l'opposer à Béatrice Dalle!

De Jane Marken je suis passé à une autre actrice oubliée mais exceptionnel second rôle du cinéma Français d'autrefois: Lucienne Bogaert qui fut tout simplement prodigieuse dans "Les dames du Bois de Boulogne" de Robert Bresson et "Voici venu le temps des assassins" de Julien Duvivier (qui, décidément, avait un souci avec les femmes pour en voir de si machiavéliques et mauvaises!).

Ces actrices totalement oubliées de tous avaient -en leur temps- été reconnues et célébrées. Sic gloria transit mundi.

J'ai alors pensé à ma grand-mère (que je n'ai pas connue) et qui aurait dit, sachant qu'elle mourrait jeune que "l'oubli est le second linceul des morts". Belle et juste formule.

Quand je pense aux personnes disparues je pense à "Huis-clos" de Jean-Paul Sartre: entre autre thèses l'écrivain-philosophe imaginait, dans sa pièce sur l'au-delà, qu'à chaque fois que nous parlons d'un défunt, à chaque fois que nous y pensons il reste présent.

Après ces pensées stratosphériques j'ai voulu me faire un café. J'ai oublié d'éteindre l'induction après m'être servi et ai cramé la cafetière que j'ai posée sur la table y dessinant en creux un cercle brûlé de toute beauté.

On ne cite des vieilles actrices mortes et un philosophe qui raisonnait à l'envers dès qu'il abordait la politique qu'à son détriment, le matin, au réveil!

 

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9 février 2021 2 09 /02 /février /2021 07:00

Il y a bien longtemps j'avais lu un court roman de Marcel Aymé au titre énigmatique "le bœuf clandestin".
Je m'autorise deux digressions avant de revenir au sujet du post de ce jour: la première concerne Marcel Aymé qui fut à la fois un écrivain de talent injustement oublié aujourd'hui et un homme complexe et intéressant. la postérité est parfois cruelle qui célèbre post-mortem des médiocres et noie d'authentiques talents... la seconde concerne le sujet du "bœuf clandestin": un banquier réputé et respecté, pour ne pas dire craint, se fait passer pour un strict végétarien et se fait surprendre devant un steak saignant par sa belle-fille. Il perd alors tout prestige et respect.

Pourquoi tenons-nous tant à rester conforme à l'image qu'on donne à voir aux autres ou que l'on croit offrir? Si on aime la viande bien rouge pourquoi se proclamer amateur de chou-rave? La réponse est simple et mériterait réflexion: à cause de la pression sociale et des fameux "automatismes culturels" qui fleurent bon les années 70...

Quant à Marcel Aymé il n'entrait pas dans les chapelles littéraires convenues et avait une vision de l'homme (que son époque, hélas, avait en tous points confortée) assez noire qui ne plaisait guère. Même ses contes pour enfants ("Les contes du chat perché") qui sont admirables et drôles sont méconnus alors que la liberté et la fantaisie -absentes du "petit Prince" par exemple- y sont à chaque page. Et voilà la troisième digression, non-annoncée celle-là. Je n'ai pas de plan aujourd'hui... Je donnerais l’œuvre se Madame Sagan, de Jean d'Ormesson et cinquante pour cent des prix Goncourt contre les meilleurs livres de Marcel Aymé. 

Pourquoi ai-je pensé au "boeuf clandestin" ce dimanche matin? c'est le mot et la chose "clandestin" qui en sont responsables. Je suis allé acheter des gâteaux et suis passé par le Marché St Cyprien. Le stand du bar était ouvert mais, virus virulent oblige, on est contraint de boire son petit noir dehors au milieu des stands de fruits et légumes en baissant son masque et.. sa garde! Avec la sensation d'être coupable d'une infraction.

Et une chose aussi banale que boire un café devient une aventure qui donne des frissons.

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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 07:00

Qu'on en commun la voix brisée, usée, flétrie de Paul McCartney, le visage ravagé par les ans et le trop grand recours à la chirurgie esthétique de Sylvie Vartan et de Catherine Deneuve? Pourquoi Belmondo et Delon finissent par se ressembler physiquement? parce qu'ils sont vieux et que la vieillesse comme la richesse ou l'intelligence est impitoyable: on est vieux ou on ne l'est pas, on est riche ou pas etc.

De toutes les avanies de la vie auxquelles il est soumis consciemment, l'Homme doit affronter la pire de toutes: la vieillesse. Ce n'est pas seulement une histoire de traits défaits, de peau ridée ou d'apparence moins appétissante. Le processus de vieillissement corrompt absolument tout et l'esprit est aussi engagé que le corps. Parfois plus.

Notre époque qui s'y connaît en cruauté de toutes sortes a permis à la science d'allonger nos vies d'une bonne dizaine d'années au minimum. Nous nous voyons presque "en temps réel" nous abimer et atteindre sans pouvoir nous y opposer les rives du grand âge où tout est laid, triste et ridicule.

Quand Jacques Brel sortit son ultime album je ne comprenais pas le refrain de sa chanson: "mourir, cela n'est rien, mourir la belle affaire! mais vieillir, ah, vieillir..." il est vrai que le chanteur avait alors 39 ans (et un cancer inguérissable) et que j'en avais 22.

Aujourd'hui le rejet est d'autant plus impitoyable qu'il est maquillé: les vieux et la vieillesse sont rebutants et interdits de séjour. On condescend à recevoir de très vieilles gloires, de loin en loin, mais je soupçonne que c'est par voyeurisme pour constater leur lente désagrégation.

Cela engendre la course pathétique au "jeunisme" et l'appel au bistouri qui, je le crois, est un remède pire que le mal.

Pas avare de paradoxes notre société qui les déteste voit des vieux de plus en plus jeunes. Je me suis laissé dire qu'une bonne quarantaine était rédhibitoire dans le monde de la recherche d'emploi. On euphémise pour ne pas dire vieux. Séniors, anciens, aînés... quelle différence?

Le plus drôle (enfin, si l'on veut) c'est que nous passons notre temps à commémorer, fêter les anniversaires et chanter les louanges de vieilles gloires (de préférence mortes). Line Renaud est devenue la Mamie indispensable et se fend d'un hommage ému à tous les enterrements de célébrités ayant vu le jour sous Auriol ou Coty. (Elle-même doit être née sous Félix-Faure).

Acte antisocial par excellence la monopolisation des lits de réanimation par des nonagénaires avec complications morbides est annonciatrice de nouveaux tourments dans les Ehpad: je plains les vieux et les vieilles qui vont manger des "cordons bleus" industriels en regardant Nagui ou Sophie Davant à haute dose!

Il y a déjà un petit moment que j'ai compris la chanson de Brel "vieillir"....

 

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 07:00

Sur France Inter, en voiture dans les embouteillages (= pléonasme) j'ai écouté avec intérêt et plaisir une longue chronique dite "de la médiatrice", (29/01 à 9H40) consacrée aux États Unis d'Amérique et à la manière dont ils sont traités par les médias en général.

Ce n'était pas critique (ou alors gentiment) mais c'était pertinent et vrai. Comme Marseille est "la cité phocéenne" les USA sont "la plus grande démocratie du Monde"... non disait en substance l'invité qui rétorquait que l'Inde ne faisait pas que prétendre au titre mais le possédait de droit. De même ce n'est pas la plus ancienne; la Grande Bretagne l'est. Et ainsi de suite.

On a même, pour une fois, entendu rire de l'expression "La plus belle Avenue du Monde" qualifiant avec emphase et fausseté les Champs Élysées à Paris. C'est une faute vénielle mais parfois agaçante que cette répétition de "clichés" qui finissent par affadir un texte parce que son auteur cède trop à la facilité.

Je soupçonne certains journalistes de se faire payer au mot et donc de trouver leur compte à dire en une phrase ce qui s'énoncerait aussi bien en deux mots. 

Qu'il me soit permis de citer à nouveau ma "bible" en la matière, l'irremplaçable et inégalé "Le journalisme sans peine" de Michel-Antoine Burnier et Patrick Rambaud paru chez Plon en 1997 et qui reste furieusement d'actualité. Il offre la gageure d'être complètement sérieux et irrésistiblement drôle.

Si le sujet vous intéresse -et comment pourrait-il en être autrement?- procurez-le vous il est sur les sites connus.

 

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 07:00

Allez! je vais encore enfoncer une porte ouverte et me répéter. Il est vrai que nous sommes confinés et qu'on ne peut pas passer toutes ses soirées à lire, boire, écouter de la musique, cuisiner ou téléphoner.
Il est donc tentant d'allumer la trop fameuse "boîte à conneries" qui ne mérite jamais autant ce surnom qu'au moment de "l'access prime-time" c'est à dire entre 18 et 20H00.

Dans ce créneau horaire les chaînes de télévision rivalisent littéralement pour proposer aux publicitaires des "temps de cerveau disponibles pour Coca-Cola" en diffusant le pire du pire. Hanouna et Barthès croulent sous les vagues de publicités tandis que Cyril Lignac et Christina Cordùla se tirent la bourre pour abêtir le spectateur que les talk-shows ennuient.

Ce n'est pas nouveau, la télévision comme distraction est piégée depuis ses débuts grâce au "moins-disant culturel" imaginé conjointement par les pubards et les maquereaux  des programmes. Ce n'est pas le "faites emmerdant" de P.Viansson-Ponté  aux journalistes du Monde c'est "faites débile" de Guy Lux, Drucker et autres pourrisseurs.

A ce petit jeu Canal + est en train d'ajouter une nouvelle pépite avec "L'info du vrai, le mag" (18H00) qui dans l'admiration béate de nullités ou de fausses-valeurs en fait beaucoup beaucoup. Deux prêtresses au sourire mécanique sont chargées de verser dans l'hyperbole et la pâmoison sur commande de n'importe quoi (le 27/01/2021 d'un néant répondant au nom d'Obispo) et surtout de n'importe qui. les compliments pleuvent sur l'invité comme le Coronavirus sur les pensionnaires d'un EHPAD. C'est Mozart, Malraux et Picasso tous les soirs.

Ce qui est excessif est ridicule. Cette bonne humeur factice, cette ambiance de flatterie artificielle est parfois démentie par des regards fugaces des manieuses professionnelles de la brosse à reluire. A ces moments on sent qu'elles ne sont pas si sottes ni aveugles mais qu'être à l'écran condamne à de telles contorsions. L'interview-lèchage  d'un certain Philippe Besson, écrivain ne m'a pas donné envie de lire son livre. Au contraire.

 

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3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 07:00

Mon père était chauve. Son père, que j'ai très peu connu l'était aussi. Mon frère, bien qu'il l'ait camouflé du mieux qu'il l'ait pu, ne possédait pas une crinière sauvage. Et moi, j'étais chevelu tout ce qu'il y a de bien, jusqu'il y a une dizaine d'années. Après, j'avais, sur le crâne, de quoi faire illusion. Ceci dit, ces deux dernières années,  je devais être le seul à m’illusionner!

Je m'étais dit, un bonne fois pour toutes, que mon frère avait hérité du gène de la calvitie et que j'avais été épargné. J'y ai cru ferme pendant des années, refusant d'accepter ce que films, photos et miroirs essayaient de me dire. Incroyable cette capacité à ne pas voir lorsqu'on est décidé à ne pas voir.l

La perte, la chute, la disparition, la raréfaction, l'évaporation de mes cheveux chéris s'est faite plus rapide ces derniers temps et, tel un Giscard, je me suis surpris (après avoir enlevé les cheveux gris à la pince à épiler durant des années) à organiser des coiffures savantes (et ridicules) pour sauver -à mes propres yeux- les apparences. Cela devenait de plus en plus périlleux et, je le reconnais, cela perdait en efficacité.

Ma compagne, qui se fout de mes cheveux comme de l'an quarante, m'a dit que je devrais les couper (les survivants, une poignée...) ras à moins d'un centimètre. L'occasion d'utiliser la tondeuse (!) qu'elle a achetée sans en avoir la moindre utilité sans doute.

Un jour de décembre 2020, où le miroir de l'entrée renvoyait une image plus désespérante qu'à l'ordinaire j'ai sauté le pas et me suis (fait raser) rasé le crâne en laissant moins d'un centimètre de cheveux si toutefois cette mousse résiduelle noire et grise peut ainsi être qualifiée.

Et ce n'est pas mal! malgré l’ilot central et cette tête inattendue je me suis fait à ma nouvelle configuration capillaire. Mieux je la trouve "normale" et plus adaptée à moi.

Ça valait bien la peine de se gâcher la vie depuis des millénaires!

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