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9 septembre 2022 5 09 /09 /septembre /2022 07:00

La Guyane Française s'est imposée à moi depuis peu. Un neveu de Françoise s'est installé à Kourou et sans que cela ne soit prémédité y refait sa vie au lieu de la poursuivre. Sa mère est allée le voir et ce qu'elle a dit à sa sœur de ce territoire Français du bout du monde a piqué ma curiosité et m'a donné une furieuse envie d'aller y voir de plus près.

Hasard, coïncidence?  j'en suis au deuxième livre sur la Guyane depuis 15 jours et les deux m'encourageraient plutôt à aller voir par moi-même la forêt qu'ils décrivent si bien, le fleuve, ce Maroni si inquiétant et beau, les îles et ce qu'un vieux métropolitain peut décemment voir sur place sans prendre de risques inutiles.

"Amazonie"  de Eliot Schonfeld et, de cet excellent auteur qu'est Christian Dedet "Carnets de Guyane". Dedet est l'auteur de "la mémoire du fleuve" qui raconte sa vie d'Aventurier, le A majuscule s'imposant. J'ai lu (et fait lire) ce livre avec infiniment de plaisir. Les sept ou huit premières pages sont tout simplement éblouissantes. C'est l'Afrique (le Gabon) dans votre salon, dans votre tête, dans toute sa sauvagerie magnifique, ces deux livres se sont imposés à moi.
Les récits, qui ont la Guyane comme décor et comme sujet, se lisent pratiquement d'une traite et sèment l'envie d'aller ressentir ce qu'ils décrivent. Pas de tourisme "léger" avec hôtels internationaux et piscine bordée de cocotiers.. mais la jungle, les insectes, l'humidité, les serpents, les fleuves, les rapides, une humanité farouche et hostile et les traces presque effacées du bagne qui attirent des jeunes et moins jeunes Français en rupture de société ou tout simplement attirés par l'aventure ou la quète de soi. Ces livres laissent Kourou et la base de lancement (une greffe tolérée plus qu'acceptée) hors sujet.

Tous les deux parlent longuement de Raymond Maufrais, explorateur forcené de vingt-cinq ans disparu en 1950 dans la forêt Guyanaise. On ne retrouva, des années après sa disparition, que ses notes de voyages consignées dans un carnet. Schonfeld a marché sur ses traces et l'on comprend aisément que son devancier y ait perdu la vie.

Chritian Dedet est moins lyrique et plus sage. Les vestiges du bagne sont expédiés en une ou deux pages mais admirablement: il bute sur les restes d'un muret? il comprend et vérifie son intuition: ce sont les restes de l'emplacement de la guillotine. Un mur s'honore de posséder des dessins naïfs et presque effacés représentant la vie du bagnard et réalisés il y a un siècle par l'un d'eux? ils sont tagués car notre stupidité s'exporte même en enfer.

C'est cette dualité de contraires qui m'attire. Mais je crains que je ne sois plus capable d'affronter le climat et la dureté de la vie sur place, ne serait-ce que 2 semaines.

 

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