A propos du doc sur les fesses dont on nous a rebattu les oreilles j'ai été surpris de la pauvreté du commentaire pour ne rien dire de la plupart des images. Sans faire de la thématique les réalisatrices auraient dû suivre un canevas et éviter de se disperser. Certaines illustrations étaient tellement galvaudées (cf. les fesses de Polnareff) qu'elles minimisaient le propos. Le postérieur, dans la statuaire antique puis renaissance, le fessier dans les représentations dessinées, dans la peinture puis au cinéma auraient pu être développés. La photo de couverture du magazine "Elle" montrant le (beau) corps dénudé de la comédienne Emmanuelle Béart était une digression inutile. Les singeries de Jean-Paul Gaultier et les dessins hypersexués dont il faisait l'éloge étaient eux aussi hors sujet.
Le documentaire n'a pas pu s'empêcher de resservir les griefs féministes sur le regard "impur" des hommes, ces cochons sans foi ni loi. Illustré par l'extrait archiconnu du film "les galettes de Pont-Aven" de Joël Séria (lui aussi, vu, revu et revuvu). Coincée et rabâchant les éternels griefs des "policières de la pensée" l'une d'entre elles donnait au documentaire une lourdeur mal venue.
Trop de pistes, souvent mal explorées, détruisaient le sujet du documentaire. Les fesses ont aussi inspiré les poètes et, plus près de nous, les chanteuses et chanteurs. Cela n'a même pas été abordé, fut ce d'une phrase..
Une fois le générique terminé, comme presque toujours à la télévision, on se surprenait à se reprocher d'avoir consacré une petite heure à du vent. Si le but de la diffusion de ce reportage était de rentabiliser la publicité avant et après sa diffusion je pense qu'il a été atteint. Si, au contraire, il était de faire une réflexion sur un sujet qui a sa raison d'être, alors c'est raté. Zéro. Nada.
Même Netflix, sur des sujets voisins fait mieux.