J'ai souri en lisant la rubrique On/Off du dernier "Schnock", celui qui a une Romy Schneider très peu ressemblante en couverture. Cette revue est destinée à un public nostalgique des années 50 à 80. Ce qui m'a fait sourire est le jugement lapidaire et définitif que porte Thierry Ardisson sur Cyril Hanouna. Il lui reproche son immodestie et se moque des prétentions de son concurrent d'avoir inventé un concept télévisuel.
Il a raison!
Je n'ai jamais regardé Hanouna mais on a tellement parlé de lui que je sais à peu près ce qu'il fait. Or il se trouve qu'Ardisson faisait sensiblement la même chose en plus branché. Ardisson a eu son heure de gloire mais elle est loin derrière lui. Aujourd'hui, privé de sa dope au pouvoir explosif (apparaître sur l'écran) il joue les vengeurs et les pionniers distingués, oubliant un peu vite le côté creux de ses productions et la vanité qui était la sienne.
C'est vrai qu'il y avait un esprit léger dans ses émissions et qu'il recevait souvent des personnalités intéressantes. Vrai également qu'il avait un don pour animer une émission parfois intéressante et que ne boudaient pas des artistes de talent. Mais le copinage avec des invités permanents, les questions "sous la ceinture" et les partis-pris énervants pouvaient la rendre imbuvable. Personnellement je détestais les interventions de Laurent Baffie qui a d'ailleurs fini par atterrir chez Hanouna..
Ardisson aimait les Beatles, les Stones, Kubrick et Jack London; Hanouna ne sait même pas qui ils sont et ignore tout de la culture de sa propre époque. C'est un béotien fier de l'être.
Et le paragraphe de "Schnock" ne mérite même pas les 20 lignes que je lui consacre ici.