La télévision du Figaro a diffusé récemment une longue interview de Mazarine Pingeot que j'ai écoutée avec intérêt. Cette femme est mieux que jolie, elle a un charme naturel et un sourire qui ne sauraient mentir. On le sait elle est loin d'être stupide mais reste modeste. A l'heure où le moindre Nagui se prend pour Pic de la Mirandole c'est à souligner.
Nous le savons, son histoire personnelle est originale et a été -elle en convient- tout sauf un chemin de roses.
Moins il y avait de personnes au courant de son existence mieux c'était. Son père aurait pu être victime de chantage, elle aurait pu être ciblée par des terroristes... Seuls (ou à peu près) le ludion Jean-Edern Allier (la postérité a été l'exact inverse de son vivant: le polémiste a été totalement oublié dès le surlendemain de sa mort "héroïque" *) et la punaise Françoise Giroud qui fit éditer un de ses bouquins sans intérêt aux éditions "Mazarine" pour dire: "je sais".
Mazarine a raconté son adolescence solitaire par la force des choses, ses goûts (la chanteuse Barbara et David Bowie), sa vie de recluse et ses études. Elle commentait un livre sur les lieux et donc sur un appartement de l'Etat qui l'accueillait et dans lequel il n'y avait que des personnels de toutes fonctions du Palais de l'Elysée.
Elle ne pouvait recevoir ses ami-e-s. Douce, souriante, relativisant sa relégation, elle n'en voulait à personne d'avoir eu une enfance confisquée.
Mazarine a des enfants et une vie enfin libre. On sentait qu'elle restait réservée et je l'ai admirée pour cette retenue si rare à notre époque où l'on se "déballonne" pour tout et rien. Autre scorie de notre temps: la victimisation permanente. Là aussi Mazarine ne tombe pas dans cette facilité. Au contraire.
Il m'a semblé que cette femme avait été très aimée et l'était encore.
Un beau portrait.
* il est tombé de vélo