Comme souvent à Toulouse le mois de février semble parti pour être beau et ensoleillé. Nous ne nous rendons plus compte, tant nous sommes habitués, combien il est plaisant de vivre sous un ciel bleu. Cela a des conséquences sur notre moral et même sur notre santé. Ceux qui vivent à Paris ou plus au Nord (Bretagne, Normandie) nous le disent: un ciel bas et gris, la pluie trop souvent tombée jouent contre le moral.
Hier, 1er février nous avons pic-niqué (rapidement et presque debout, ce n'était pas canicule) à Port-Viguerie face à la Garonne. Des kayakistes s'entraînaient et des personnes se promenaient devant la perspective de l'école des Beaux-Arts.
la Garonne étincelait sous le soleil et la température était juste ce qu'il faut pour regretter de s'être trop couverts. L'interminable mois de janvier s'était enfin achevé et l'on sentait dans l'air comme une envie de profiter.
La Ville, même avec les squelettes d'arbres est superbe, particulièrement près du fleuve et du Pont Neuf. Le soleil réchauffe la brique qui, en retour, rougit joliment.
La circulation automobile a été fermement éconduite et le silence s'apprécie. Le brouhaha permanent des moteurs s'est éclipsé et il faut bien reconnaître que si ça ne nous amène pas plus vite à l'aéroport ou à la gare c'est un réel plaisir qui nous fait toucher du doigt l'aliénation que nous avons subie en le trouvant normal.
La ville a ses rythmes et ce dimanche matin elle était comme faisant la grasse matinée.
Dès le lundi la formidable énergie de la ville était rétablie et l'on aurait pu croire qu'on était ailleurs. Au temps du Covid elle fut autre, plus silencieuse encore et redevenue provinciale.
Je le constate depuis longtemps j'ai autant choisi cette ville qu'elle m'a choisie. Notre histoire n'est pas proche de la fin. Loin de là.