Le 44 ème Président Américain... et le 45 ème.

Dans le maelstrom d'images générées de ce côté de l'Atlantique par l'élection présidentielle américaine je retiens sans hésiter "d'Obama à Trump" sur la chaîne Histoire. Une série en 4 épisodes de 52 minutes à la fois distrayante et instructive qui avait le grand mérite de remettre "les pendules à l'heure".
Je veux dire qu'elle était impartiale, factuelle, informée, complète et passionnante.

Trump, par exemple, n'y était pas présenté comme un sagouin tombé du ciel mais comme la résultante de courants souterrains aussi impitoyables qu'invisibles. En un mot comme en cent sa percée de 2016 était prévisible pour qui analysait la situation politique en n'écartant aucun paramètre dont la personnalité hors normes et la capacité démagogique du Républicain.

Mais ce n'est pas Trump ni ses invraisemblables paroles et actions qui ont retenu mon attention. C'est ce moment stupéfiant (qu'a immortalisé Joan Baez dans sa chanson "The Président sang Amazing Grace") qui vit Barack Obama faire l'un de ses plus grands, l'un de ses plus beaux discours et en achever l'expression par ce chant des "Droits Civiques" qui fut l'hymne de la déségrégation dans les années 60.

Le contraste était fascinant entre l'élévation de pensée, l'émotion, la grâce même, la communion en tous cas de ce premier Président noir et les représentants de la "Communauté" encore tout retournés par un X ième meurtre par la police d'un jeune homme noir et l'agitation désordonnée et la pensée au ras du bitume de son successeur.

Je ne dis pas, faute de compétences et de connaissances suffisantes de la période, que la Présidence Obama (20 janvier 2009 au 20 janvier 2017) a été parfaite ou même convenable. Je pense seulement que l'homme est largement au-dessus de celui qui lui a succédé et que son intelligence l'est également.

Revoyez ce moment qui fait frissonner. L'Histoire s'écrit devant nous.