N'étant ni juge, ni procureur ni journaliste je ne connais de cette affaire du financement de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy que ce que j'en ai lu et j'en ai lu beaucoup.
Au départ que ce soit Médiapart qui ait "levé le lièvre" m'indispose un peu tant ce média est partial. Mais qu'il soit partial ne lui enlève en rien sa réputation d'être un vrai média solide et professionnel et son travail fait par des professionnels inattaquables sur leur déontologie professionnelle.
A la rédaction, chez Edwy Plenel, on n'aime pas trop Sarkozy. C'est leur droit. Ce président avait -et a toujours- beaucoup de journaux et magazines qui l'ont soutenu et le soutiennent encore. Dans une démocratie l'opposition a le droit d'enquêter sur les scandales et cet ex-président mouillé dans tant d'affaires ne doit pas y échapper.
Bien sur ces affaires mettent mal à l'aise et voir un ex-dirigeant de ce niveau poursuivi par la justice dans 10 affaires indispose l'électeur le plus magnanime.
N. Sarkozy évoque un "harcèlement" et parle de "traque": n'a t'il pas lui-même défié les journalistes indépendants à trouver des preuves de son implication dans le dossier? La justice s'est intéressée aux liaisons dangereuses qu'il avait avec Mouammar Kadhafi et a relevé, dans ce dossier, l'implication de Claude Guéant, Eric Woerth, Brice Hortefeux et les a mis en examen.
C'est facile de crier au complot et de s'en sortir par une pirouette ("personne n'y comprend rien"): si la justice le poursuit et qu'il a déjà été condamné en épuisant les recours c'est bien parce qu'il a mal agi. Le plus grave est que ces affaires touchent aussi bien la personne privée que publique.
Il a beau jouer les outragés sa responsabilité semble bel et bien engagée dans toutes ces affaires.
Après Chirac, Sarkozy est le deuxième de nos présidents à avoir affaire à la justice...
il n'y a pas de quoi être fier!