Dans le magazine de fin de semaine du "Monde" j'ai lu un merveilleux article sur Picasso et
sa générosité.
Outre son prodigieux et prolifique talent, le génie du XXème siècle avait une personnalité
étonnante que d'aucuns essaient stupidement de salir de nos jours.
Comme tout homme son caractère et sa personnalité avaient de multiples facettes et il est
évident qu'il n'était ni ange ni démon.
Un génie, un des hommes les plus extraordinaires que l'humanité ait connus, un Mozart
un Einstein, un de Vinci.
Picasso aimait les femmes et les a aimées jusqu'à sa mort, en 1973. Il savait les couvrir
de cadeaux tout comme il savait être très généreux avec ses jardiniers, ses graveurs, ses
chauffeurs, ses logeurs et une quantité d'autres personnes.
Fidèle à son soutien des Républicains espagnols et du Parti communiste le peintre les
a régulièrement aidés en leur donnant des oeuvres pour qu'ils les revendent.
L'article, qui contient de savoureuses anecdotes et des reproductions de dessins malconnus,
montre un homme attachant et très au-dessus des contingences matérielles: il est dit,
par exemple que le peintre "est passé de l'extrème pauvreté à la richesse extrème".
Lire des aspects de sa vie et de son oeuvre donne envie de prolonger ce moment et d'aller
regarder des livres d'arts et des biographies le concernant.
Je me souviens de ce merveilleux film de Henri-Georges Clouzot: "Le mystère Picasso" qui
date de 1955.
Ce film c'est comme si le vrai Mozart composait devant nous la structure de "Les noces de
Figaro", plus des concertos et une symphonie: Picasso, dans ce film, montre en direct,
l'incroyable et stupéfiante étendue de son talent, la spontanéité de son inspiration et sa façon
de peindre.
A aucun moment on a l'impression d'un travail: Picasso semble presque peindre sous la
dictée d'un être invisible. sa main court sur différents supports et c'est tout simplement
prodigieux.
Pour revenir à l'article du "Monde" cette anecdote merveilleuse: Huguette et Jean Ramié
reçurent, comme cadeau de mariage, une fresque qu'il a dessinée dans leur cuisine: "on était
en location, raconte Huguette, Quand on est partis, on a essayé de séparer la fresque... tout
s'est cassé".