La fronde des libraires

Je suis un grand lecteur. Je lis 4 à 5 livres par mois et le fais toute l'année. Je ne suis pas client des grands prix littéraires ni des livres de personnalités, souvent écrit par des nègres.

Je ne suis que très rarement intéressé par les "Best-Sellers" ou les livres figurant dans les meilleures ventes de tel ou tel hebdomadaire. En réalité je serais dans la difficulté si je devais expliquer mes choix et comment ils s'opèrent.

J'aime vagabonder dans les rayons d'une librairie (d'une "vraie" librairie) ou chez les bouquinistes et tomber sous le charme d'un titre, d'une belle couverture ou d'un sujet qui me parle. Je peux rester longtemps ainsi et acheter une relation de voyage, un livre d'histoire, un roman, des nouvelles, une étude ou une autobiographie.

A part la "science-fiction" pour laquelle j'ai très peu de goût aucun style ne me rebute et je peux passer de l'un à l'autre sans difficulté. J'achète les trois quarts de ce que je lis, le reste provenant de la bibliothèque ou des "boîtes à lire". Pour moi un livre s'achète prioritairement dans une librairie qui réserve ses surfaces de vente aux livres et uniquement à eux.

Je conserve beaucoup trop de livres qui occupent trop de place dans mon appartement.

Tout ça pour dire que je comprends les cris d'orfraie des libraires devant la qualification de leur activité comme "non-essentielle" . Certes, ils m'agacent un peu car les libraires sont avant tout des commerçants. Ils nous vendent en priorité de la came bas de gamme. Des bouquins à date de fraîcheur, des "bons clients" qui font rentrer du cash. Ils focalisent ensuite sur les trucs dont on va parler, dont on parle ou  dont on parlera.

Une démarche de conseil? c'est exagérer que de l'affirmer. Mais enfin les laisser fermés au moment où, confinés, les Français et leurs enfants peuvent lire c'est absurde.

Les jardineries sont autorisées à ouvrir et pas les librairies, cherchez l'erreur.

On ferme tout ou on ferme rien mais il faut qu'il y ait équité et logique.