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1 juillet 2022 5 01 /07 /juillet /2022 07:00

D'emblée je reconnais et assume ce qui rend mon jugement influencé et sans doute vicié dès le départ: mon pessimisme excessif qui, dans l'affaire de l'Ukraine est à son paroxysme. L'Histoire, dont nous ne retenons que l'écume et que l'on tord pour lui faire dire ce que l'on veut a montré que dans une situation similaire nous ne sommes pas capables de résister à la violence de l'adversaire, qu'elle soit diplomatique ou guerrière. 

Dans un contexte de gros temps la dictature parce qu'elle est décidée et se moque des opinions, a le dessus. Ce qui, pour les démocraties, est la règle, à savoir expliquer, dialoguer, chercher l'apaisement, accepter des solutions bancales via des négociations déséquilibrées n'est pas nécessaire aux dictatures. Ces dernières imposent leur point-de-vue et refusent toute négociation qui seraient considérées comme des reculs. On le voit avec V.Poutine qui en quatre mois de "négociation" n'a consenti à aucune des demandes qui lui étaient faites. Les fameux "couloirs humanitaires" étant bombardés sans retenue et conduisent les civils fuyant les zones de combat... en Russie. 

La négociation est malheureusement un leurre qui ne permet que trop rarement d'obtenir une amélioration mais plus sûrement un délai chèrement payé. 

On le sait les dictateurs ne rechignent pas à dire ce qu'ils font. On ne peut pas dire que les démocraties ne sont pas prévenues: la seconde Guerre Mondiale était clairement annoncée dans les discours d'Hitler et dans son livre-programme largement diffusé "Mein Kampf".

De la même manière V.Poutine applique méthodiquement une politique d'annexions clairement préparée à l'avance, sans se cacher et scrupuleusement mise en œuvre. L'alibi des "terres d'influence" est même ressorti et fonctionne toujours, répété par les perroquets à la solde de Moscou ou les journaux qui ne travaillent pas et disent ce que l'on attend d'eux.

Parce que nous ne croyons pas à la violence qui est contraire aux buts que nous nous promettons d'atteindre nous, les démocraties nous interdisons -sauf lorsque nous y sommes contraintes- ces méthodes brutales. Nous avons tiré les leçons de l'Histoire et pensons à épargner l'Homme là où les dictatures n'ont aucun freins moraux. Nos dirigeants sont tenus de prendre en compte, je l'ai dit, l'état de l'Opinion, l'avis des responsables politiques de la majorité et de l'opposition, incluant les adversaires de la démocratie, obtenir les autorisations du parlement et le soutien de la population. En face on se passe de ce qui est considéré comme des "gesticulations"!

Le vingtième siècle a démontré que la modernité n'était pas facteur de modération, au contraire. Plus les armements sont sophistiqués plus ils s'accompagnent de barbaries qu'on croirait d'un autre temps. Les "boucliers humains", les otages à 1 pour 10 (60 pour 1 en Pologne occupée par les nazis); les responsabilités collectives (en URSS un "coupable" voyait toute sa famille touchée par les représailles, parents compris dans le sens large du terme), tortures physiques mais aussi psychologiques, usage d'armes chimiques ou biologiques, menace nucléaire, destructions systématiques de l'habitat de "l'ennemi", non-respect des accords de Genève sur les prisonniers de guerre, massacres collectifs voire génocides...). 

Devant un ennemi/adversaire/belligérant prêt à tout nous sommes en situation déséquilibrée. Pas favorable, on l'aura compris.

Si l'on ajoute que nous ne soutenons pas ou mal notre régime démocratique et qu'une partie non négligeable de nationaux défendent les thèses de l'ennemi on voit que les démocraties sont des constructions humaines excessivement fragiles. 

Les USA dans certains combats douteux s'en prenaient à ceux qui désiraient ouvertement sa disparition. Ce qu'on a appelé "impérialisme" était un combat, âpre et sanglant, contre un ennemi (le communisme) qui avait juré sa perte. 

Dans l'exemple Cubain, que tant de nos compatriotes ont porté aux nues en refusant la réalité du régime, on a vu que l'île devait servir de rampe de lancements de missiles vers les USA. Tout le reste est littérature. 

Les dictatures de droite d'Amérique du Sud, soutenues par les Etats Unis n'entraient pas dans cette catégorie: elles étaient iniques et violentes comme ces régimes; elles ne faisaient pas courir de risque grave aux USA. 

L'Allemagne nazie pratiquait en URSS et "à l'Est" une véritable politique d'extermination que les alliés cherchaient à stopper, pas à copier. 

En mettant en parallèle l'action de l'OTAN et la guerre d'agression de l'Ukraine certains "collabos" désinforment au risque de désigner leur propre pays au couteau du dépeceur.

 

 

 

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