Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 07:00

Rien ne m'exaspère plus, vous le savez, que l'imprégnation dans toutes les activités humaines du vocabulaire et de la vulgate psychanalytique. Quand j'entends parler de "travail de deuil", de "complexe d'Oedipe" et autres fariboles Viennoises j'ai envie de sortir mon révolver. 

Et cependant, je dois reconnaître que, parfois, cette vieille baudruche de Sigmund avait envisagé certaines choses qui détiennent (vous ne savez pas ce qu'il m'en coûte de l'écrire) une part de vérité. 

Récemment nous avons gardé deux petites sœurs métisses de 5 et 7 ans élevées par leur seule mère. Elles voient leur père de loin en loin. Il semble qu'il ait fait sienne la formule de l'éditeur Larousse: "Je sème à tous vents". 

Ces deux petites filles sont intelligentes, vives, fûtées et gentilles. La plus jeune est stupéfiante de charme et d'intelligence mais aussi d'insolence. Passer du temps avec elle c'est avoir des fou rires assurés tant elle est perspicace et drôle. Naturelle aussi. Elle dit ce qu'elle pense et ne s'embarrasse pas de circonlocutions élégantes. Pour achever son portrait je dirai qu'elle est jolie, qu'elle a une voix grave qui lui va très bien et qu'elle n'est pas un "singe savant" même si elle sait déjà beaucoup de choses et a en compris intuitivement d'autres. 

Par contraste sa sœur aînée est nettement moins intéressante: Elle est entre deux âges et est moins joyeuse. Moins belle également (pour le moment). Cette vieille barbe de Sigmund nous en ferait des tonnes sur la jalousie évidente de l'aînée qui voit bien tout le monde craquer pour sa sœur. Et il aurait raison. 

Non qu'elle soit moins jolie ou moins intéressante. C'est une question de charme, uniquement une question d'aura. Tout le monde doit le leur dire et cette différence de traitement entre les deux petites doit apparaître comme insupportable à celle qui attire moins la lumière. 

Au jardin, hier, les enfants cherchaient la compagnie de la petite et elle menait la troupe avec un toupet et un charme incroyables. 

De quoi donner à l'aînée, ça se sentait, envie de la balancer à la Garonne toute proche. 

La maman était consciente de la situation et ne savait comment y mettre un frein. Elle avait déjà vu un "spécialiste" mais ça n'avait rien changé. 

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que l'absence trop importante de la figure paternelle augmentait la difficulté relationnelle entre les deux petites filles mais aussi entre la mère et son aînée. 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Les bonnes feuilles du Poirier
  • : Le blog d'un Toulousain très critique sur l'actualité, et vachement calé en histoire en plus.
  • Contact

Stats

Visiteurs Uniques depuis le 22 Mars 2013
(18274 Visiteurs Uniques depuis sa création)

 

Il y a    personne(s) sur ce blog

 

Blog créé le 8 Décembre 2009

Pages