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22 juillet 2023 6 22 /07 /juillet /2023 09:18

Jane B. est morte et sa mort a eu un retentissement médiatique considérable. Très supérieur à la somme de talents qu'elle possédait selon moi. Ses débuts dans le Swinging London avec les films remarqués sinon remarquables "Blow up" de Michelangelo Antonioni (1966) et  "Wonderwall"  (1968) de Joe Massot puis sa carrière Française méritaient ils ces hommages appuyés? à chacun de le dire. 

On le sait sa rencontre avec Serge Gainsbourg, au début de sa période la plus créative, a été une rampe de lancement extraordinaire: si elle n'avait compté que sur sa voix et sa façon de jouer la comédie elle n'eut jamais atteint la notoriété et les faveurs d'un public hexagonal exceptionnellement indulgent à son égard. Sa filmographie, avant que d'un tête à queue elle se mette à tourner des films chiants pour cinéphiles et rats de cinémathèques était toute entière contenue dans les titres des films dont elle était la vedette: "trop petit mon ami", "la moutarde me monte au nez", "la course à l'échalote" et le grandiose "Comment réussir quand on est con et pleurnichard" (1974) dans lequel elle disait du Audiard d'une vulgarité et d'une bêtise telles que même son célèbre accent anglais ne pouvait le transcender...

Jane Birkin, cornaquée par son pygmalion chanta avec un filet de voix à peine juste et très haut placé, tantôt des fonds de tiroir tantôt des mix de morceaux de musique classique couplés à des texte un peu salaces. Et aussi,  il faut le reconnaître, quelques jolies choses. 

Le personnage de Jane Birkin; sympathique et bonne fille finit par lasser tout comme son inamovible accent anglais et ses fautes de Français trop jolies pour être spontanées.*

Le "Canard enchaîné" du 19 juillet a joliment résumé le personnage dans un dessin où l'on voit une femme demander à un homme: "Il a lieu où le cérémonie de la enterrement?". 

Après sa rupture avec un Serge Gainsbourg devenu pathétique (la reconnaissance tardive, l'alcoolisme, la perte de son inspiration et son exhibitionnisme médiatique avaient lassé son éternelle muse) Birkin s'accapara de l'héritage et chanta presque exclusivement du Gainsbourg, en veuve qui veille au grain.

"version Jane", "Arabesques"... elle osa tout. Et le public suivait.

A la fin, dame d'œuvre au physique de vieille anglaise larmoyante elle racontait sa vie avec son grand homme et n'intéressait plus personne. 

 

* Elle dédicaça un jour un bout de papier à mon frère: "pour Bruno sur son bicyclette".   

 

 

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