J'ai été surpris, et plus encore, par le "barouf" provoqué par la mort de Jane Birkin*. Certes on n'est pas arrivé au barnum vaguement obscène qui a accompagné les obsèques nationales de Johnny Hallyday mais la cérémonie en direct, les grands écrans, la famille sur le parvis de l'église, le prêtre officiant et son oreillette et l'émotion des badauds avec larmes en direct c'était, comment dire, "too much".
Elle était sympathique Birkin mais ce n'était pas, loin s'en faut, une grande chanteuse. Elle a joué dans des films "pouet-pouet" (synonyme de "franchouillards") avec Pierre Richard et Jean Carmet et dans des films chiants que personne n'allait voir (Ceux de son troisième mari, Jacques Doillon ou d'Agnès Varda). Ce n'est pas lui faire injure que dire que "Je t'aime moi non plus" était un navet et que "la fille prodigue" une purge. Jane B. n'était ni une grande actrice comique ni une superbe tragédienne. Juste une anglaise avec accent qui chantait le répertoire clinquant et malin de son jules et marionnettiste.
Personnellement je suis gêné par ces inconnus qui pleurent les vedettes mortes. Comment peut-on aller à un enterrement d'un(e) inconnu(e) et éprouver de la peine? pire, du chagrin? Il faut avoir une vie bien creuse pour se greffer ainsi sur celle des autres!
* retransmission sur télé privée, interviewes, hommages...