J'exècre Patrick Poivre, le potiron qui a présenté les actualités d'une chaîne en béton
pendant plus de 400 ans et qui, depuis son renvoi, est présent partout.
Impossible d'ouvrir une radio, une télé ou un journal sans tomber sur lui. L'horreur!
Poivre, disais-je, a eu raison lorsqu'il a dit a Sarkozy qu'il était "comme un petit
garçon". Je crois que toute la difficulté vient de là: le Président de la République est
un petit garçon.
Ses colères, son goût pour le clinquant, ses rapports avec les femmes, avec l'argent,
avec le pouvoir, avec les journalistes, avec les autres... tout montre que, chez lui,
l'enfant instable et capricieux ne s'est jamais effacé devant l'homme.
Parfois même ça transpire: quel adulte dirait, en parlant de sa relation avec sa nouvelle
compagne: "avec Carla c'est du sérieux"? un très jeune ado le ferait.
Et encore...
Ses tics, ses tocs, semblent montrer le bouillonnement intérieur d'un enfant agité contraint
à se surveiller.
Quand il vénère l'argent, le "bling-bling", les yachts, les célébrités, les best-sellers et
toute la verroterie de notre époque on voit l'écolier qui veut les plus belles billes, le
plus beau jeu, la plus belle toupie.
Plus le temps passe et plus l'immaturité de l'homme se donne à voir: non seulement il
ne s'est pas coulé dans la fonction présidentielle mais il est en train de la couler.
Avec lui les journalistes doivent être aux ordres, les syndicats approuver son action,
les marchés le suivre et les chefs d'état étrangers le respecter.
Il recherche l'admiration et les compliments comme l'écolier insécure.
Un petit coq de CM2.
Je n'aime pas qu'on ramène tout à l'enfance et trouve des plus discutables les théories
psychanalytiques. Cependant, avec ce président-là, on est vraiment en face d'un cas
trop évident.
A mes yeux les réflexions qu'il a faites (sur "la princesse de Clèvres", sur Marc Levy,
sur Carla Bruni, sur Guy Môquet ...) dépeignent mieux que tout quel homme il est.
Certainement pas au niveau pour diriger un pays de 65 millions d'habitants en crise.