Ce matin j'ai traversé, à pieds, cette bonne ville de Toulouse en partant de St Cyprien et aller
à l'Arche Marengo. C'est mon dernier jour de vacances et je voulais prendre mon temps.
J'ai donc observé plus attentivement ce que je voyais et qui je croyais.
A plusieurs reprises j'ai presque sursauté devant le "look" de certain(e)s.
J'ai ainsi croisé, à Esquirol, un type de moins de 30 ans dont la peau était tatouée partout où
c'était possible. Jambes, bras, dessus des mains et une partie de la figure. Il avait aussi des
trous dans les oreilles si larges (et ornés d'un oeillet) qu'on aurait pu lui glisser une tringle à
rideaux dans les lobes. (comment ça "pour quoi faire?").
J'ai vu deux jeunes filles musulmanes avec des casquettes à l'envers sur leur foulard, j'ai
vu des cagasses (équivalent de "cagoles", femmes d'un certain âge qui se maintiennent tant bien
que mal tout en n'évitant pas la caricature) que le mot bronzées ne suffisait pas à définir: tanées
étant plus proches de la réalité. Le cheveu paille, tant par la couleur que ce que j'imagine être la
texture, habillées comme si la plage donnait sur la rue Alsace-Lorraine.
Ce qui m'a le plus surpris, en fait, c'est le nombre et les types de personnes tatouées. Je crois
qu'il y en a bien une sur deux désormais.
Je suis vieux jeu mais je ne comprends pas l'intérêt, lorsque l'on est né à Albi ou à Foix, de se
faire inscrire des maximes en anglais sur l'avant bras ou, pire, des signes maoris sur le mollet.
L'esthétique, en tous cas, en prends un coup, c'est certain.
Et que penser de l'abruti qui s'est fait tatouer un code-barres sur le cou? les nazis qui inscrivaient
le numéro de détenu sur la peau des déportés n'auraient pas fait mieux. Elle est belle l'éducation
via la com et les Séguéla et consorts! revendiquer son propre côté marchandise il fallait oser.
Ce vilain aigle qui prends son envol et ce papillon sur une tige de rose c'est à la fois laid, galvaudé
et sans intérêt!
A mes yeux du moins.
J'ai aussi vu un type qui s'était fait implanter des sortes de petites billes argentées un peu partout
dont deux sur la nuque. Il ne doit pas souvent prendre l'avion celui-là!
A part ces considérations de vieux kroumir dépassé la ville était belle, accueillante, mouvante,
bruyante, gaie, ensoleillée et jeune. Un vrai bonheur.