Allez! je vais laisser libre cours à ma mauvaise humeur en général et à ma détestation
de ce rendez-vous "obligé" des Français avec l'information télévisée qu'est le journal
de 20H en particulier.
Pendant des années on a frôlé la torture mentale avec ce jité présenté en alternance
ou simultanément, j'ai oublié, par deux des plus grandes têtes à claques de toute
l'histoire de l'audiovisuel Français.
J'ai nommé la fausse professionnelle Christine Ockrent et le potiron séduisant Patrick
Poivre. (séduisant pour les bécasses qui sont légion et qui vont jusqu'à acheter les "livres"
que Poivre écrit sur tout (sa fille morte, les bateaux, le journalisme) quelquefois avec
l'aide de la calvitie jumelle de son frère.)
L'une et l'autre, et ce n'est pas de la diffamation que le rappeler, avait une conception
pour le moins personnelle de leur mission.
Dois-je rappeler la déontologie en accordéon de la Belge et du cucurbitacé?
Madame O interviewant en aboyant le dernier ministre du Shah d'Iran dans sa cellule peu
avant son exécution et le père Poivre ramenant d'un reportage un enfant ou fabriquant
une fausse interview de Castro montraient que le vedettariat leur était monté à la tête.
Je passerais rapidement sur les "ménages" de la pseudo "Reine Christine" sur ses réussites
éblouissantes (moins d'un an à la tête de l'Express, son épopée à RFI et tous ses mirobolants
salaires depuis 40 ans) tandis que je ne m'apesanterais pas sur ce que l'affaire Botton avait
révélé à propos de la goinfrerie financière de Poivre et son sens de l'amitié une fois ses
amis à terre...
Glissons aussi sur la surréaliste et très "république bananière" interview de François
Mitterrand qu'Ockrent et Sinclair, femmes de ministres, avaient mené avec le minimum
de professionnalisme qu'on imagine.
Non, cette fois je voudrais parler de leurs "successeurs", Pujadas et Chazal. Parce qu'ils
font vendre du temps de cerveau disponible à Coca Cola ils se sont incrustés dans les jités
des deux principales chaînes de télévision françaises au point qu'on est surpris, quand on
allume le poste qu'ils existent toujours et soient toujours les présentateurs inamovibles de
la ratatouille informative de huit heures.
Ce n'est ni leur personnalité (incolore) ni leur talent (évanescent) qui les y a mis et maintenus
c'est leur capacité à débiter un robinet d'eau tiède avec un air concerné.
Je ne détiens pas la vérité et n'ai même aucune idée de ce que serait un ou une bon(ne)
journaliste de télévision pour présenter le journal télévisé.
Il ne me semble pas que ce journal soit une nécessité et j'imagine que, s'il devait être conservé,
il devrait être confié à des journalistes très jeunes et qui alterneraient avec d'autres tous
les jours de la semaine pour qu'il n'y ait pas cette vedettisation du speaker aussi ridicule
qu'absurde.
Mais voir ces petits marquis-es estampillé(e)s "vu(e)s à la télé depuis 20 ans" qui se sont
successivement prosternés devant tous les puissants du moment, de la publicité à la
politique en passant par les présidents de la république m'insupporte.
Mme Chazal a toujours été d'une souplesse d'échine qui lui confère aujourd'hui un
tempérament de carpette mondaine que ne lui cèle en rien son homologue masculin.
Il est vrai que la seule fois où Poivre a fait montre d'un peu d'audace il a été viré... ça n'aide
en rien au courage et à l'audace*.
Vivement un coup de balais salutaire et des têtes nouvelles pour remplacer celles qui,
hélas, trouveront toujours des esclaves pour s'en satisfaire.
Je vous avais prévenus: je suis de mauvaise humeur.
*Au début du quinquennat précédent Poivre avait dit à Sarkozy qu'il ressemblait à "un petit
garçon" au milieu des présidents de je ne sais quel G8...