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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 06:28

J'ai lu le livre de Philippe Besson "Vivre vite", sorte de biographie romancée de James Dean pour qui l'auteur éprouve une grande sympathie. Ca m'a donné envie de revoir sa courte filmographie.

J'avais vu, il y a très longtemps, les 3 films qui ont fait la gloire de Dean et en gardait un bon souvenir.

Première surprise ni à la médiathèque de Toulouse ni à la Fnac je n'ai pu m'en procurer des copies à visionner séance tenante. Dean est célèbre mais c'est une icône figée. Son fan-club est grabataire...
Il a fallu les télécharger mais ça a été vite fait et les deux films disponibles ("Rebel without a cause" et "Est of Eden") l'ont été de bonne qualité et en V.O.
J'ai commencé par "Eden" parce que l'affrontement de deux frères et la "caution" de l'adaptation de John Steinbeck ont joué à plein.

Quelle déception! Elia Kazan est un metteur en scène mondialement connu et je garde notamment un excellent souvenir de "La fièvre dans le sang". Emphatique et théâtral sa mise en scène est balourde et ennuyeuse. Le jeu des acteurs est outré et il règne une sorte d'hystérie psychanalytique à la fois ridicule et gênante tout au long du film.

C'est peu de dire que j'ai été déçu. J'ai trouvé le film imbuvable. Le grotesque n'est jamais loin et le cinéma a tellement évolué depuis le tournage d'"à l'est d'Eden" que ce film semble un condensé de ce qu'il ne faut plus faire. Dialogues édifiants, atmosphère bien-pensante qui fait appel aux idées religieuses, pré-déterminisme pesant ("je suis mauvais-e" revient comme un leitmotiv dans le dialogue) musique bêtement démonstrative, couleurs gerbantes, plans larges inutiles... imbuvable.

Et James Dean me demanderez-vous? alors là c'est un mystère pour moi. Petit, trappu, court sur pattes, le regard à la limite du strabisme il surjoue comme dans les "cours de théâtre" des clubs d'art dramatique de lycées. Il est insupportable. On ne comprend pas la moitié de ce qu'il dit et il minaude comme une quelconque Miss Météo de Canal+.
Sans doute était-il "moderne" en 1955. Depuis on a quand même eu Richard Gere et Joey Star.

Euh... mes exemples sont peut-être mal choisis!

Revoir James Dean aujourd'hui c'est quitter une Mercedès millésimée 2015 pour conduire une Juvaquatre d'après-guerre. On ne gagne pas au change même si c'est exotique.
...Je ne crois pas que je vais regarder "la fureur de vivre".

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