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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 06:34

Laura Antonelli n'était pas une grande comédienne. Sa filmographie ne contient pas beaucoup de chefs d'œuvres (malgré quelques films mineurs de grands réalisateurs); elle était surtout formidablement belle et apportait une touche d'humour au caractère érotique des films dont elle était la vedette.

Il semblait toujours qu'elle faisait un clin d'œil aux spectateurs lors de ses scènes les plus salaces comme pour dire: "je ne peux pas faire autrement" ou "c'est juste un jeu".

A ce titre un des sketches de "Sexe fou" de Dino Risi dans lequel elle "allume " un Giancarlo Giannini dépassé par son désir est représentatif du personnage récurrent qu'on lui faisait jouer.

Elle a cependant montré qu'elle savait jouer la comédie ("Divine créature", "L'innocent") mais ce n'était pas ce que le public, essentiellement masculin, attendait d'elle.
Depuis "Malicia" elle était l'actrice italienne qui se déshabillait facilement et dévoilait ce qu'il fallait pour qu'un film même médiocre fasse passer un bon moment.

Avec elle (et les scénaristes et le cinéma italien des seventies) l'érotisme était un jeu sans conséquences et qu'il fallait prendre pour ce qu'il était: une aimable plaisanterie. C'est le film de Luigi Comencini "Mon Dieu comment suis-je tombé si bas" qui illustre à la perfection ce cinéma disparu.

Elle était une bombe sexuelle avec un visage d'ange. Un corps inimaginable et un visage séraphique: l'ange et le démon, la vierge et la putain....

Elle osait des choses tout en gardant cette "fraîcheur" insolente: dans "Sexe fou" elle est la bonne soeur qui accueille un donneur de sperme. La minute d'après la bonne soeur perd une partie de son habit religieux (cornette exceptée) dans l'imagination du donneur pour l'aider à l'ouvrage...
Le personnage qu'elle aura le plus souvent interprété est celui de la femme initiatrice ("Malicia", "Péché véniel") et l'on se prenait à envier le jeune Alessandro Momo qui par deux fois l'a eue comme professeur et comme partenaire.

Cette magnifique personne aura eu une fin bien triste puisqu'une fois le filon épuisé (la quarantaine ne pardonne pas) elle s'est retrouvée seule et embarquée dans de bien tristes histoires.

Personnellement, si je devais écrire une histoire du cinéma elle y aurait beaucoup plus de place que Yolande Moreau ou que Anna Mouglalis!

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