Habiter Paris est parfois une bénédiction. En ce moment j'envie les "têtes de chien" qui peuvent aller au Musée Chirac du Quai Branly, musée des Arts Premiers et de la Corrèze réunis pour visiter l'exposition sur les "Tatouages - Tatoués" qui, je le pense sincèrement, doit être intéressante.
La vogue actuelle, que dis-je, la folie des tatouages est révélatrice d'un panurgisme phénoménal et aussi d'un mauvais goût contagieux mais, en soi, le fait de se faire tatouer n'est ni anodin ni inintéressant.
On se rémémore tous ces tatouages tribaux qui inquiétaient les coloniaux, les tatouages des mauvais garçons et des bagnards et même la "collection" d'Ilse Koch, la "chienne de Buchenwald" qui sélectionnaient les plus beaux en désignant à la mort ceux qui les transportaient.
Même la fiction s'est intéressée à cet art et il suffit de se rappeler le mauvais duel Gabin/de Funès dont l'idée de départ était bonne mais qui n'allait nulle part.
Si j'étais à portée de bus, de taxi ou de métro j'irais voir cette exposition qui, à coup sur doit être spectaculaire et intéressante.
Les "têtes de veau" ont, dans un même mouvement, la chance de pouvoir se rendre au Grand Palais voir l'exposition de Nikki de Saint Phalle.
Comme toujours (ou presque) dès qu'il est question d'art moderne et d'artiste contemporain le pire côtoie le meilleur dans ses oeuvres.
Mais la personnalité et l'imagination qui étaient les siennes se retrouvent dans les sculptures, toiles etc. que le Grand palais a réunis dans une rétrospective qu'un parisien ou une parisienne de goût ne saurait négliger.
Vraiment (soupir), parfois je regrette de n'être plus Parisien