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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 07:11

"Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît". faisait dire Michel

Audiard à l'un de ses interprètes porte-parole.
Cette forte sentence se vérifie souvent et Philippe X, une vague relation,

l'illustre à la perfection.
Rarement vu un c... pareil.

Ce qui saute aux yeux, lorsqu'on le voit pour la première fois, c'est la combinaison

de son incroyable sans-gène, de l'amour qu'il porte à sa propre personne et de

l'exhibition qu'il fait de sa bonne situation.
Je m'explique.
Il est rare d'avoir déjà été en présence d'une telle personnalité et je ne garde pas

le souvenir d'avoir jamais rencontré un homme (ou une femme) si "mal-élevé".
Jamais.

L'autre jour, par exemple, dans le recueillement de la messe mortuaire à laquelle

nous assistions il a forcé le passage dans l'église et s'est installé près de la famille,

avec sa nouvelle amie du moment et en ayant son bluetooth bien en vue à

l'oreille.  Il ne les connaissait évidemment pas et le défunt n'était qu'une relation

très lointaine. 

On m'a rapporté qu'au crematorium il aurait dit: "il va falloir se trouver un autre

guide", le disparu étant souvent notre talentueux guide de montagne.

Et cette fois là il a presque été discret.

C'est dire.

Cet homme là possède à l'incandescence le bonheur d'être lui. il ne parle que

de lui, ne se réfère qu'à lui et commence une phrase sur deux par moi ou je.

 

Il se cite lui-même et sa vie est jonchée d'extravagants succès et, à l'entendre,

de réussites exemplaires.
Adolescent il serait pénible; quinquagénaire il est insupportable.

Il étale son argent, sa voiture, ses gadgets électroniques, ses femmes comme

un maquereau de cinéma. Repoussant les limites de la beaufitude branchée

et de la goujaterie.

Comme il est souvent invité (par qui? pourquoi?) je le rencontre parfois et, à

chaque fois j'ai un grief de plus à ajouter à ceux qui me le font détester.
Je n'ose imaginer le collègue de travail, le patron, le client, le père et le fils

qu'il doit être.

Se rend-il seulement compte de ce qu'il est? j'ai confronté mon impression avec

deux autres personnes et c'est comme si j'avais ouvert la bonde d'une baignoire

tant elles avaient à dire sur le personnage. Elles étaient aussi dures que moi, si
ce n'est plus.

Il va de soi, et je terminerai par là, que nos rapports sont soigneusements brefs

et que l'inimitié sourd dans nos simples bonjours.

Pourquoi j'en parle? parce que je suis étonné qu'un homme "fait" puisse avoir un

tel comportement et réussir dans la vie. Cet homme, en effet, selon les jugements

de l'époque, est très bien "intégré" à la société. Compte(s) en banque(s) garni(s),

voiture qui en jette, toujours une femme à ses côtés, un bel appartement, une

authentique réussite professionnelle et un réseau social incontestable.

Comme autrefois, quand adolescent, j'étais surpris que la plus jolie fille de seconde

"sorte" avec un abruti qui passait sa vie à taper dans un ballon et à parler de

Led Zeppelin qu'un type comme Philippe X fasse illusion me surprend.

 

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