Lorsqu'elles veulent rejeter quelqu'un ou quelque chose les médias le ridiculisent.
Il y a, pour cette médiocre besogne, une foultitude de petits marquis habilités à le faire : j'ai souvent parlé des Ruquier, Denisot et autres dont le but, masqué, est de se mettre en lumière en écrasant les autres.
Il y a aussi une certaine tendance des mêmes médias à détruire ce qu'elles ont aimé et porté au pinâcle. Les mêmes individus sont là encore chargés des basses œuvres.
Lorsque les 2 se rencontrent l'exécution médiatique est totale et bruyante.
Je veux dire qu'il y a un effet de groupe et que, souvent, lorsque la presse décide de démolir une personne qu'elle a jadis encensé elle s'y met à plusieurs et celui ou celle qui est visé ne peut qu'être enseveli sous les coups. Ces coups sont souvent biaisés, s'il s'agit d'un metteur en scène on détruira son film au nom de l'idéologie qu'il véhicule, de la qualité du sujet ou du grain de l'image, on ne dira jamais la vraie raison de son étrillage. Il a cessé de plaire. Si c'est un écrivain on trouvera mille raisons pour brûler ce qu'on adorait hier. Sa prose, ses idées ou sa manière de les défendre.
C'est là que je voulais en venir.
Nouveaux philosophes, nouveaux écrivains ils furent portés aux nues et rares sont ceux qui remettent en cause les jugements de départ. BHL, Sollers, Glucksman et d'autres sont parfois moqués mais jamais totalement détruits comme l'a été Pascal Bruckner à la parution de son excellent livre: "Le fanatisme de l'Apocalypse" qu'il a sous-titré :
"Sauver la terre, punir l'homme".
C'est pourtant un remarquable ouvrage, documenté, intéressant, donnant des citations irréfutables et prenant des exemples audacieux (le cinéma d'épouvante, le cinéma X!) pour démontrer qu'une partie de ceux qui parlent d'écologie le font en des termes qui ont intégré la religion et les totalitarismes du XXème siècle.
La démonstration est claire, les conclusions optimistes et l'ensemble se lit bien et facilement tout en rendant le lecteur plus intelligent...
Je comprends la cabale des médiocres qui a assassiné le livre !
J'en avais vaguement entendu parler (l'autre manière de tuer un livre est de n'en pas parler) et naturellement en termes très négatifs. Pourtant j' avais apprécié "le sanglot de l'homme blanc" que Bruckner avait écrit il y a longtemps.
J'ai donc décidé de me rendre compte par moi-même et j'ai bien fait.