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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 07:00

Je reste fidèle à certaines valeurs qui ont illuminé ma vie et dont je ne me suis pas encore lassé. En l'occurrence les Beatles qui de 1963 à 1970 ont apporté quelque chose de nouveau à la musique populaire mondiale. Quelque chose de si nouveau que 50 ans après on y revient encore.

Après la séparation du groupe les quatre séparément ont continué à remporter d'éclatants succès et rencontré quelques bides retentissants: il fallait s'y résoudre, ce qu'ils réussissaient à quatre ne fonctionnait pas (autant) en solo. Progressivement leur étoile a pâli et seul, sans doute parce qu'il est encore vivant, Paul McCartney a enrichi la légende en sortant de temps à autres d'excellents albums (et ce jusqu'à récemment) et en devenant un touche-à-tout inspiré.

Ses deux amis et rivaux auteurs-compositeurs du groupe sont morts depuis longtemps, John Lennon assassiné en 1980 et George Harrison victime du cancer en 2001. Quand au batteur du groupe, le plus âgé des quatre et celui qui est arrivé le dernier, il donne quelques signes de vie mais anecdotiques.

La maison de disques, malgré de nombreuses vicissitudes a fait prospérer le catalogue sans trop massacrer la poule aux œufs d'or, en abusant juste ce qu'il faut. Avec internet il ne reste plus d'espoir de (re)trouver des pépites cachées. Tout a été exploité, remixé, des versions originales aux "early takes" jusqu'aux innombrables démos.

Les nouvelles générations les découvrent dans des interprétations différentes, dans des hommages ou des emprunts. Les versions originales sonnent trop vieux pour leurs oreilles formatées différemment.

Il faut donc, aux managers d'E.M.I et d'Apple (leur maison et marque de disques depuis l'origine et 1968 pour la pomme inspirée de René Magritte) d'immenses capacités d'imagination pour ressusciter, le temps d'un buzz, les ventes massives que suscite ce groupe dont la renommée n'est pas encore éteinte. Les prétextes (heureusement!) ne manquent pas pour tirer des dollars d'une œuvre close depuis plus de 50 ans.

Cet été, Walt Disney (autre poule aux œufs d'or!) s'est avisé, à juste titre, que des enregistrements existaient qui avaient été exploités en leur temps mais mal. Les bandes sons avaient donné naissance à deux albums ("Let it Be" et "Let it Be...naked") et les images à un film testament  ("Let it be") réalisé en 1970 par Michaël Lindsay-Hogg qui n'exploitait qu'une faible partie des enregistrements images et sons.

On a refait un film ("The Beatles Get Back") à partir de ces images, on a remastérisé le tout, remonté le concert de janvier 70 sur le toit des studios et hop! ouvrez les tiroirs-caisse et faites tinter le cash. Le montage original montrait un groupe épuisé, cédant à la haine et gâchant son talent, le tout dans une atmosphère lugubre de fin de règne et de séparation proche? le nouveau serait "solaire" et démontrerait au contraire que les 4 Beatles s'estimaient plus qu'on ne l'a dit et en avaient encore sous le pied!

Les survivants du baby-boom sont fidèles et fortunés. Ce sont des acheteurs compulsifs dès qu'il s'agit des 4 de Liverpool. L'opération a rapporté! Livres, CD, Blue-ray,... tout ce qui pouvait se vendre a été conçu et commercialisé.

Mon ami Lambert, qui possède sur ce sujet plus que les veuves des Beatles morts et que ce que possèdent les deux Beatles survivants réunis a pu acheter à gogo des "nouveautés" vieilles d'un demi-siècle.

Pour ma part je n'ai (encore) craqué sur rien mais ça ne veut rien dire.

 

 

 

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