La puissance de feu de Canal+ reste terrifiante. Jusqu'ici cette chaîne s'est surtout
illustrée en étant la "chaîne du foot".
Petit à petit elle a colonisé les autres sports et du rugby au basket il faut passer par
la moulinette de la chaîne cryptée pour y avoir accès.
Une sorte de fond de commerce en quelque sorte.
Il faut vivre sur une autre planète pour ne pas être au courant que Canal+ diffuse
désormais le championnat du monde de Formule 1.
Cette soixante quatrième édition est l'apanage de la chaîne des bobos et il est
impossible de l'ignorer tant ce fait a été clamé haut et fort sur la chaîne et ses
dépendances.
Toutes ses dépendances qui sont nombreuses et qui savent ce que "communiquer"
veut dire.
Personnellement je ne connais quasiment rien à ce sport si ce n'est que c'est la
seule chose qui faisait se réveiller (très) tôt mon fils quand il était adolescent.
Ce qu'un tremblement de terre, une petite amie amoureuse ou une demande
pressante de ses parents ne parvenait pas à obtenir les Ferrari de Michael
Schumacher le pouvaient. Une sorte de miracle!
Il faisait partie des passionnés et, sans être confidentiel, ce sport restait prisé de
connaisseurs qui n'en faisaient pas toute une histoire.
La chaîne privée des beaufs de luxe vient de s'accaparer ce sport mécanique et je
peux d'ores et déjà prédire que le barnum médiatique est en marche.
Denisot et les guignols (des nullités gonflées comme des outres) vont en faire des
tonnes et, finalement, dégoûter les vrais amateurs.
Tous comptes faits je suis bien aise d'aimer tout ce que cette chaîne frénétiquement
commerciale rejette.
La surexposition concerne rarement des choses de qualité.
On préfère Timsit à Huppert et Lady Gaga à Juliette, Batman à "la Religieuse" et
feu-Oasis à Beethoven. Question de choix.