Pourquoi la nuit les soucis ordinaires de la vie prennent-ils une dimension angoissante?
Par quelle alchimie un problème ennuyeux mais mineur dans la journée devient-il presque
insoluble à 4H du matin?
Parmi les difficultés du quotidien qui rendent la vie parfois si difficile je place les insomnies
au tout premier rang.
J'en ai passé de ces heures à me retourner pour chercher en vain le ré-endormissement.
J'ai tout essayé, des gouttes de perlimpinpin au médicament impressionnant, de la
musique et de la lumière douces, des aménagements Feng-Shui, des literies rudes aux
plus moelleuses... Rien à faire. Lorsque le sommeil s'en va aux dernières heures de la
nuit il est très compliqué, sinon impossible de le rattraper.
Alors les minutes passent, interminables. Les pensées s'enchaînent, sans suite et sans
logique mais toutes angoissantes et sans solution agréable.
L'avenir prend des couleurs sombres comme le ciel derrière les stores.
Une fois les soucis matériels ou logistiques évacués tant bien que mal le corps décide de
vous donner d'autres raisons de vous inquiéter et d'empêcher le sommeil qui rôde de
s'installer.
C'est l'heure où la moindre douleur est synonyme de cancer, celle où vous vous mettez à
penser à votre mort et à celle des autres.
Le ciel blanchit un peu lorsque la somnolence vous envahit enfin.
C'est le moment que choisit le réveil pour signifier qu'il est l'heure de se lever et de quitter le
lit dans lequel on est enfin bien.
On se dit "ce soir je dormirais" et à 4H tout recommence.
Il y a ainsi des cycles insomniaques et j'espère que celle de cette nuit fut une isolée.
PS: c'était un article "d'avance". J'ai admirablement dormi cette nuit; le réveil à 4H ne s'est pas
installé. Ouffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff