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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 07:13

Un merveilleux film de cinéma signé Nicolas Philibert m'a fait comprendre que j'étais

un fan transi de la radio de service public et du groupe Radio France.

Il m'a fait toucher du doigt (et de l'oreille) la supériorité incontestable du média radio

sur la télévision et de la radio nationale sur les radios commerciales.

Sans être un film démonstratif et encore moins un pensum ce film montre, par petites

touches à quel point les radios de ce groupe sont dédiées au public et combien

l'amour de la radio bien faite est chevillée au corps de ceux qui la font.
La beauté des voix ne cèle en rien à la la passion visible qui anime les journalistes,

animateurs, interviewers et autres sorciers de l'antenne.
Qu'il est impressionnant de voir le travail quotidien de tous ces gens qui n'ont qu'une

ambition: informer.
Pour ce faire ils sont partout, s'intéressent à tout, sont enthousiastes et didactiques.
Rien ne leur fait plus plaisir -et ça se voit sur l'écran- que toucher le public en lui

racontant des choses qui l'élèvent.

C'est ce que montre le film qui illustre à la perfection l'ancien slogan publicitaire de

ces radios: "écoutez la différence".
Cette différence elle saute aux yeux et aux oreilles dans le film.


La qualité des invités (dans le film Jean-Claude Carrière, passionnant comme

d'habitude et qui, en 1 minutes donne plus à réfléchir que 72H de programme de

TF1 ou de RTL), celle du travail fourni (à l'écran une dramatique jouée par Eric

Caravaca), l'écoute et la non interruption de l'invité (François Busnel et Umberto 

Ecco) la qualité des oeuvres (répétition de l'orchestre de Radio-France) font que je

suis sorti de la salle émerveillé du professionnalisme des personnels de ces

stations et par leur volonté évidente de faire de la radio de qualité.

Je ne suis pas naïf et je n'ignore pas que, comme toute communauté humaine,

et en particulieu tout milieu de travail, les rivalités doivent y être nombreuses et

les conflits violents mais je reste persuadé que sur les ondes de ces radios

on s'adresse plus à l'intelligence des écoutants qu'à leur portefeuille ou leur

temps de cerveau disponible.
Je n'ai évidemment pas oublié comment des "stars" comme Anne Gaillard ou,

dans une moindre mesure, Didier Porte ou Stéphane Guillon ont été rejetés par

leur hiérarchie mais justement, peut-être étaient-ils tous les 3  trop clivants pour

représenter cette antenne?

Peut-être aussi que ce concept de "star" ou de personnalité à l'égo envahissant

ne convient pas dans ces radios où l'on prône le travail d'équipe?
Il n'est que de voir l'adorable réalisatrice de dramatique dans le film pour voir ce

qu'on gagne à favoriser l'écoute et l'intelligence plutôt que le bluff et le bruit.

En ces temps de médiocrité cynique et racoleuse une bouffée d'optimisme et de

satisfaction bienvenue.

Sur 1H40 de film il n'y a que 4 ou 5 minutes du Radio-France qui crispe! un chanteur

inconnu qui chante dans une langue inconnue (espagnol, portugais, volapük?) et

un doux dingue qui émets des sons avec un appareillage dérisoire.
Par contraste ces deux moments soulignent la beauté du reste!

 

"La Maison de la Radio" de Nicolas Philibert (2012)

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